Aujourd’hui je vais vous parler d’un manga de Tastuki Fujimoto : Anthologie 17-21 ! Il s’agit en réalité d’un recueil de one shots réalisés par le mangaka de Chainsaw Man et Fire Punch. Ce dernier est publié aux éditions Kazé en France depuis le 18 mai dernier. Après avoir réalisé la critique de Look Back, que vous pouvez lire dans cet article, il semblait évident de m’attaquer aux autres œuvres de Fujimoto !
Lors de ces études l’auteur dessinait ainsi un one shot d’une quarantaine de pages, en moyenne, par an. Dans ce premier manga, vous l’aurez compris, nous retrouvons les premiers one shots que Fujimoto a écrit et dessiné lorsqu’il avait entre 17 et 21 ans !
Nous pouvons alors lire quatre histoires, qui sont toutes indépendantes les unes des autres. La première s’intitule « Deux poules au fond du jardin« . La deuxième, quant à elle a pour titre « L’élève Sasaki a arrêté une balle« . On retrouve ensuite « L’amour est aveugle« . Le manga se conclut sur « Shikaku« . Chacun de ces chapitres montre l’évolution de Fujimoto dans le domaine du manga. On peut y voir tout au long de notre lecture des améliorations au niveau de la qualité des dessins, de la complexité de ses traits. Une apparition progressive de fonds et décors se fait également ressentir au fur et à mesure de la lecture.
Anthologie 17-21 : Les débuts fracassants de Fujimoto ?!
Commençons par parler des scénarios. On retrouve quatre histoires avec donc quatre scénarios différents. Chacun d’eux est bien distinct, j’ai plus apprécié certaines histoires que d’autres. Ma préférée étant « L’amour est aveugle » qui m’a fait exploser de rire tellement le personnage principal est à l’ouest. Dans un autre registre, j’ai beaucoup apprécié « L’élève Sasaki a arrêté une balle ». Globalement, les scénarios demeurent simples au premier abord avec une chute qui bouleverse l’histoire. L’expression des sentiments est un thème assez récurrent d’ailleurs, on trouve plusieurs personnages développant des sentiments amoureux. Parfois exprimés de manière directe, d’autres fois plus subtilement avec des sentiments plus ambigus. L’autre thème abordé dans ces histoires, et que l’on retrouve souvent dans les dernières œuvres de Fujimoto, est celui de la solitude. Dans ces histoires, on voit que l’auteur utilise des thèmes récurrents, et ces derniers sont encore trouvables dans ses mangas actuels !
Scénarios : 3.5/5
On passe désormais aux personnages. Encore une fois, il n’est pas aisé de juger les personnages sur autant d’histoires, courtes qui plus est. Cependant, j’ai beaucoup accroché aux personnages présents dans Anthologie 17-21. Chaque histoire nous propose des personnages singuliers, uniques en leur genre. On arrive à accrocher très rapidement. Fujimoto parvient encore une fois à faire ressortir l’empathie de son lecteur malgré la faible longueur de ses histoires. Les designs sont simples mais efficaces en accentuant bien le caractère des personnages.
Personnages : 5/5
Au niveau des dessins, il est difficile de donner une note puisqu’ils évoluent tout au long de l’histoire. Le style de Fujimoto s’affirme de plus en plus pour ressembler à celui qu’on connait aujourd’hui. Cependant, l’auteur nous offre des dessins épurés mais parfois trop peu détaillés. Les décors et fonds sont peu présents et ne sont là que pour nous apporter le minimum d’informations, nous permettant de nous repérer dans l’espace mais guère plus. On retrouve tout de même le style de Fujimoto qui fait le charme de ces œuvres : les regards nous transmettent toutes les émotions nécessaires pour saisir l’intensité d’une scène.
Dessins : 3.5/5
Le manga nous fait ressentir tout un tas d’émotions différentes, passant du rire aux larmes entre deux histoires. J’y trouve une forme de puissance puisqu’avec des histoires courtes, il semblait difficile d’apporter autant d’émotions. Fujimoto a pourtant réussi son pari avec Anthologie 17-21 où chacune des histoires m’a touché. L’auteur peaufine son humour tout comme l’aspect mélancolique que l’on peut trouver dans certaines histoires. Pour moi, cela fonctionne !
Émotions : 4/5
Ce que j’apprécie le plus dans cette œuvre, c’est le fait qu’on découvre le cheminement que Tatsuki Fujimoto a suivi pour trouver son style unique. Il est à lire pour tout fan de l’auteur ! Par exemple, dans « Shikaku« , on découvre le premier personnage féminin puissant, inspirant certainement ceux que l’on a pu découvrir dans Chainsaw Man ou encore Goodbye Eri de l’auteur. Des airs de Makima, un personnage fort et séducteur malgré son côté enfantin, voilà qui est Shikaku, la première « femme fatale » de Fujimoto. Dans « L’amour est aveugle« , on a une histoire complètement barrée où Ibuki essaie de déclarer sa flamme à Yuri, une camarade de classe. Le destin semble pourtant s’en mêler pour mettre des bâtons dans les roues de notre héros. Cette histoire m’a fait penser à Chainsaw Man ou même Fire Punch tant certaines scènes sont improbables et déjantées.
Plus globalement, on remarque déjà un attrait de l’auteur pour les histoires mêlant monde réel et fantastique. Cet aspect est présent dans les quatre histoires, de la même manière que dans Chainsaw Man. Les histoires sont simples et efficaces, se prêtant à la perfection au format court. Les dessins poursuivent leur évolution en se rapprochant de plus en plus de ce que l’on connaissait déjà avec les mangas plus connus de Fujimoto.
On se retrouve rapidement pour parler d’Anthologie 22-26, la suite des récits de Tatsuki Fujimoto.
Note Globale d’Anthologie 17-21 par Goraikou : 16/20
The Rule Kito: 17-21, quand Fujimoto aime donner des claques !
17-21, le premier manga/recueil de l’auteur Tatsuki Fujimoto. J’ai beaucoup hésité avant de l’acheter, et pourtant je ne regrette absolument pas ! Ce tome est composé de 4 nouvelles d’une cinquantaine de pages toutes produites par Fujimoto entre ses 17 et 21 ans. On peut voir dans ces différentes histoires l’évolution de son style graphique. La deuxième et la troisième sont assez proches de ce que peut proposer Fujimoto aujourd’hui, mais on voit d’où il est parti avec les 2 autres.
Mais ce qui est frappant dans cette anthologie, ce n’est pas le dessin, ce sont les histoires. Chacune des histoires m’a mis une claque. Entre l’amour, l’accomplissement d’un rêve ou encore le sacrifice, la différence… tout y est, et le tout, majestueusement bien écrit.
Pour ma part, ma préférée de ce tome est peut-être la première nouvelle, qui m’a vraiment fait tomber de haut. Vous hésitiez à prendre le tome ? Et bien n’attendez plus et lancez-vous ! L’Anthologie 17-21 est disponible chez Kazé, ainsi que sa seconde anthologie, 22-26, que je ne manquerai pas de commenter.