La série des Souls est peut-être l’une des plus connues du jeu-vidéo. Voici mon avis sur le tome 1 du manga DARKS SOULS REDEMPTION !
DARK SOULS REDEMPTION, tome 1
C’est avec une promotion assez colossale, à l’image du golem de la jaquette, que DARK SOULS REDEMPTION est parvenu jusqu’à nos librairies. Il faut dire que l’éditeur Mana Books avait de quoi faire valoir son titre !
- Shonen au dessin, que l’on connaît pour sa série Outlaw Players et son magnifique trait.
- Julien Blondel, à qui l’on doit l’adaptation en BD de la saga Elric de Michael Moorcock.
- Dark Souls, une licence de jeu-vidéo culte désormais, en particulier pour son univers !
Maintenant, est-ce que le manga est à la hauteur ? D’un point de vue de l’objet livre, oui. Le papier est épais et assez opaque, et l’impression est de bonne qualité. Il est d’ailleurs enrichi de 26 pages de bonus, en grande partie des croquis de recherches. Pour ce qui est de la couverture, le scan ne rend malheureusement pas honneur à la dorure du logo titre. Néanmoins, je vous assure qu’elle fait son effet sur un étal !
Les cendres mourantes d’un feu de camp éclairent un monde dévasté. Une femme, ramenée à la vie par une mystérieuse marque, émerge d’un profond sommeil sans aucun souvenir de son passé.
Dans cet univers méconnaissable, elle est poursuivie sans relâche par la redoutable Guilde des gardiens d’écailles. Cependant, elle se voit offrir un salut inattendu par un individu imposant qui garde farouchement le secret de son propre passé…
Préparez-vous à affronter les âmes solitaires et à embrasser les ténèbres une fois de plus, dans cette histoire originale et inédite de Dark Souls.
Prepare to die …
Même si je n’ai jamais joué à Dark Souls, j’ai lu et regardé énormément de choses autour de cette licence. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’univers développé est cryptique et richissime. Je m’attendais donc à retrouver plusieurs éléments de ce lore dans DARK SOULS REDEMPTION. Si on retrouve les échelles démesurées et les paysages désolés, je dois admettre que j’ai été assez surpris de ne pas retrouver tant de choses que ça.
On sait qu’on est dans l’univers des Souls car des concepts signature sont repris, le feu, les murs illusoires. Mais à part ça, le titre fait le pari de s’affranchir et de proposer son propre bestiaire. Golem de crânes, Cendre Gris, Ver de Sang… Cela donne à l’oeuvre sa propre identité. Cependant, il reste que l’on veut retrouver Dark Souls ! Sans tomber dans l’ultra-référence, je pense qu’il y avait la place de proposer d’autres clins d’oeil pour les connaisseurs.
Univers : 3,5/5
Pour ce qui est de l’histoire, DARK SOULS REDEMPTION prend le parti de suivre une protagoniste amnésique, assez loin de tout ce que l’on sait de Dark Souls. Son passé est plein de mystères, mais on comprend rapidement qu’elle avait une certaine importance. Beaucoup d’informations nous sont données mais les liens ne sont pas faits comme dans les jeux. Le parti pris est compréhensible, l’idée est de coller au gameplay si particulier des jeux.
Malheureusement, ce qui fonctionne avec un joueur n’a pas le même effet sur un lecteur. J’ai personnellement eu du mal à m’investir dans l’histoire tant elle est cryptique. Certes, la débauche d’action, nous porte jusqu’à la fin du tome 1. Mais on n’a pas nécessairement envie de poursuivre. Ce premier tome ne m’a donc pas convaincu. Je me dis que des passages contemplatifs auraient permis de poser le récit, et d’aguicher notre curiosité.
Scénario : 2/5
Avec sa protagoniste amnésique, DARK SOULS REDEMPTION nous offre la possibilité de nous immerger pleinement dans l’oeuvre, en s’identifier à elle. Le problème, c’est que le tome 1 ne prend pas le temps de créer un attachement à Ira. Cette mère, qui a perdu son enfant et qui est elle-même déphasée, avait tout le potentiel pour nous toucher. Mais les choses sont faites de telle manière que l’histoire de ce personnage principal nous émeut pas.
Et si Ira « arrive » dans cet univers comme le Noble Mort-vivant dans le jeu, elle est bien moins seule que ce dernier. En effet, elle trouve une attache en la personne de Eudo, un forgeron aussi puissant que mystérieux. Il est d’ailleurs trop secret de mon point de vue, et sa lubie autour de la promesse faite m’a un peu exaspéré. Face à nos deux compères de galère, les antagonistes ont des designs époustouflants mais manquent d’aura, de charisme.
Personnages : 2,5/5
Le plus gros point fort de ce tome 1 de DARK SOULS REDEMPTION, c’est son graphisme. Le trait de Shonen est beau, foisonnant de détails et l’artiste a su l’adapter à l’esthétique très marquée des Souls. On retrouve cette idée de crasse, de noirceur propres au jeu. Les décors et architectures s’inspirent directement des visuels des jeux. Quant aux armures et aux créatures, les designs rappellent évidemment le travail de Kentaro Miura sur Berserk.
Je l’évoquais en début d’article, mais la mise en scène retranscrit à merveille gigantisme. Là où le bât blesse selon moi, c’est dans la lisibilité. C’est parfois tellement chargé que la compréhension en pâtit. Dans les scènes d’action par exemple, le découpage m’a semblé aléatoire alors que je suis persuadé qu’il a été réfléchi en amont. Alors évidemment, ça reste un niveau de dessin exceptionnel, mais l’équilibre manque, et l’alchimie ne prend pas bien sur ces séquences.
Visuels : 4/5
DARK SOULS REDEMPTION, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Retrouver les sensations que procurent l’univers de Dark Souls.
- Une histoire et un bestiaire propres à Dark Souls Redemption.
- Le trait exceptionnel et évocateur de Shonen.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- La narration « vidéoludique » et le rythme effréné.
- Les personnages qui nous laissent indifférent.