J’avais tellement hâte de vous en parler, c’est désormais possible ! Voici mon avis sur le tome 1 d’Oneira de CAB et Federica Di Meo !
Oneira est un projet que je suis depuis ses débuts, bien avant même que je vous en parle en novembre 2020. J’ai évidemment un attachement particulier à cette oeuvre, mais j’essaierai de rester le plus objectif possible, si tant est que ça le soit.
L’immersion dans nos cauchemars… Oneira !
Pour cette nouvelle création originale des éditions Kana, les petits plats ont été mis dans les grands ! L’édition qu’on nous propose est vraiment magnifique. Les teintes rouges et bleues de la couverture donnent le ton: l’histoire sera sombre et teintée d’occulte ! Mention spéciale pour l’effet brillant sur l’aura d’Arane et sur le titre qui est du plus bel effet !
Le synopsis:
Sortis des tréfonds de nos esprits, les cauchemars ont pris vie. Animés par leur seul désir d’éliminer leurs hôtes, ces monstres, aux multiples formes, sont devenus un fléau à éradiquer. Devant cette menace grandissante, la caste des Épeires s’est vu ériger en bras armé de l’Église afin de se dresser contre les créatures des songes. Arane Heos, la tristement célèbre « Croque-mitaine », est l’une de ces Épeires. Tout en affrontant les cauchemars, elle devra faire face au tumulte grandissant au sein de l’Église et de sa caste, lequel menace désormais le secret qui entoure son enfant.
Vous pouvez également lire Oneira en ligne sur Mangas.io !
Au delà du simple objet qu’est le livre, Oneira nous propose une expérience « augmentée » avec la mise à disposition d’une playlist de lecture ! Qui n’a jamais rêvé d’avoir la playlist parfaitement adaptée à sa lecture ? Avec le travail d’Amsø, vous n’aurez même pas besoin de chercher ! Mais nous en parlerons plus en détails très bientôt.
En plus de ça, j’ai eu la chance de recevoir le kit presse complet. Et quel kit presse !
Pour la sortie du manga, j’ai pu découvrir une série audio portée par CAB, l’auteur lui-même, et par Adeline Chetail (oui oui, la voix de Jinx et d’Amalya !). Ce jeu de piste, en plus d’être une idée atypique et originale, constitue une entrée en matière très immersive. On suit Arane, la protagoniste du manga, dans une enquête à propos d’un meurtre. On découvre ainsi un « envers du décor » palpitant, où l’Epéire doit découvrir si l’assassin est bien un cauchemar…!
Je vous invite à découvrir cette enquête audio dont vous êtes (presque) le héros dès que vous en aurez la possibilité (car oui, vous y aurez bientôt accès !!)
Passons à la lecture !
L’histoire d’Oneira se déroule dans un univers de fantasy assez particulier. En effet, il n’est pas question de la classique fantasy médiévale. On est plus proche de la Renaissance ! Avec un soupçon de steampunk (la voiture m’a vraiment beaucoup plu). Pour ma part, cela m’a rappelé les séries d’animation Avatar, avec un mélange d’une époque « ancienne » et des objets plus « contemporains ».
Par petites touches, CAB construit un monde foisonnant. On peut apercevoir des voitures, il est question de lithomancie; ou de lithotechnie selon les régions. Ce qui, de fait, implique un univers plus vaste que celui qu’on veut bien nous montrer !
Mais évidemment, tout ce qui fait le sel de ce récit de dark-fantasy, ce sont les Cauchemars ! Ces créatures oniriques sont une invention de l’auteur et reprennent parfois des figures connues (comme les Chérubins ou les Incubes). Au cours de ce premier tome, on en voit plusieurs, de différents types, et j’ai pour ma part été frappé par l’inventivité et la complexité de leur fonctionnement. Il me tarde d’en découvrir plus ! (Pour les amateurs de bonus comme moi, vous trouverez quelques précisions sur l’univers en fin de tome).
Univers : 5/5
Dans ce tome 1 d’Oneira, on découvre le travail d’Épeire à travers le personnage d’Arane. Les Épeires sont une caste de guerrières qui traquent les Cauchemars pour le compte de l’Ordo Sancti. Elles sont en quelque sorte le bras armé de ce qui correspond à l’Église dans l’univers de l’histoire. (Je vous l’avais dit, c’est dense!).
