Avec Goodbye, Eurozoom nous propose un bon film d’animation japonaise pour débuter l’année. On vous parle de ce film, simple mais diablement efficace, bien plus qu’Avatar. Ça c’était gratuit.
Depuis quelques années, nous avons la chance de pouvoir voir de plus en plus de film d’animation japonaise dans nos cinémas. Avec Goodbye, la nouvelle réalisation d’Atsuko Ishizuka (No Game, No Life : Zero, A Place Further than the Universe), on retrouve ce que les Japonais font de mieux en termes d’histoire, sans révolutionner le genre du slice of life. En voici le synopsis :
L’histoire suit deux garçons, Rôma et Toto, qui se sont rencontrés lorsque Rôma a quitté Tokyo pour la campagne, à laquelle il ne parvient à s’habituer. Les deux enfants se lient d’amitié et se font appeler le duo « Don Glees ». Alors que Rôma est supposé retourner à Tokyo pour les études, les deux amis font la rencontre de Drop, qui vient s’ajouter aux « Don Glees » ; et qui les invite à « voir le monde du dessus ». Dans leur périple, un incendie de forêt se déclenche, et tout les incrimine. Pour prouver leur innocence, ils n’ont pas d’autre choix que de partie en quête d’un drone de surveillance disparu.
Une histoire simple, mais qui fait l’affaire
Goodbye est en effet un bon teen movie, avec les thèmes habituels qu’on lui prête : la période compliquée qu’est l’adolescence, l’amitié, l’amour ou encore la solitude.
La recherche de ce drone, dans une campagne japonaise reculée, devient vite une aventure pour nos trois héros, qui apprendront autant qu’ils s’amuseront à travers leur périple. Certes, c’est simple et ça pourrait être le scénario d’une dictée de primaire. Mais cette simplicité nous permet justement de suivre ce film dans une ambiance assez apaisante.
D’autant plus qu’on prend beaucoup de plaisir à suivre les personnages. Nos trois protagonistes, sans être marquants, apportent tous leur grain de sel au film. La dynamique entre eux ne faiblit à aucun moment, ce qui permet de maintenir un bon rythme.
Un film au potentiel inexploité
Mais si j’ai parlé de la simplicité de Goodbye depuis le début de cette critique, il ne faut pas oublier sa volonté d’avoir essayé d’en faire plus. Malheureusement, ce n’est pas vraiment réussi. À un moment, le film prend une tournure plus tragique, ce qui en temps normal aurait pu permettre d’approfondir les personnages, de leur donner une dimension plus mature. Cependant, la simplicité du scénario ne permet pas de leur donner cette profondeur.
Il y avait pourtant de quoi. Si on comprend que les Donglees sont plus ou moins mis à l’écart des gens de leur âge, cet élément de l’histoire a pourtant été peu exploité. Le quotidien d’ados à la campagne, loin de la ville, aurait lui aussi pu être plus travaillé. On sent que c’est un film qui n’a ni avant ni après, même si on apprend quelques détails par-ci par-là.
Une animation qui embellit le scénario
Si cette histoire simple est aussi agréable à suivre, c’est surtout parce qu’elle dispose d’une belle animation. On retrouve le savoir-faire du studio Madhouse, qui a réalisé tout le film. L’animation est fluide et les personnages ont un excellent chara-design. Les couleurs, très présentes dans le film, sont travaillées et exploitent à merveille le potentiel des décors de l’univers. Il y aussi un beau travail sur les scènes comiques, qui sont bien mises en place. Pareil pour les moments où on peut profiter des paysages, qui donnent cette si belle sensation de voyage.
Goodbye, en résumé :
Au final, ce film reste à voir. Il ne faut pas le voir absolument, mais il mérite d’être vu et vous assure 1h30 de bons moments. Seulement, si l’animation n’a rien à se reprocher, on aurait aimé qu’elle soit associée à un scénario plus creusé.
Ce qui donne à GOODBYE une note de 14/20
Le film est disponible au cinéma depuis le 18 janvier !