C’est l‘évènement de cette fin d’année, Dandadan est disponible chez Crunchyroll ! Voici mon avis sur les tomes 1 et 2 !
Un lancement exceptionnel pour Dandadan, la première série Crunchyroll !
Déjà avec Kaiju N°8, Kazé avait mis le paquet. Publiant désormais sous le nom Crunchyroll, l’éditeur renouvelle une campagne de promotion de TRÈS grande envergure pour Dandadan.
Stand lors de Japan Expo, exposition dans certaines FNAC, et même une maison hantée ce week-end (7 et 8 octobre, Consulat Voltaire)… Il n’y a pas à dire, l’éditeur sait mettre les moyens pour mettre en avant ses titres ! Et ça, c’est sans compter le kit press magnifique qu’on a pu recevoir ! Je vous le présente juste ici :
Mais passons aux livres en eux-même !
Momo Ayase et Ken Takakura sont deux lycéens que tout oppose. Tandis que la première ne croit qu’aux esprits, le second ne jure que par les extraterrestres. Incapables de se convaincre, ils se lancent alors un défi : Momo devra se rendre dans un hôpital où des créatures de l’espace sont censées se trouver et Ken dans un tunnel hanté… Or, chacun va faire une rencontre d’un autre genre qui va bouleverser leurs vies et lier leurs sorts. C’est le début d’une romance survoltée où l’occulte, le paranormal et le surnaturel se bousculent dans un chaos haletant !
Chaque tome possède deux illustrations couleurs, avec un papier tout à fait correct. La traduction de Sylvain CHOLLET est excellente, retranscrivant à merveille les subtilités et jeux de mots de l’oeuvre originale. J’ai également noté du contenu bonus sous les jaquettes, qui mettent en avant les différentes créatures croisées par les protagonistes. J’ai beaucoup aimé l’idée !
C’est l’histoire d’un mec qui avait perdu ses boules…!
Dandadan, c’est l’histoire de deux adolescents. D’un côté, on a Momo Ayase, jeune fille dégourdie issue d’une famille de médium. Par son ascendance, elle a développé une passion pour le surnaturel, les esprits et les fantômes. De l’autre, on a Ken Takakura, lycéen bien geek, bien otaku et aficionados des extraterrestres.
Tous deux passionnés de paranormal, mais fermement attachés à leur croyance; leur ego les poussera à se lancer un défi… Prouver que ce en quoi l’autre croit n’existe pas. Ce faisant, les deux personnages vont se rapprocher… Jusqu’à la romance ? Il faut dire que Ken Takakura, c’est également le nom d’un acteur dont Momo est fan; et qu’il incarne l’homme de ses rêves…
Cette guerre de fierté amènera Momo et Okarun (surnom de Ken) à rencontrer des esprits et des extraterrestres et à faire face à un problème VITAL : Un esprit à maudit Okarun, le privant de son service trois pièces ! Par la suite, les rebondissements s’enchaînent, de manière très fluide. On n’a vraiment pas le temps de souffler et on est emporté par l’absurdité des situations !
L’idée d’avoir perdu son appareil génital est aussi absurde qu’atypique. Et c’est vraiment génial à suivre. Cependant, le schéma narratif qui en découle est sommes toutes assez classique. Cela reste une quête linéaire parmi d’autres !
Scénario: 4/5
Dandadan n’est que la première série longue de Yukinobu Tatsu, ancien assistant de Tatsuki Fujimoto… Et pourtant, visuellement, elle se place aisément dans les shōnen les plus beaux ! L’auteur fait déjà preuve d’une maîtrise exceptionnelle.
D’abord, il y a les character-design. Si celui de Momo Ayase reste identique, celui de Okarun change au fil de ses deux premiers tomes. Et je dois dire que le résultat final est vraiment stylé ! Au-delà de ça, on découvre un bestiaire vraiment intéressant, avec des créatures aux designs particulièrement inspirés !
Ensuite, vient l’action… Les poses, le découpage, tout respire le dynamisme. On a parfois l’impression que les personnages vont sortir de la page ! Grâce à cela, l’oeuvre maintient notre attention : un excellent page-turner !
Mais les qualités visuelles de l’oeuvre ne s’arrêtent pas là. Yukinobu Tatsu campe avec brio des décors angoissants, malsains. Le travail sur les expressions des personnages est également à souligner, en particulier les mimiques comiques et autres visages chibi.
Graphiquement, l’auteur sait donc passer habilement d’un trait humoristique à un trait sérieux, parfois franchement effrayant.
Visuels: 5/5
Revenons aux personnages de Dandadan. Si tout semble opposer Ken et Momo, ils restent unis par leur passion pour le paranormal. Il est rare d’avoir un couple de héros dans un shōnen, et c’est encore plus rare qu’il soit aussi solide et complémentaire. Les deux adolescents progressent, acquièrent leurs pouvoir, chacun de leur côté, mais en même temps. On peut le dire, c’est un parfait équilibre.
