Dai Dark est le tout dernier Shonen de Q Hayashida, célèbre autrice du manga à succès Dorohedoro. Son premier tome est sorti le 16 Mars 2022 en France dans la collection Seinen des éditions Soleil Manga. Au pays du soleil levant, le manga compte déjà 4 tomes parus chez Shogakukan.
Pour la petite histoire, c’est en voulant me procurer le premier tome de Dorohedoro que je suis tombée sur Dai Dark. Le hasard fait bien les choses comme on dit car j’ai adoré ce plongeon dans le monde très particulier de la mangaka. A la fois ténébreux et drôle, si je devais résumer ma lecture en 3 mots, je dirais que : C’était génial. Je vous en dis plus dans la suite de cet article !
Pour lire un extrait du premier chapitre, c’est par ICI.
Premières impressions : La couverture
Comme d’habitude, je commence toujours ma lecture en scrutant les détails de la jaquette et de la couverture.
Pour Dai Dark, l’originalité est annoncée dès la prise en main du manga. La jaquette est transparente et en plastique. Elle laisse entrevoir le fond orange de la couverture qui contraste énormément avec l’illustration que la jaquette arbore. On y voit Sanko Zaha, personnage principal du manga, vêtu de sa peau et de son masque des ténèbres tenant un crâne entre les mains.
En dessous, on revoit Sanko mais cette fois-ci, sourire aux lèvres. Sans son masque de ténèbres; il tient entre ses mains ce qui peut ressembler à une tarte aux fruits rouges mais qui n’est finalement rien d’autre que son fameux Sand-spabou (je vous laisse découvrir ce que c’est en lisant le manga). C’est très amusant d’enlever et de remettre la jaquette sur la couverture pour voir un coup Sanko en mode homme des ténèbres et un coup en mode humain jovial. Dès le début, le manga séduit. C’est un carton plein niveau originalité.
Note couverture : 2/2
Scénario : Un subtil mélange d’humour et de ténèbres
Dans Dai Dark, nous suivrons les aventures de Sanko Zaha, un jeune garçon de 14 ans, qui ère dans l’espace infini en compagnie de son fidèle Sakadoh (oui, c’est bien son sac à dos) Avakian. Une rumeur circule à son sujet : On raconte que ses os seraient capables d’exaucer n’importe quel vœu. C’est de là que tous les soucis de Sanko ont commencé. Là où il va, des malfrats veulent lui faire la peau pour récupérer ses os. Depuis tout petit, il doit se cacher ou cacher son identité pour échapper à un sort funeste.
Son but aujourd’hui est d’avoir des réponses à ses questions : qui l’a condamné à ce pénible destin ? où est-ce que les gens amèneraient ses os s’ils arrivaient à s’en emparer ? Qui est censé exaucer leurs souhaits ? Quoi qu’il en soit, Sanko s’est juré de faire payer la personne derrière tout ça pour être enfin libre.
Les os ont une place importante dans le manga. Au delà de ceux de Sanko qui exauceraient n’importe quel souhait; ils précèdent les noms des chapitres (Bone 1, Bone 2…) et servent de monnaie d’échange dans Obscura; le monde des ténèbres.
Bien que l’histoire semble sombre, elle n’en demeure pas moins parsemée d’humour. Sanko et Avakian ont des réflexions et des réactions souvent très drôles. La noirceur du monde du manga et l’humour qu’on y retrouve font écho au contraste entre la couverture et la jaquette. C’est finalement avec énormément d’entrain que l’on se retrouve en train de suivre les aventures du duo des ténèbres.
Au fil des pages, on en sait plus sur Sanko et petit à petit, on rentre dans le monde de Dai Dark. Chaque page donne envie de dévorer la suivante. L’histoire reste plutôt simple, mais elle est originale et efficace.
Note Scénario : 5/6
Ambiance et dessin : Plongeon dans un monde pas comme les autres
En commençant ma lecture, je m’attendais à retrouver un monde aussi dur que celui de Fire Punch. Je voyais des crânes frappés à la hache; des viscères trainer par terre et des âmes aux allures de pilons de poulet se faisant coquer à pleines dents. Malgré tout cela, l’ambiance restait bon enfant tout au long de la lecture. Il n’y avait rien de glauque ou de gore derrière. Pour arriver à faire ça, il faut avoir un sacré talent ! Bravo à la mangaka.
Côté dessins, le moins que l’on puisse dire est que la patte de Q Hayashida est très particulière. Le niveau de détails que l’on trouve sur certaines cases est impressionnant. Le dessin est un mélange de brouillon et de parfaite maîtrise du crayon. Un peu comme un chignon coiffé-décoiffé. Difficile à décrire et encore plus à catégoriser.