Ce premier volume nous présente diverses situations, où l’Épeire enquête et fait face à des Cauchemars. On navigue entre le passé et le présent, avec toujours beaucoup de mystères autour des personnages et des cas occultes; ce qui donne un rythme assez prenant à l’oeuvre. Cependant, pour l’instant, le récit ne nous présente pas d’intrigue fil rouge. Va-t-on suivre plusieurs enquêtes, le quotidien d’une Épeire ? Où est-ce que l’histoire qu’on nous présente est vouée à s’inscrire dans une trame plus grande ? Plusieurs éléments, présentés au cours de discussion pourraient faire office d’intrigue de fond; mais aucun ne semble s’imposer pour l’instant.
Toujours est-il que ce tome est une excellente introduction, il pose des bases solides et termine sur un très bon cliffhanger (bien frustrant comme il faut!).
Scénario : 4,5/5
Oneira est le récit d’Arane, un personnage atypique. Bien qu’on la suive dans sa vingtaine durant les flashbacks, Arane n’est pas loin de la quarantaine dans la chronologie principale de l’oeuvre. Le personnage a une aura, un charisme de part son rang, son métier mais aussi son physique. Elle a un caractère bien trempé, tellement qu’elle en est presque antipathique. Mais CAB s’en est très bien sorti en apportant des éléments qui la rendent plus humaine, voire appréciable. Je pense notamment à son humour assez caustique.
Mais aussi au travers de ses différentes relations. Avec Bastione, il y a une synergie qui fonctionne parfaitement, une entente plaisante. Le page est plus ouvert, empathe et terre à terre que l’Épeire. Mais les deux se rejoignent dans leur propension à aimer, avec un personnage qui cristallise cet état de fait : Vénus. Avec elle, on ne suit plus Arane en tant que femme, mais Arane en tant que mère. Et cela donne une toute autre dimension aux personnages.
En revanche, de la même manière qu’il n’y a pas d’intrigue fil rouge dans ce premier tome, on ne voit pas d’antagoniste non plus. Arane n’aura-t-elle que des Cauchemars comme adversaires ?
Personnages : 4/5
Enfin, en ce qui concerne les visuels, Oneira nous régale; où plutôt Federica di Meo nous régale.
Les arrières plans et les décors sont tout bonnement magnifiques, remplis de détails. Les mises en scènes sont audacieuses, avec des points de vues et des perspectives vraiment impressionnants. La technique de dessin est rodée et apporte les visuels parfaits pour l’univers riche de l’oeuvre.
Les character-design sont aussi un plaisir à découvrir, que ce soit les personnages humains ou bien les Cauchemars (qui peuvent être vraiment dérangeants). Les détails sont nombreux, tout est réfléchi pour venir soutenir l’histoire. Chaque personnage à donc son identité visuel en plus d’avoir son caractère.
Quant aux scènes d’actions… Le découpage est très dynamique, et les rend vraiment percutantes. Les jeux d’ombres et de lumières apportent une atmosphère particulière ; on ressent parfaitement l’ambiance occulte, spirituelle des affrontements. Il n’y a pas à dire… On est pleinement dans de la dark-fantasy !
Visuels : 5/5
Oneira, en résumé :
En grand amateur de dark-fantasy, Oneira est un vrai coup de coeur pour moi. Je suis le projet depuis longtemps mais je l’avoue, je l’ai redécouvert avec cette lecture. Le livre, le kit presse avec Adeline Chetail, l’album de Amsø pour accompagner la lecture… Ce fut une véritable expérience d’immersion dans l’œuvre !
Oneira se déroule dans un univers de fantasy un peu différent de ce à quoi on est habitué. Pas de médiéval ici, on touche plutôt à la Renaissance, avec un soupçon de steampunk. Le parti pris est rafraîchissant ! C’est un monde foisonnant, avec tous ses éléments, qui s’offre à nous, notamment quand on nous présente les différents Cauchemars qui le peuplent.
C’est au travers d’Arane, une chasseuse de Cauchemars, ou Épeire, qu’on les découvre. Ce tome 1 nous présente ainsi plusieurs cas impliquant des Cauchemars, qu’Arane doit résoudre. Entre passé et présent, le récit est prenant ! Même si l’on peut regretter l’absence d’un fil rouge et d’un antagoniste.
Au delà de ça, les personnages sont bien construits et attachants. Même Arane, qui au premier abord peut paraître antipathique, finit par nous toucher. Derrière sa prestance et son charisme, elle cache des failles, et surtout l’amour inconditonnel d’une mère. J’ai trouvé le personnage original et captivant.
Pour finir, je souhaitais parler du dessin qui est juste magnifique. Les décors, les personnages, les scènes d’action, l’atmosphère qui s’en dégage, tout colle parfaitement; comme s’il n’y avait qu’un auteur derrière Oneira.
Bravo à vous deux, CAB et Federica; en vous souhaitant le meilleur pour la suite !