Parmi les animés sous-côtés de 2022, il y a eu Time Shadows mais ce n’est pas le seul ! Voici mon avis sur CALL OF THE NIGHT !
À l’origine, CALL OF THE NIGHT est un manga shōnen de Kotoyama (Dagashi Kashi). Il paraît dans le Weekly Shonen Sunday de l’éditeur Shogakukan depuis 2019. Depuis, ce ne sont pas moins de 14 tomes qui sont sortis au Japon. En France, ce sont les éditions Kurokawa qui publient le titre, avec déjà 4 tomes au compteur.
Bien qu’il soit apprécié par ses camarades, Kô Yamori, collégien de 14 ans, arbore pour autant un comportement de façade, ce qui l’amène à stopper son cursus scolaire. Victime d’insomnies depuis quelque temps, il commence à errer la nuit dans l’espoir d’endiguer ce phénomène. C’est lors d’une d’elles qu’il rencontre Nazuna Nanakusa, une vampire, également appelée « marcheur de nuit » qui lui donne l’envie d’en devenir également un. La seule condition pour qu’elle accède à sa demande est que Kô tombe amoureux d’elle, ce qui semble complexe pour cet adolescent solitaire…
En ce qui concerne l’anime, il faisait partie des animés de l’été 2022. Il a été licencié par Sentai Filmworks, qui n’est pas présent sur le marché français. Néanmoins, ADN a pu négocier un contrat et diffuser la série pour le marché français ! MERCI ADN !
Passons à la critique de Call of the Night !
Kō Yamori est un collégien insomniaque, avide de liberté, et le protagoniste de CALL OF THE NIGHT. Alors qu’il erre dans les rues de la ville, en pleine nuit, il fait la rencontre de Nazuna Nanakusa, une vampire. Tout change alors pour lui. Il tient un moyen de satisfaire ses envies : devenir un vampire. Mais pour cela… Il doit tomber amoureux de Nazuna ! Le récit prend alors une allure de romance, où les personnages se cherchent et interrogent leurs sentiments.
Le rythme est lent, et la structure épisodique accentue cette impression. On est face à un anime assez contemplatif, même si les différentes histoires ne manquent pas d’intrigue. La fin de l’anime m’a beaucoup plu, avec un retournement qui appelle une suite…! Globalement, le titre propose quelque chose de complet et équilibré. On a de l’humour, même s’il est souvent bas du front. On a un peu d’action, quand même. Et surtout, des réflexions et des questionnements sur des thématiques intéressantes !
Scénario : 4/5
Dans CALL OF THE NIGHT, on suit donc la relation entre Kō Yamori et Nazuna Nanakusa. L’un a 14 ans, l’autre a 40 ans. Alors évidemment, la question de la pédocriminalité peut se poser. Pour ma part, cela n’a pas posé de problème. Les vampires n’ont pas le même cycle de vie que les humains, un développement plus lent ne me paraît pas aberrant. Et surtout, Nazuna Nanakusa fait figure de guide dans ce « monde de la nuit ». Comment pourrait-elle assurer ce rôle si elle n’a pas plus d’expérience que Kō ? Le différentiel d’âge est donc essentiel.
Au delà de ça, les personnages ont tous un bon développement, que ce soit les humains ou même les vampires. Ils sont souvent drôles, pour cacher des problèmes personnels variés et crédibles. L’identification à ces derniers me semble donc assez facile. Le personnage d’Anko Uguisu, qui apparaît sur la fin de l’anime, m’a fait forte impression. Elle apporte beaucoup, et promet une suite plus riche d’action !
Personnages : 4/5
Du point de vue de l’animation, CALL OF THE NIGHT est très correct. C’est relativement fluide, même si on peut noter des plans fixes réguliers et une CGI pas toujours au top quand il s’agit des bâtiments. J’admets avoir été surpris à plusieurs reprises par de belles fulgurances, très dynamiques et avec une mise en scène audacieuse.
Les characters-design sont atypiques, alors forcément, cela peut diviser. On accroche ou pas. En ce qui me concerne, j’étais assez réticent au départ mais je m’y suis vite habitué. Il y a du fanservice, oui, mais il est assez pertinent dans le contexte de mon point de vue. En effet, dans un premier temps, il est question de rendre les vampires très attirants, avec un sous-entendu sexuel évident. Les plans sur les poitrines, les fesses, les positions aguicheuses contribuent à cela. Et dans un second temps, Kō Yamori est un adolescent de 14 ans qui ressent pour la première fois des désirs libidinaux : il a les yeux baladeurs.
Visuels : 4/5
Mais si je devais citer LE gros point fort de CALL OF THE NIGHT, ce serait son ambiance. Déjà il y a ces vampires, qui n’ont rien de fondamentalement méchant et tous les détails liés à leur nature (absence de reflet), exaltation du sang. Mais il y a surtout ces visuels témoignent de la recherche d’une vraie proposition esthétique. Les arrières-plans urbains, les couleurs néons, les teintes violettes envoûtantes : l’atmosphère nocturne est très réussie et a quelque chose de fascinant et séduisant. Le travail de Tomoyuki Itamura est époustouflant !
Les compositions musicales, entre hip-hop, jazz et rap, apportent quant à elle une touche très underground à l’anime. On sent pleinement l’influence de Creepy Nuts, que l’on retrouve d’ailleurs à la bande-son (opening et ending). Il faut dire que si le groupe n’avait pas sorti sa chanson Yofukashi no Uta (ED), le manga n’aurait peut-être pas vu le jour ! Inspiration de l’auteur, la boucle est bouclée ! Au delà de ça, les seiyū nous livrent une performance de haut vol !
Ambiance : 5/5
Call of the Night en résumé !
CALL OF THE NIGHT a eu une diffusion un peu chaotique, un peu comme Time Shadows. Néanmoins la série nous est parvenue et mérite le détour à mon sens !
On suit Kō Yamori, collégien insomniaque et sa rencontre nocturne avec Nazuna Nanakusa, une vampire. Afin de continuer à explorer le monde de la nuit avec elle, Kō décide de devenir lui aussi un vampire. Mais pour ça, il doit tomber amoureux de Nazuna !
Le récit prend alors une tournure de romance, tout en restant très atypique, par son format épisodique notamment. Cela a pour conséquence de ralentir le rythme de l’anime, mais convient très bien aux escapades nocturnes de nos compères.
Par la suite, plusieurs personnages viennent se greffer. Des amis humains de Kō, des comparses vampires de Nazuna, et des inconnus aussi. L’ensemble du casting est bien développé et c’est un plaisir de les suivre. Mention spéciale pour Anko Uguisu qui apporte une bonne tension sur la fin de la série : j’espère vraiment qu’on aura droit à une saison 2 !!
Visuellement, l’animation est correcte, avec des passages bien dynamiques. Du côté du character-design, je reconnais qu’il particulier, et qu’il demande donc qu’on s’y habitue. Mais on s’y fait rapidement.
Et si je dois donner le gros point fort de l’anime, je citerai son ambiance ! Les arrières plans sont soignés, les jeux de lumière également et cela permet une vraie immersion : la nuit est fascinante, attractive ! L’ensemble prend une teinte underground grâce à la bande-son, un chef d’œuvre que l’on doit notamment à Creepy Nuts. L’expérience est géniale et je la recommande vraiment !