Rien ne ressemble à ce que l’on peut s’imaginer. Pour les vaisseaux spatiaux par exemple; oubliez ceux de forme ronde avec des lumières partout et des extraterrestres comme E.T. les pilotant. Ici, les vaisseaux ressemblent à un amas de pierres les unes sur les autres, à une pieuvre aux mille tentacules ou à un squelette de bébé dragon.
Si l’on va un peu plus loin dans les détails, le manga commence par des pages couleurs ce qui est un vrai plus. A la fin de chaque chapitre; on a droit à des croquis des personnages ou des illustrations parus dans Gessan, le magazine de prépublication de l’œuvre. Chaque chapitre a sa propre illustration et certaines sont même en couleurs ! Tous ces petits détails viennent agrémenter la lecture ici et là la rendant très agréable.
Note Ambiance & dessin : 6/6
Personnages : Un jeune garçon et son Sakadoh, tel un père et un fils ?
Les personnages princiapaux
Le récit est centré sur Sanko et Avakian, son Sakadoh (sac à dos) des ténèbres. Ce dernier, au-delà d’être le seul compagnon d’infortune de Sanko, lui sert de casque, de ventilateur, de stockeur d’arme…etc. Sa présence est primordiale dans la vie de Sanko mais au-delà d’être un outil, il est extrêmement bienveillant à son égard, tel un père envers son fils. Cette relation très particulière entre les deux personnages rend le duo très attachant. J’ai adoré suivre leurs aventures.
A ce stade, nous ne savons toujours pas comment les deux se sont rencontrés ni depuis combien de temps ils sont ensemble. Nous ne savons pas non plus où se trouvent les parents ou la famille de Sanko ni pourquoi il ère tout seul dans l’espace avec Avakian. Autant de zones d’ombres qui seront probablement éclaircies dans les prochains tomes de la série que j’ai hâte de découvrir.
Les personnages secondaires
Bien que le récit soit centré sur ces deux personnages, les personnages secondaires n’en demeurent pas moins intéressants. Il y a ceux qui sont là de passage, le temps d’un chapitre, et d’autres qu’on est sûrs de voir dans les prochains tomes.
Parmi les personnages « de passage », il y a le capitaine du Cabanon, un vaisseau d’écumeurs de l’espace. Il a la particularité d’avoir 3 têtes. Non pas qu’il soit né ainsi, mais il s’est fait greffé 2 têtes supplémentaires pour avoir de la compagnie et pouvoir se parler à lui-même étant donné qu’il ne fait confiance à personne. Quand Sanko le traite de triple buse; et bien cela fait tout de suite sens et c’est très drôle.
Du côté des personnages « permanents », il y a Death Delamore, un être mystérieux issu du monde des ténèbres qui raffole de la chair d’âmes. Là où des défunts traînent, il est là à coup sûr. Ce monstre est la seule créature qui connaît la nature de Sanko et qui n’a pas essayé de le désosser. Pour Sanko, c’est devenu un ami qu’il apprécie et qu’il aimerait revoir.
Que ce soit donc du côté des personnages principaux ou secondaires, ils sont tous intéressants et apportent tous leur pierre à l’édifice. Nul n’est inutile !
Note personnages : 5/6
Note globale : 18/20
Mes impressions sur le 1er tome de Dai Dark Tome 1, en résumé
J’ai passé un agréable moment en lisant ce premier tome de Dai Dark. C’est la première fois (et sûrement pas la dernière) que je mets le nez dans le monde de Q Hayashida et quel monde ! Tout est là pour faire adhérer le lecteur et lui faire passer un bon moment. Le scénario, sombre et drôle à la fois, est simple mais reste original et très intéressant. L’ambiance et les dessins sont atypiques et plongent le lecteur dans un monde à part, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Les personnages sont divers et variés. Certains sont répugnants alors que d’autres sont carrément attachants. Ils ont tous un rôle à jouer et aucun n’est inutile.
Niveau détails, on est servis. Il y a des pages couleurs, des croquis de personnages et des illustrations du magazine de prépublication; chaque chapitre a son propre nom et sa propre illustration et certaines sont même en couleurs. Le Bone Bonus (chapitre bonus) est très drôle et le manga se clôture avec des mots croisés permettant de s’amuser et de faire le lien avec le prochain tome avant de fermer celui que l’on a entre les mains, grand sourire aux lèvres.
Dans ce manga, au risque de me répéter une énième fois, tout est original. L’œuvre est bien loin d’être une pâle copie de dizaines d’autres séries (Non, je ne fais aucune allusion à Demon Slayer.)
Du contraste de la couverture à la dernière page qui propose un jeu, TOUT, du début à la fin, est parfaitement pensé. Rien n’est laissé au hasard. C’est un sans-faute à tous les niveaux. Le seul point faible de ce manga sera son prix 11,95€ quoique justifié par tout ce qui est proposé.
Rendez-vous au mois de Juillet pour la suite des aventures !