LES ENFANTS DE GORRE : Légendes arthuriennes et vikings !

Une histoire toujours aussi prenante !

Pour ce qui est du récit, il reprend là où s’était arrêté le tome 2. Après la bataille de Thorgelsen, nos protagonistes pansent leur plaie et se remettent tant bien que mal… Mais leur repos n’est que de courte durée ! En effet, la guerre pour le trône de Bretagne est en marche et elle s’annonce autrement plus rude que la bataille de Thorgelsen.

Ainsi, ce tome est rythmé par les confrontations, les stratégies et les combats. La fin se fait en apothéose, et avec un gros lot de surprises ! Les révélations faites amorcent de nouvelles intrigues… Alors j’attends la suite avec une impatience renouvelée !

Du côté de l’intrigue justement, je dois reconnaître qu’elle est bien menée. Même si on notera quelques petits raccourcis par-ci par-là, que l’on mettra cela sur le dos de la magie. Les camps se font, mais, dans l’ombre d’autres liens se révèlent. Des alliances, des liens familiaux, des trahisons… Cela ajoute encore un peu plus de piment à cette histoire.

Je me suis beaucoup questionné au cours de ma lecture, me demandant si certaines sous-intrigues n’avaient pas été oubliées en cours de route. Il n’en est finalement rien : c’est très maîtrisé ! J’ai particulièrement apprécié le côté « enquête » autour des fameuses vouivres : cela ajoute une bonne tension à la lecture. Ah et il y a les saucisses aussi… Quoi ? On n’en parle pas ? D’accord…

Du côté de La famille Fenrys…

Wilfrid revient sur le devant de la scène, du moins pour nous lecteurs. En effet, il est plutôt mis de côté par ceux qu’il côtoie, et c’est l’occasion de remises en question intéressantes. Mais son idylle avec Brisament semble lui donner des ailes, et il brille à plusieurs reprises. Que ce soit par son intellect ou par ses faits d’armes, l’aîné de la fratrie m’a fait forte impression au cours de ce volume. Je suis curieux de voir comment il composera avec les changements qui s’imposent à lui à la fin du tome.

Gunnolf… est égal à lui même dans ses aspirations guerroyantes. Mais le personnage m’a surpris par sa sensibilité, en particulier dans sa relation avec Danna. C’est plaisant de le voir être autre chose qu’un bras armé, même s’il est encore très immature sur beaucoup de points.

Enfin, Fanegan… Ah Fanegan… Mon personnage préféré. Il sera bousculé au cours de ce tome, redevenant le temps d’un instant le marginal qu’il était au premier tome. Cependant, les derniers chapitres de ce troisième volume mettent en scène un déclic surprenant pour notre druide de Mann. C’est définitivement mon Fenrys favori !

On retrouvera également Ralf, Marianne et même Sofia ! Je l’admets, je ne m’attendais pas à tout ce qu’il s’est passé autour des autres membres de la famille !

Et pour le reste ?

En second plan, les personnages sont plutôt convaincants. Le développement des Ailes Noires est bienvenu, celui de la famille de la Lande également, Balérion, Bryon mais aussi Balaan et Balin. Il en va de même pour les Orcaniens !

Du côté des « opposants » à nos Loups, on est bien servi. La plus notable est évidemment Morgane. La reine noire est difficile à cerner, une personne mystérieuse, qui n’agit que pour ses propres idéaux… Elle a encore bien des choses à nous montrer je pense ! Yvain est quant à lui un peu plus anecdotique.

Les partisans de l’Usurpateur, Arthur, forment une menace crédible. Raemigius, et les forces de Deva, la Cité des Légions apportent violence et noirceur.

J’ai cependant quelques petits regrets. D’abord, il y a Tristan, que j’aurais aimé voir un peu plus longtemps tant il semblait redoutable. Et ensuite il y a Modron… La guerrière Picte m’a parue très intéressante, mais elle finit par disparaître sans vraiment de raison. J’espère la revoir par la suite.

J’ai particulièrement apprécié l’intermède : vol de nuit. C’était intéressant d’avoir le point de vue de Balder, ses pensées. Cela s’est révélé très pertinent pour la suite d’ailleurs ! On s’y attache à cet albatros !

Que dire des illustrations ?

Je n’aime pas me répéter mais je n’ai pas le choix ici je pense… Le travail de Navigavi est toujours aussi agréable à l’oeil. J’ai cependant trouvé certains choix peu judicieux, redondants. Mais cela reste un avis personnel, d’autant que les illustrations gardent toujours leur pouvoir d’immersion ! C’est parfois un peu trop vrai d’ailleurs : plusieurs parties de l’histoire se déroulant de nuit, la colorisation est très foncée !