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Birds of Prey, Harley couine t-elle?

La dernière production made in Warner DC Comics est sortie dans nos salles obscures et on vous donne notre avis. Il y aura un peu de spoiler mais rien de bien méchant vu le scénario. Harley Quinn donne t-elle satisfaction alors?

Après Suicide Squad, Harley est de retour pour le meilleur…comme pour le pire

Toujours incarnée par la belle Margot Robbie, Harley Quinn signe sa seconde apparition sur grand écran. Alors, vous verrez que dans cette critique je vais bien plus parler d’Harley que des Birds of Prey. Car oui, même après visionnage je ne comprends pas pourquoi le film a été appelé Birds of Prey vu le manque de consistance de celles-ci.

Oooohhh l’équipe de choc

Réalisé par Cathy Yan, le film prend plus ou moins place après Suicide Squad. Je dis plus ou moins car aucune mention au film de David Ayer n’apparait dans le film. Il y a uniquement certaines images qui sont récupérées mais ne dérangent en rien quelqu’un qui n’aurait pas vu le film des « super vilains ».

Dans Birds of Prey et l’émancipation d’Harley Quinn, nous suivons donc le quotidien de l’ancienne psychiatre qui rompt avec son amour de toujours, le Joker. Le truc, en annonçant sa rupture, elle lève son immunité et tous ceux qui en veulent à sa vie vont maintenant s’en donner à cœur joie, dont Black Mask.  

Des Birds of Prey pas si comicbooks que ça

Maintenant que vous voyez un peu mieux où vous êtes, parlons des personnages. Harley Quinn est, comme vous l’avez bien compris, l’unique héroïne de ce film. Les « Birds of Prey » ne prennent réellement forme qu’à la touuuuuute fin du film et sont tout sauf travaillées. Black Canary étant le pire personnage du film et la plus mauvaise adaptation de l’oiseau de DC Comics. On y reviendra plus tard, restons sur Harleen.

On sent que Margot Robbie s’éclate à jouer l’Arlequin de Gotham. Que ce soit par ses mimiques ou même sa voix, l’actrice se donne à cœur joie dans le rôle de cette criminelle déjantée. D’ailleurs, comme dans Deadpool, c’est elle la narratrice et donne donc le tempo de son propre film.

C’est son film et celui de personne d’autre

Nous avons ensuite la détective Renée Montoya. Agente de police plutôt douée qui se voit voler les honneurs au profit de ses collègues masculins. Cathy Yan se sert de ce personnage pour parler du manque de reconnaissance des femmes dans les mondes masculins. Hormis ça, le personnage n’a finalement pas grand-chose à proposer.

Celle qui s’en sort plutôt bien est Huntress. Mary Elizabeth Winstead le fait assez bien dans cette nouvelle version de la chasseuse. Au moins elle a un but clair, se venger de ceux qui ont assassiné ses parents. Le personnage a une certaine classe, hélas, tout tombe quand celle-ci bascule également dans le côté WTF du film. Je pense notamment au moment où on la voit s’entraîner devant son miroir pour balancer une réplique…

Le seul personnage secondaire qui s’en sort

Maintenant la pire de toute, Black Canary. Alors elle, je ne sais pas ce qui s’est passé. Déjà qu’on a droit à du color washing mais alors l’histoire et le costume du personnage ne sont même pas respectés. On lui aurait donné un autre nom, ça serait revenu exactement au même. Là, on se retrouve avec une pauvre chanteuse dans le nightclub de Black Mask…super !

À gauche la version film et à droite la vraie version. Cathy Yan a de sérieux problèmes de vue

Black Mask et Zsaz, mais qu’est-ce que c’est que ce duo ?

On reste sur les personnages mais on va parler justement des « méchants » du film. Alors Ewan McGregor en Black Mask c’est plutôt pas mal au final. L’acteur britannique s’amuse à jouer ce parrain de la pègre de Gotham. Bien sadique et barge, on aurait quand même aimé voir davantage le masque. Car oui, hormis au tout début du film et à la fin, on ne le voit quasiment jamais avec son masque. À croire que Cathy Yan a un sérieux problème avec le respect des comics.

Chez les « gentils » Black Canary est la plus mauvaise hein ? Bah Zsaz c’est la même chose. Pour rappel c’est un psychopathe qui fait plutôt flipper en se scarifiant à chaque fois qu’il tue. Ici, on a droit à une sorte gangster avec un look de designer de mode gay qui ne sert pas à grand-chose. En plus, le personnage est amoureux de son patron…

Si je vous dis qu’ils sont deux mafieux, vous me croyez? Ah non même pas…

Alors BOP, Harley nous donne le sourire quand même ?

Le film de Cathy Yan est complétement une œuvre féministe. Conçu par des femmes, avec des femmes pour des femmes. Le film donne un côté « sortie entre filles » en manque d’existence. En soit, j’ai envie de dire pourquoi pas… Mais pourquoi balayer tout ce qui fait comics dans ce cas ?

On se retrouve avec des Birds of Prey sans Batgirl déjà, des costumes super héroïques quasi inexistants et ceux que l’on voit nous font regretter l’Arrowverse. Sur ce coup, je n’ai pas trop compris le message de Cathy Yan. Apparemment Margot Robbie voulait un film solo pour son héroïne Harley Quinn, très bien, mais il n’était pas nécessaire de prendre des ersatz de BOP Lidl dans ce cas. Personnellement j’aurais préféré un Gotham Sirens avec un bon trio bien mis en avant, m’enfin…

Super, le film est enfin fini !

Le film jouit tout de même de bonnes scènes d’actions. Le recrutement de Chad Stahelski (John Wick) fait vraiment du bien et vu que le film est Rated-R, il peut se permettre des coups bien violents. Je pense au plaisir sadique d’Harley de « briser des jambes » par exemple.

La bande-son peut plaire ou vous donner envie de vous boucher les oreilles. On a l’impression que le film est branché sur Skyrock… Durant tout le long.

Cette dernière production DC Warner fait bien mieux que Suicide Squad, c’est clair ! C’est un divertissement fun mené par une protagoniste qu’on aime ou pas. Après, le long-métrage est bien loin d’être indispensable et ceux qui n’aiment pas forcément le personnage feront très certainement l’impasse dessus. D’ailleurs le box-office en montre déjà les séquelles… Le Arlequin ne s’émancipera finalement jamais de son Joker ?