C’est la dernière sortie évènement des éditions Ki-oon… Voici mon avis sur le tome 1 de VALHALLIAN THE BLACK IRON !
VALHALLIAN THE BLACK IRON, tome 1
Après Riku-Do: La rage aux poings, Toshimitsu Matsubara est de retour en France ! Et cette fois, ce ne sera pas sous la bannière de Kazé/Crunchyroll mais bien chez Ki-oon !
Et pour le lancement de la série, l’éditeur a fait les choses en grand avec un kit presse impressionnant ! Une besace, un katana en bois, un t-shirt, un ex-libris, des autocollants, un dossier presse et le volume 1. À noter qu’il existe une édition collector avec le one-shot Duelant de l’auteur.
En ce qui concerne l’ouvrage, il est de bonne facture. Pas de page couleur mais le papier est épais et l’impression de qualité. L’illustration de couverture est la même que celle de l’édition japonaise avec un bon travail d’adaptation sur le logo-titre.
Au XIIIe siècle, le Japon échappe de justesse à l’invasion mongole, en partie grâce aux talents de samouraï de Tetsujiro Soma. Sa puissance est telle qu’il est craint même de ses alliés… mais ses exploits ne lui attirent ni reconnaissance ni richesse. Une fois la menace repoussée, le guerrier maudit est renvoyé dans son domaine… Seul son fils, le fragile Takemaru, lui apporte bonheur et amour.
Un jour, alors que Tetsujiro brave de nouveau la faim pour offrir son repas à l’enfant, il ferme les yeux… et se retrouve seul et désarmé dans une forêt inconnue. Pire, il est soudain attaqué par des légionnaires romains assoiffés de sang ! Il est sauvé de justesse par Hrist, une jeune fille ailée qui se présente comme sa valkyrie attitrée : c’est elle qui l’a mené ici, au Valhalla. Pour retrouver son fils, Tetsujiro doit aider la créature dans sa révolte contre les forces qui dominent cette terre envahie de guerriers de tous temps et de tous lieux !
Et voici une petite présentation vidéo, par le collègue Natchuu :
Moitié Kingdom, Moitié Valkyrie Apocalypse !
Les débuts de VALHALLIAN THE BLACK IRON m’ont évoqué Angolmois, un manga historique abordant l’invasion mongole. Tetsujiro Soma, un samourai ayant participé à la lutte contre l’envahisseur, s’occupe désormais de l’éducation de son fils Takemaru et honore ainsi la promesse faite à sa femme sur son lit de mort. Mais le récit laisse très vite tomber ce cadre pour partir dans une direction bien plus fantastique et inattendue. Tetsujiro Soma se réveille au Valhalla !
Il a en fait été invoqué par Hrist, une jeune valkyrie, et représente un dernier espoir pour empêcher qu’une Valkyrie zélée ne prenne le pouvoir. Mais notre guerrier est bien plus préoccupé par l’avenir de son fils… Son objectif est simple : retourner dans son monde pour retrouver Takemaru. L’histoire débute ainsi avec une base solide, et l’intrigue, bien qu’un peu convenue, a quelque chose d’évident grâce aux éléments proposés par l’auteur.
Scénario : 4/5
VALHALLIAN THE BLACK IRON met donc en scène Tetsujiro Soma. Il représente tout ce que l’on peut imaginer d’un samourai. Il est animé par des valeurs fortes, caractéristiques du bushido. Mais surtout… Il est surpuissant ! Ce qui ravira à coup sûr ceux qui aiment les héros qui n’ont plus rien à apprendre du combat. La relation avec son fils, pourtant peu développée dans ce premier volume, m’a beaucoup fait penser à celle que l’on peut trouver dans Lone Wolf and Cub.
Ce premier tome introduit également Hrist et ses motivations. C’est un schéma relationnel assez classique, presque typique du isekai, où le personnage n’est qu’un simple « invocateur » mais qui est reste efficace. Mais ce premier volume ne s’arrête pas là et nous présente également des antagonistes ! Finalement, l’ensemble est assez complet et on peut espérer de belles choses autour de tous ces personnages !
