À l’occasion d’une séance de dédicaces, nous avons posé des questions à Hoki Aru, l’auteur du manga FLAMME qui paraît aux éditions Nanachi !
Voici notre interview !
Peux-tu te présenter brièvement ?
Moi c’est Hoki Aru, jeune auteur depuis maintenant 2 ans sur FLAMME. J’aime dessiner depuis tout petit, ça date de la primaire!
Ton œuvre est éditée aux éditions Nanachi, peux-tu nous en dire plus sur cette collaboration? Connaissais-tu leur catalogue?
Je connaissais déjà cette maison d’édition! J’avais déjà lu Lucifer que j’avais beaucoup aimé.
À la base je ne voulais pas faire éditer mon manga FLAMME. C’était vraiment une œuvre « entraînement » où je pouvais me permettre de faire toutes les erreurs possibles, que ce soit en termes de narration, de découpage etc. Je me suis rendu compte que pas mal de personnes suivaient le manga que j’avais mis en ligne. Je sais qu’une partie du lectorat refuse de lire en format scans. Alors je me suis dit « pourquoi pas l’imprimer », et j’ai d’abord pris la température sur Twitter (X) en demandant à la communauté qui voulait voir cette œuvre éditée et reliée en format papier. Il y’a eu des réponses positives, et j’ai donc démarché auprès de petites maisons d’édition dont bien sûr Nanachi.
Avais-tu essayé les grosses maisons type Glenat, Kana, Kioon, Pika?
Absolument pas ! Je me suis dit que si je me présentais à ces mastodontes du game, ce serait avec une œuvre solide que j’ai beaucoup plus travaillée. Il faut savoir que FLAMME est une œuvre que je qualifie d’improvisée: je ne sais pas comment je vais aborder les prochains chapitres graphiquement et scénaristiquement hormis ceux que je dessine actuellement, j’ai quelques bribes par ci par là mais sans plus ! (Rires)
Tu as d’abord fait découvrir Flamme sur la plateforme Mangadraft, pourquoi ce site? Y’avait il des œuvres ou des auteurs que tu affectionnais?
J’avais déjà publié mes premières œuvres dessus donc pour moi c’était juste une continuité naturelle ! Ce n’étaient que des projets très courts.
Quelles ont été tes influences artistiques dans la conception de Flamme ?
J’ai eu l’idée de FLAMME en visionnant la série Netflix Alice in Borderland (je connaissais pas encore le manga qui a inspiré la série). Le premier épisode où on les voit dans une sorte de piège avec un Rubik’s Cube m’a happé et m’a donné envie de créer une scène avec un personnage intelligent dans une pièce, d’où la similitude avec la première page du manga: un mec intelligent dans une pièce ! (Rires)
Je devine donc que ton entrée dans le monde du Manga s’est faite très récemment, car la série Alice in Borderland date à peine de 2021?
Et encore! J’ai vu la série bien plus tard après sa sortie, je suis encore un embryon dans cet univers.
As-tu souhaité incorporer des éléments du folklore ou de la culture française ?
Clairement! Ça se voit sur la couverture mais le royaume est une référence directe au Mont Saint Michel par exemple.
Quelle est ta méthode de travail pour le côté graphique? Travailles-tu sur un support numérique ou en traditionnel comme sur tes dédicaces ?
Essentiellement sur du numérique. Je trouve que le numérique est un investissement financier à long terme. Le traditionnel ne me sert que pour m’entraîner, et à faire des dédicaces.
Concernant ma méthode de travail, je dois avouer que je n’ai que l’idée de la fin, du plot twist ! Comme dit précédemment, FLAMME ce n’est que de l’improvisation, je suis donc obligé de relire mes premiers chapitres pour trouver l’entre-deux, pour savoir quelle serait la meilleure suite.
Qu’est-ce qui t’a inspiré pour créer l’univers de Flamme ? Comment as-tu pensé ton premier chapitre ?
Je me suis posé les questions classiques après avoir posé mon mec intelligent dans sa pièce: que fait-il ici ? Où va-t-il ? Je réappuie mon propos sur le fait que ce n’est que de l’impro et du hasard: le briquet ne devait même pas exister à la base, alors que c’est maintenant un élément essentiel de mon storyboard. Cet objet n’était pas censé être dans la pièce, mais le héros s’appelant Flamme, autant aller au bout de la thématique autour du feu. Pour la construction de l’univers, j’apparente ça à un fourre-tout. On va retrouver des personnages typés asiatiques, d’autres africains, j’ai vraiment voulu apporter ce côté multiculturaliste.
Envisages-tu, ou du moins espères-tu un projet d’animation pour ton œuvre ?
Pas pour FLAMME ! J’ai effectivement des projets assis et réfléchis depuis le lycée, pensés avec un ami, au niveau du lore de manière ultra détaillée.
Pour moi FLAMME est trop fait à l’arrache pour le voir animé (rires)
As-tu prévu un nombre défini de tomes pour Flamme ?
Je devais finir FLAMME en 3 tomes, mais comme des chapitres durent 90 pages (rires), et que j’ai des limites de pages par tomes, je pense pousser jusqu’à sûrement 5 tomes. Le plus court sera le mieux (rires), ce n’est pas encore figé !
Même si tu es dans le bain depuis peu, aurais-tu des conseils pour des futurs Mangakas qui souhaiteraient se lancer ?
Pour moi, cela dépendra d’où ils partent et où ils veulent aller. Certains se concentrent sur le dessin, d’autres sur la trame, le scénario. À mon humble échelle, je dirais qu’il faut être versatile, touche à tout, et surtout ne pas avoir peur de produire. Personnellement, c’est le fait de publier et d’être publié qui m’a vraiment permis de m’améliorer, avant ça je ne faisais lire mes créations qu’à mes amis proches qui sont friands de mangas et ont un avis critique. Avoir des retours de n’importe quelle personne sur son œuvre permet d’avoir le recul nécessaire sur son œuvre
Ta dédicace se passe dans la librairie parisienne Bulle de salon, as-tu un rapport particulier avec ce lieu ?
Absolument, c’est ici même que je me suis fait dédicacer mon premier manga, Space Punch de ZD, mon manga français préféré du moment ! À ce moment là, je me suis dit que si je me faisais éditer et inviter à dédicacer, il fallait que je repasse par ici ! Au final, je n’ai même pas eu besoin de passer par eux car ils m’ont tendu la main de leur propre chef, c’est incroyable !
As-tu une ou plusieurs œuvres préférées ?
Space Punch c’est trop ma vie ! (Rires), j’adore My Hero Academia, plus récemment Dandadan, Ranma 1/2, mais surtout Dragon Ball qui m’a beaucoup influencé dans ma façon d’appréhender le manga dans sa narration. Pour le côté graphique je puise dans Space Punch. Et Ranma 1/2 m’inspirera surtout dans ses subtilités humoristiques et ce côté décomplexé qui me rappellent ma propre éducation !
Une anecdote à partager à tes lecteurs ?
Par rapport à FLAMME, beaucoup de gens de mon entourage ont apporté leur pierre à l’édifice de cette œuvre, il y’a eu un véritable travail d’équipe: un pote de fac a eu l’idée de la compo sur la cover du titre, une autre amie artiste a réalisé cette même compo, un autre auteur (Senchiro) a placé les couleurs, un autre pote a aidé pour la typo, le fameux chapitre de 90 pages a été storyboardé par un autre pote, tout le monde a mis sa patte dedans et ça a vraiment payé ! Je leur en suis éternellement reconnaissant.
Si vous souhaitez vous procurer le premier tome de FLAMME, c’est par ici
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