Pour ce 19ème jour du Calendrier de l’Avent c’est du manga Black Bird dont j’avais envie de vous parler.
Black Bird est un shôjo prépublié tout d’abord dans le magazine Betsucomi. Puis publié en 18 volumes reliés chez Shogakukan au Japon entre 2007 et 2013. En France, c’est chez Pika Edition que les 18 tomes voient le jour entre 2010 et 2013. Le manga de Kanoko Sakurakoji a connu un réel succès puisqu’il a été récompensé du prix Shogakukan dans la catégorie shojo. Adapté en light-novel sous le titre Black Bird Missing en 2010, Nippon Columbia avait aussi sortie un Drama CD en 2009.
« Pas facile de vivre comme les autres quand on possède la capacité de voir les esprits et que ces derniers ont décidé de s’amuser à vos dépens. Misao Harada a appris à supporter cet étrange quotidien en se remémorant Kyô, un petit garçon qui voilà dix ans la protégeait de ces créatures. Un premier amour qui réapparait dans sa vie sans crier gare la veille de ses 16 ans ! Le jour de son anniversaire, un yôkai lui fait une révélation surprenante : à partir de ce jour, si un monstre boit son sang, il prolonge sa durée de vie ; s’il mange sa chair, il devient immortel et s’il fait d’elle sa femme, il assure la prospérité de son clan ! »
Black Bird : Nostalgie et coup de coeur
J’avoue que lorsque j’ai cherché un sujet pour lequel j’avais eu un coup de cœur pour vous le présenter, j’ai hésité. Finalement c’est Black Bird qui m’a paru être le meilleur choix.
Pour l’occasion j’ai relu les 18 tomes du manga en moins de 5 jours. Je vous en parle donc avec une certaine nostalgie.
Et oui, de la nostalgie puisque c’est l’un des premiers mangas que j’ai eu entre les mains lorsque j’ai découvert cet univers.
Vous connaissez ces petits papillons qui naissent au creux de votre ventre quand vous tombez amoureux ? C’est exactement ce qu’il m’est arrivé quand j’ai ouvert à nouveau le tome 1.
Black Bird : Une histoire d’amour simple et complexe à la fois
L’histoire est convenue, presque commune. La fille exceptionnelle devient la cible de méchants démons, son seul espoir un démon (gentil comme par hasard). Pourtant l’auteure nous plonge dans un univers qu’elle prend plaisir à approfondir et elle nous transmet son amour.
Petite lycéenne à la vie chaotique, on voit Misao grandir et évoluer dans un monde qu’elle avait d’abord rejeté.
Kyô quant à lui n’a rien à envier au héros commun. Il incarne à la perfection le grand sauveur de Misao. Il a un caractère doux et gentil pourtant gare à celui qui s’en prendra à sa chère et tendre.
Un ouvrage qui flirte avec ses limites
L’ouvrage a beau être référencé en tant que shojo, il aurait très bien pu paraître dans un magazine josei. En effet, certaines scènes sont très explicites et frôlent parfois les limites de ce qu’il est possible de dessiner. Si le manga a réussi le coup de maître de rester accessible aux plus jeuneq c’est uniquement grâce à cette limite qui bien qu’approchée n’a jamais été franchie.
D’autres scènes sont violentes et auront au moins le mérite de plaire aux amateurs de combat. Ce sont des Yôkai après tout! Si l’histoire était restée neutre j’aurais sans doute déploré ce manque.
Nécessaires, ces scènes font avancer la trame et permettent aux personnages de grandir et de se battre pour leurs profondes convictions. J’avoue que sans ces scènes (de combat et d’amour), l’histoire m’aurait paru fade et sans intérêt.
Si Kyô et Misao sont aussi intéressants à suivre c’est aussi grâce à cet indéniable amour qui les lie. Un amour immensément pur, intense, passionnel et déchirant.
Il n’y a pas à dire, le couple ferait rêver les plus romantiques d’entre nous.
Des personnages attachants au passé difficile
Pour ce qui est des autres personnages. Plus on avance dans l’histoire, plus on en découvre sur chacun d’entre eux ce qui permet de les comprendre et de les apprécier à leur juste valeur.
Ils ont tous connu leur lot de souffrance et c’est aussi pour cela qu’ils sont tous aussi fidèles à Kyô. Leur relation avec Kyô est fusionnelle. Il a su gagner leur confiance et leur amour en restant lui-même et c’est sans doute ce qui a fait défaut à son frère aîné.
Même si j’adore tous ces personnages secondaires j’ai une petite préférence pour les triplés et plus particulièrement pour Taro. C’est dans le tome 9 qu’on prend connaissance de l’histoire des triplés et j’avoue que ça m’a réchauffé le cœur.
En bref, je ne peux que recommander Black Bird qui traite aussi bien de l’amour avec un grand A que des choix qui en résultent.
Si l’amour peut nous plonger dans le bonheur il peut tout aussi bien nous faire souffrir.
En supposant que mon article vous ait donner envie de lire un shojo, Black Bird est un bon début.
Je vous conseille sinon d’aller lire l’article précédent du calendrier de l’avent pour trouver d’autres idées lecture.