Mais ce n’est pas un équilibre statique ! Une dynamique bien particulière anime notre duo. Une amitié inconditionnelle ? Ou peut-être le début d’une romance ? À cet âge, il est parfois difficile de distinguer les deux, et l’auteur en joue ! Finalement, c’est une relation complexe qui est mise en place, et qui rend les deux personnages très attachants !
Les personnages secondaires sont assez peu nombreux dans ces deux premiers tomes. En ce qui me concerne, je trouve cela intéressant dans la mesure où ça permet de leur donner un vrai développement. La désinvolture de la grand-mère d’Ayase m’a beaucoup plu, en plus de son design complètement décalé.
Mais mon personnage préféré reste la Mémé Turbo (encore une mamie). Vulgaire à souhait, complètement dévergondée, cette mamie à su me faire rire. J’apprécie particulièrement le décalage entre son phrasé, sa personnalité, et son design en fin de tome 2 (le « Maneki-Turbo » comme je l’appelle).
Personnages: 5/5
Une des grandes forces de Dandadan, c’est sa capacité à fusionner les genres. Yukinobu Tatsu développe un univers vraiment intéressant, qui lie les extraterrestres, les esprits, les légendes anciennes et leurs pendants urbain. Ainsi, il se dégage une atmosphère occulte, intrigante et mystérieuse, du récit.
À cela s’ajoute un côté humoristique très marqué. Les blagues ne sont pas toujours très fines mais elles ont le mérite d’être efficaces. D’autant plus qu’on est sur un humour plus universel que le classique humour japonais. Il y a tout de même des blagues typiquement japonaises pour ceux qui en sont friands.
Mais ce n’est pas tout, comme je l’évoquais, il y a aussi une tension romantique créée. On a même droit à un pseudo-triangle amoureux ! Vraiment, l’histoire touche à tout ! À vouloir trop en faire, on finit souvent par se perdre; mais dans le cas de Dandadan, je dois dire que le tout est très cohérent ! C’est un cocktail divin, une alchimie parfaite !
Le seul petit reproche que je pourrais faire, c’est que certaines scènes peuvent mettre mal à l’aise (surtout pour un public shōnen). Je pense surtout à l’enlèvement de Momo par les Serpo. Par ailleurs, je reconnais que si l’humour est plus universel que de coutume, il reste sujet à l’avis personnel. Ainsi, si vous n’appréciez pas les blagues beauf, un peu salaces, et basses de la ceinture… Vous pourriez bien être hermétique au charme de la lecture.
Ambiance: 4/5
Dandadan, en résumé:
Dandadan, c’est l’histoire de Momo Ayase et Ken Takakura. Tous deux sont férus de paranormal, mais la première préfère les esprits, et le second est un aficionados des extraterrestres !
C’est en voulant prouver que la croyance de l’autre n’existe pas que les deux lycéens vont se retrouver mêlés à des histoires qui les dépassent ! Bien évidemment les fantômes et les ovnis seront de la partie.
Maudit par le yōkai Mémé Turbo, Ken perd… Son appareil génital ! Ainsi débute une quête pour un enjeu VITAL !
Le récit est aussi absurde que prenant ! Les rebondissements s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. Il y a beaucoup d’action, mais aussi énormément d’humour !
Par ailleurs, il est assez rare d’avoir un duo de protagoniste dans un shōnen, et c’est encore plus rare quand les deux progressent parallèlement. C’est pourtant le cas de Momo et Okarun (surnom de Ken) !
Les deux sont complémentaires, ont besoin l’un de l’autre pour s’en sortir, et la tension sentimentale présente entre les deux est vraiment intéressante ! L’aube d’une romance ? Peut-être !
Les personnages secondaires ne sont pas en reste, Seiko et la Mémé Turbo ont un vrai potentiel comique.
Visuellement, Dandadan est un sans faute. C’est dynamique, les designs des personnages comme des créatures sont très inspirés, et les décors confèrent une l’atmosphère nécessaire à une histoire ayant pour thème l’occulte. Pour une première série, Yukinobu Tatsu met la barre très haut !
Un cocktail divin, une alchimie parfaite… Lisez Dandadan !
Note : 18/20.
L’avis d’Aouiru sur Dandadan !
OVNI, aliens, yokai…si tous ces termes figurent au centre de l’intrigue de Dandadan, ils sont aussi parfaits pour décrire ce qu’est Dandadan. Dynamique, drôle, parfois déconcertant tout en étant excitant, Dandadan a un potentiel énorme qui se confirme sur ces deux premiers tomes, qui sont peut-être les prémices d’un manga qui bouleversera le game.
Pour ça, on peut compter sur un dessin absolument sublime qui rend les planches encore plus flippantes et sur un scénario aussi intriguant que loufoque.
Entre le comique et le sérieux, difficile de faire plus imprévisible que Dandadan. Il faut aussi parler du duo des protagonistes, qui semble lui aussi plein de promesses et qui caractérise à merveille le monde fou de Yukinobu Tatsu. Un manga qu’il faut absolument suivre !