Les exorcistes ont la côte, mais cette fois on ne parle pas de Jujutsu Kaisen ! Je vous donne mon avis sur ENDER GEISTER avec cette review !
ENDER GEISTER, tomes 1 à 6
Pour cette nouvelle série, les éditions Glénat restent sur leur standard seinen. On retrouve donc un format B6, sans page couleur mais avec une qualité de papier et d’impression correcte. On peut cependant noter que les couvertures originales ont été légèrement modifiées pour ce qui est de l’arrière-plan. Et c’est pour le mieux selon moi.
Le logo-titre est intéressant, il reprend le titre original, ENDER GEISTER (éliminer les fantômes, en allemand) mais il intègre le sous-titre L’exorciste ultime, traduction du sous-titre original Tsui no Taimashi.
Les exorcistes, des maîtres qui repoussent le mal !
Suite à une brusque déferlante d’apparitions maléfiques, le Japon décide de faire intervenir Michael, le meilleur exorciste d’Allemagne. Alors qu’il enchaîne les missions dans tous les coins du monde, affrontant trolls, gobelins, sorcières et autres monstres mythiques… Ce dernier accepte. Une seule condition : ce sera sous le pseudonyme « Akira Kurosawa» ! Seulement, il est encore loin de se douter que cette mission risque de le changer dans tout son être et de bouleverser le cours du monde.
Avec Ender Geister – L’ultime exorciste, embarquez pour une aventure inédite, bourrée d’action et de références cinématographiques !
Un véritable film d’action, mais en manga !
L’histoire d’ENDER GEISTER se déroule dans un univers où le monde est gangréné par des esprits maléfiques. Pour lutter, l’humanité se repose sur l’Association des Exorcistes. Et pour une fois, le point de vue n’est pas uniquement japonais ! On voyage : l’Allemagne, le Japon, l’Afrique du Sud… Les esprits et les exorcistes sont partout dans le monde. Et pour ce qui est de l’ambiance, c’est très réussi aussi ! En 6 tomes, on a un bel aperçu des différents types d’esprits.
Et on peut également constater que les pouvoirs des exorcistes sont tout aussi variés. Mais s’il y a une chose qui m’a marqué… C’est la multitude de références cinématographiques qu’on trouve dans l’œuvre. En titre de chapitre, au cours d’un dialogue, par l’intermédiaire d’une situation ou d’un visuel, pour un trait d’humour absurde… L’auteur est un cinéphile hardcore, il aime autant le western que les films d’action ou ceux d’horreur !
Univers : 4,5/5
En ce qui concerne l’histoire, ENDER GEISTER peut paraître un peu classique, Michael est un exorciste très puissant qui possède en lui une force obscure, assez proche des ennemis qu’il combat. Il est ainsi amené à enquêter sur de nouvelles apparitions. Néanmoins, le récit est des plus dynamiques. On a droit à de nombreux rebondissements (trop souvent prévisibles) et à des confrontations vraiment tendues parfois ! Cela se lit très bien !
Une grande partie de l’intrigue proposée dans ces six volumes prend la forme d’une chasse à l’homme. Notre protagoniste est la cible de tueur et doit les affronter; pas transcendant mais efficace. En toile de fond, l’auteur distille des éléments autour de la nature même des pouvoirs de Michael. Les gros bémols selon moi : l’ensemble est classique dans sa construction, et cela manque d’obstacles convaincants : les enjeux sont moindres.
Scénario : 2,5/5
Du point de vue des personnages, ENDER GEISTER met en scène Michael. Un personnage qui a du style, puissant et comique également. Finalement, il est assez attachant. Cependant, j’ai été un peu déçu par son développement : celui qu’il était avant semble n’avoir rien en commun avec celui qu’il est aujourd’hui. Dommage.
Par la suite, il se retrouve à former un binôme avec Chikage. La jeune femme, bien que charismatique elle aussi, me paraît vraiment superficielle. Elle m’évoque plus un robot qu’un véritable être humain, c’est assez perturbant.
Pour ce qui est du second plan, les personnages sont unidimensionnels. Ils ont chacun leur « petit truc », mais c’est tout. Finalement, on s’attache plus à leur plastique qu’à leur caractère. Et du côté de l’opposition, les antagonistes m’ont paru assez manichéens, mais au moins… Ils en imposent !
Personnages : 2,5/5
Pour terminer, une des grandes forces de ENDER GEISTER, c’est son dessin. Le trait de Takashi Yomoyama est fin et énergique. L’auteur apporte un soin particulier aux designs de ses personnages et trouve toujours une manière de les rendre charismatique. Seule l’apparence de Chikage ne m’a pas totalement convaincu. Elle me rappelle beaucoup Mira, l’androïde de Dimension W (tiens tiens…). Les mises en scènes sont percutantes, et souvent très inspirées du cinéma.
C’est riche et audacieux de ce point de vue là je trouve. Je pense notamment à une scène en POV impressionnante ! Les combats sont violents, sanglants, et s’étalent souvent sur plusieurs pages : on en a pour notre argent ! Côté ambiance, l’auteur sait y faire aussi, en proposant des séquences horrifiques façon Resident Evil. Petit bémol, si c’en est un… Le fanservice; mais il a le mérite d’être aussi bien féminin que masculin !
Visuels : 4,5/5
ENDER GEISTER, en résumé :
💎 Les points forts :
- Une oeuvre bourrée de références cinématographiques.
- Des designs recherchés et charismatiques.
- Des scènes d’actions démentielles.
- Un récit qui nous emporte par son ambiance, entre action et horreur.
🪨 Les points faibles :
- Le déroulement du récit est prévisible.
- Les personnages manquent de caractère.