Personnages : 4/5
Visuellement, VALHALLIAN THE BLACK IRON est plutôt correct, bien que le style de l’auteur soit assez particulier. J’ai mis un peu de temps à m’y habituer. Mais les qualités dynamiques sont là. Les séquences d’actions sont percutantes grâce à de belles mises en scène. Je salue l’audace et l’ambitions de certains plans, de plongée, de contre-plongée. Le découpage rend l’ensemble très lisible. On sent l’expérience de l’ancien assistant de Yasuhisa Hara…!
L’auteur apporte un soin particulier à l’immersion dans son oeuvre, en prenant le temps de détailler ses arrières plans et en proposant des décors qui fourmillent de détails. Le changement d’atmosphère, du Japon médiéval à l’onirique Valhalla, est ainsi perceptible, sans nécessité de l’expliquer par les mots. Cependant le trait est parfois un peu maladroit notamment en ce qui concerne les visages et leurs expressions. Cela m’a quelque peu sorti de ma lecture.
Visuels : 4/5
La force de VALHALLIAN THE BLACK IRON, ou plutôt ce que j’ai préféré, c’est le mélange des cultures qui lui sert de base. En effet, si l’histoire débute dans un Japon féodal, avec de samourai, les katana et le bushido, elle se poursuit au Valhalla, au coeur des légendes scandinaves. Il est ainsi question de l’arbre-monde Yggdrasil, des valkyries, des einherjar ou encore de l’aigle géant Hræsvelg.
Mais ce n’est pas tout ! Il est aussi possible de croiser des légionnaires romains, ainsi que certaines figures historiques comme Marcus Licinius Crassus. On y voit même le général chinois Guan Yu, et sa monture Lièvre Rouge. Et oui, comme dans Valkyrie Apocalypse, on retrouve ce destrier légendaire, de quoi ravir les amateurs des légendes chinoises ! Mais il y a également des créations de l’auteur, comme les Midgardiens ! Toshimitsu Matsubara propose ainsi un univers qui intrigue, à la croisé des mondes et des temporalités, un peu à la Drifters. Je suis vraiment curieux de découvrir la suite ! J’espère voir d’autres références.
Univers : 4/5
Valhallian The Black Iron, en résumé :
Après avoir fait ses preuves avec Riku-do, Toshimitsu Matsubara est de retour avec VALHALLIAN THE BLACK IRON chez Ki-oon. Et si la bagarre est toujours au menu, cette fois, l’univers est tout autre !
Un peu à la manière d’un isekai, Tetsujiro Soma se réveille au Valhalla, invoqué par une Valkyrie. Et si la déesse compte sur son aide, notre protagoniste a d’autres projets… Retourner dans son monde d’origine, dans lequel il a laissé son jeune fils ! C’est donc avec un début relativement convenu que débute cette histoire.
Par la suite, on découvre un peu plus cet univers et on se rend compte qu’il pioche dans de multiples inspirations. La mythologie scandinave, évidemment. Mais aussi l’Histoire romaine ou les légendes chinoises. Finalement, c’est un cocktail éclétique que nous propose l’auteur et que j’ai trouvé assez intéressant ! (Même s’il n’est pas novateur, coucou Drifters).
Du côté des personnages, ce tome 1 nous introduit un casting complet. J’aime beaucoup le protagoniste, qui change de l’archétype du personnage qui a tout à apprendre et qui m’a rappelé Ittō Ogami de Lone Wolf and Cub. Hrist est reléguée au simple rôle d’invocatrice, mais j’imagine qu’elle sera un peu plus développée par la suite. Mais surtout, des antagonistes nous sont présentés !
Ainsi, ce premier volume rempli pleinement sa fonction, en posant le contexte, et en nous donnant les éléments de base. Malgré le côté « déjà vu » de certains éléments, c’est réussi et cela donne envie de lire la suite !