Aller au contenu
Accueil » Critiques » Calendrier de l’avent 2023 – Jour 2 – AKUMA KUN sur Netflix !

Calendrier de l’avent 2023 – Jour 2 – AKUMA KUN sur Netflix !

  • Balin 
C’est finalement plus violent qu’il n’y paraît !

Ces derniers temps, Netflix ajoute de nombreux anime à son catalogue. Après Captain Laserhawk et Pluto, je vous donne mon avis sur AKUMA KUN !

En 2022, Shigeru Mizuki aurait eu 100 ans. Et pour célébrer cet anniversaire, quatre projets ont été annoncés. Tout d’abord, le film KITARŌ TANJŌ: GEGEGE NO NAZO, prequel de la série sortie en 2018. Elle-même étant une nouvelle adaptation du manga, toujours disponible sur Crunchyroll.

Ensuite, la série AKUMA KUN. Là encore, c’est une nouvelle adaptation du manga éponyme. Enfin, les deux autres projets restent pour l’instant inconnus!

Si t’as aimé DEATH NOTE… Regarde AKUMA KUN !

AKUMA KUN est un shōnen de Shigeru Mizuki qui a connu trois versions :

  • La première version à paraître est celle de 1963 par l’éditeur Toshansha. Elle compte 3 tomes.
  • La deuxième version, prépubliée dans le Weekly Shōnen Magazine de Kodansha en 1966; sera plus tard compilée en un one-shot.
  • La troisième version, datant de 1970 et prépubliée dans le Weekly Shōnen Jump de la Shueisha a été rassemblée en un one shot également.

Voici le synopsis :

Ichiro Umoregi est le deuxième Akuma-kun. Adopté par Shingo Umoregi quand il était encore enfant, Ichiro est censé poursuivre le travail de son père pour construire l’utopique Royaume du Millénaire. Mais Ichiro a une relation difficile avec son père… Et malgré les tentatives parfois désespérées de son cousin Mephisto III, Ichiro avance péniblement dans la vie. Mais quand un étrange ange de son passé apparaît, Ichiro est forcé de sortir de sa torpeur parce que parfois le monde vaut vraiment la peine d’être préservé.

Pour l’anecdote, il s’agit d’une des sources d’inspiration de DEATH NOTE, oui oui, rien que ça ! On peut également citer The Miraculous Notebook, également écrit par Shigeru Mizuki.

Le manga a déjà été adapté en anime en 1989. C’est Toei Animation qui s’était occupé de produire les 42 épisodes. Il est cependant important de noter que ce nouvel anime prend place plusieurs années après l’histoire originale. On suit les enfants d’Akuma-kun et de Mephisto II !

Un classique remis au goût du jour de manière surprenante !

Dès ses premières notes, l’opening d’AKUMA KUN donne le ton. L’histoire va être inquiétante et teintée de surnaturel ! Et si l’univers est proche du notre, il est bien loin d’être identique. En effet, dans ce monde les démons s’infiltrent parmi les humains. Ils s’attaquent aux désirs du commun des mortels pour les manipuler. Pour les protéger, l’Akuma-kun mène l’enquête et renvoie les démons aux Enfers à grands coups de formules hébraïques et latines. Eh oui, la série s’inspire de plusieurs mythologies, en témoigne la Flûte de Salomon ou même Papa Legba.

Il a également une autre mission : construire le Royaume du Millénaire, et apporter la paix. La toile de fond de l’oeuvre met en scène les vices humains, et se pare inévitablement de violence, aussi bien physique et que psychologique. La vraie réussite de l’anime se trouve dans l’ambiance selon moi, les visuels mais surtout la musique permettent de se plonger totalement dans ce récit si particulier.

Univers : 5/5

AKUMA KUN se présente comme une succession d’enquêtes où des démons sont impliqués. On nous présente d’abord cela comme le quotidien de l’Akuma-kun, et le fardeau de Ichiro Umoregi. Ce choix de rythme est plutôt pertinent puisqu’il permet de mettre en scène des instants de vie qui apportent énormément au développement des personnages. Mais très vite, on se rend compte que ce sont des pièces, qui, assemblées, forment une intrigue plus complexe et ambitieuse. J’aurais cependant préféré qu’elle soit introduite plus tôt.

À travers ce récit, on découvre un examen des vices intérieurs que chaque humain porte en lui. Et, fait surprenant, cela va jusqu’à remettre en question les lignes de conduites des protagonistes principaux. C’est finalement plus adulte qu’il n’y paraît ! Cependant, la thématique principale de l’oeuvre, ce sont les liens qui unissent un enfant à ses parents. Que ce soit avec ses protagonistes ou ses seconds rôles, l’anime fait le tour de la question et propose une vraie réflexion.

Scénario : 4/5

Du point de vue visuel, AKUMA KUN remet au goût du jour le style si particulier de Shigeru Mizuki. L’aspect enfantin, rond et parfois très épuré, est conservé tout en étant actualisé. Là où cela peut détonner un peu, c’est en ce qui concerne certains personnages féminins. Au delà de ça, je saluerai le travail colossal fait sur les arrières-plans. En particulier dans les derniers épisodes, où l’immersion infernale est totale. Chaque paysage foisonne de détails, ce qui fait contraste avec l’apparente simplicité des personnages.

Il y a une bonne gestion de couleurs mais aussi des ombrages. C’est assez original et cela apporte une identité propre à l’anime. En ce qui concerne l’animation en elle-même, elle est de bonne qualité. C’est fluide et dynamique, bien qu’on n’ait que peu de longue séquence d’action. Mais surtout, ce sont les mises en scène qui sont intéressantes. Elles mettent en exergue tout le travail d’atmosphère. Merci Junichi Sato pour ces nouveaux travaux !

Visuels : 4/5

Un autre point fort d’AKUMA KUN, ce sont ses personnages. Ichiro et Mephisto III forment un duo complémentaire et animé par une excellente dynamique. Personnellement, je m’y suis beaucoup attaché, même s’il peut être difficile d’éprouver de l’affection pour Ichiro au départ. En effet, son caractère indifférent et désintéressé le rend particulièrement antipathique. Et pourtant, c’est aussi ce qui fait tout l’intérêt du personnage : son évolution entre deux mondes était vraiment intéressante.

La construction des seconds rôles était bien pensée également puisqu’elle sert pleinement l’intrigue. Elle alimente le concept du pacte avec le diable, vu comme la solution de facilité pour atteindre son but, et en propose plusieurs perspectives. Enfin, pour ce qui est des antagonistes, ils ont des motivations compréhensibles qui les rendent convaincants. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Strophaia, notamment pour ce qu’il apporte à nos protagonistes.

Personnages : 4/5

AKUMA KUN, en résumé

💎 Les points forts :

  • Une ambiance horrifique et mystérieuse géniale.
  • Des personnages bien construits.
  • Un récit rythmé et captivant.
  • La thématique des liens familiaux parfaitement exploitée.

🪨 Les points faibles :

  • L’intrigue principale aurait mérité d’être introduite plus tôt.

Note globale : 16/20