Pour ce treizième jour du Calendrier de l’Avent, parlons d’un manga du début des années 2010, Code: Breaker. Un shonen classique, mais très entraînant.
Code: Breaker, c’est un manga de Akimine Kamijo. Publié de 2008 à 2013 dans le Weekly Shonen Magazine de la maison d’édition Kodansha, (Blue Lock, Tokyo Revengers…) ; Code: Breaker a eu assez de succès au Japon pour être édité en France par Pika. La série a été éditée en intégralité, avec 26 tomes disponibles. Le manga a aussi reçu une adaptation animée par le studio Kinema Citrus ; à qui nous devons Made in Abyss, mais aussi Barakamon, dont je vous ai parlé il y a quelques jours.
C’est quoi l’histoire ?
Ce manga suit l’histoire d’une jeune lycéenne nommée Sakura Sakurakoji. Si son apparence gracieuse, modeste et douce fait d’elle une demoiselle appréciée et admirée de tous ; c’est pour cacher son côté d’experte en arts martiaux, à fort caractère et particulièrement obstinée. Pour autant, elle mène une vie normale, jusqu’à ce qu’elle assiste à un spectacle à la fois incroyable et effrayant ; en voyant des personnes brulées vives par des flammes bleues provenant d’un étrange garçon à l’apparence glaciale.
On aurait pu en rester là mais quelques jours plus tard, Sakura est surprise de voir que ce mystérieux jeune homme est un nouvel étudiant transféré dans sa classe et appelé Oogami Rei. Ce dernier révèlera être un tueur à gage d’une entité secrète du gouvernement japonais suivant le principe de la Loi du Talion ; avec un slogan bien à lui « Oeil pour oeil, dent pour dent, mal pour mal ». Une façon de rendre justice qui ne convient pas à Sakura ; qui va tenter d’inculquer à Ogami son propre sens de la justice. Sauf que notre chère Sakura n’a pas le Talk no Jutsu de Naruto et qu’elle n’a aucune idée que le fait de rester aux côtés de Rei l’expose à bien des dangers et de cruelles vérités.
Du shonen de réflexion
« Encore un shônen de baston classique ». C’est en tout cas ce que l’on pourrait se dire quand on lit les premiers chapitres du manga, surtout quand on sait que Samurai Deeper Kyo, de la même auteure, a été apprécié mais critiqué pour sa redondance. En vous parlant de Code: Breaker, ce n’est pas pour vous faire découvrir un shonen qui a révolutionné le genre. Pour autant, cette œuvre possède un charme bien à elle. L’intrigue possède un potentiel capable de captiver les amateurs du genre, tout en ne se limitant pas à enchaîner les confrontations sans que celles-ci ne soient liés à une trame de fond autour d’une question: Existe-il une seule bonne manière de rendre justice ? Une question à laquelle chacun peut donner sa réponse en lisant ce manga.
Un autre point qui plaira aux amateurs de shonens, ce sont les affrontements. Dans Code: Breaker, non seulement la mise en scène est explosive, mais le dessin de l’auteure rend les scènes d’action très époustouflantes. Akimine Kamijo prend un malin plaisir à jouer avec les ombres et les détails, en incluant dans ses planches beaucoup d’éléments graphiques, sans pour autant les surcharger. Cela rend les combats dynamiques et agréables à regarder, tant ils sont clairs et fluides.
En bref
La recette de Code: Breaker n’a rien de compliqué : le l’action pour les amateurs de combat, le développement de l’intrigue, des interrogations morales autours des actes des personnages et des moments façon « slice of life », permettant de développer les personnages. Car entre ces agents secrets, voués à vivre sans entourage ni identité, ce sont de puissants liens qui vont se créer, un paradoxe avec la notion de Code: Breaker que la mangaka prend plaisir à mettre en scène.
Code: Breaker n’est peut-être pas révolutionnaire ; mais ça reste en tout cas un très bon manga que j’ai pris plaisir à lire et que je vous conseille. Ça pourrait être un beau cadeau de Noël ou l’occasion de parler d’un manga que peu de monde connaît !