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Les Pérégrinations de Shima – La Petite Faiseuse de Livres Tome 1

  • Shima 

Si vous avez lu le Calendrier de l’Avent, vous savez que j’ai eu un coup de cœur pour l’anime Ascendance of a Bookworm (Honzuki no Gekokujou). Le light-Novel dont est tiré l’anime a aussi été adapté en manga et il vient de sortir en France chez les Éditions Ototo sous le titre La Petite Faiseuse de Livres. Imaginez ma joie lorsque Ototo nous a envoyé le manga !

Mon avis en quelques mots : j’ai vraiment apprécié la lecture du manga. Ce support apporte des détails intéressants qu’il est plus facile de transcrire en manga qu’en anime. Ce premier volume contient d’ailleurs quelques scènes inédites dans l’adaptation animée. Retrouver Maïn et son amour inconsidéré des livres a été un réel plaisir !

Résumé par Ototo

Une étudiante bibliovore se réincarne en petite fille dans un monde caractérisé par l’illettrisme, et où, l’imprimerie ne semble pas avoir encore été inventée… Mais pour celle qui est morte écrasée par sa bibliothèque, les livres sont vitaux !! Il n’y a qu’une seule solution : s’il n’y en a pas, elle va les fabriquer.

Une bibliofantaisie pour les amoureux des livres, par des amoureux des livres !

Ototo

La Petite Faiseuse de Livres

Dès la prise en main du manga, je me suis replongée dans l’univers de Maïn. La couverture présente la très jolie petite Maïn, son grand sourire joyeux plaqué sur le visage tenant un livre (qu’elle n’aura même pas le droit de toucher dans ce tome !). J’ai également apprécié tous les objets présents sur la jaquette. Ils seront présentés dans le manga et auront leur importance. On s’en rend compte après lecture du manga, et cela apporte un autre regard sur la couverture après la lecture et j’aime ça.

Édition et graphismes

Les Éditions Ototo nous proposent un manga de bonne qualité pour La Petite Faiseuse de Livres. Il n’y a rien à redire sur la qualité de l’impression et la mise en page du manga.

Pour les graphismes, ils sont semblables à ceux de l’anime, logique, puisque les graphismes de celui-ci sont tirés du manga. Les personnages sont beaux et mignons, et un soin tout particulier est apporté sur les arrières plans et la description du monde de Maïn. Miya Kazuki, auteure du light-novel décrit d’ailleurs le processus de mise en image de ses idées par Suzuka, l’illustratrice à la fin du manga, et comment chaque petit détail pouvant paraître insignifiant est venu étoffer les cases du manga.

J’ai trouvé ce manga riche au niveau des dessins. On parvient à merveille à s’immerger dans ce monde inconnu grâce au dessin travaillé et détaillé de Suzuka.

L’Histoire :
Une réincarnation improbable !

Dans la première page, on découvre sous forme de conte la terrible histoire d’Urano Mototsu, jeune femme passionnée par les livres, tellement passionnée, qu’elle finit ironiquement tuée, ensevelie sous ses livres bien-aimés lors d’un séisme. Alors que la vie quittait son corps, elle fit une prière « Mon Dieu, si je venais à renaître, permettez-moi de continuer à lire des livres ! »

Urano va effectivement renaître, dans le corps de la petite Maïn, 5 ans, fillette à la santé fragile vivant dans un univers médiéval où le taux d’alphabétisation est très bas et les livres réservés aux Nobles.

Imaginez le cauchemar dans lequel se réveille Urano ! Aucun livre, aucun calendrier ou même quelques lignes de lecture ! Un désespoir profond s’empare rapidement de la jeune femme.

Un univers inconnu

Urano, désormais Maïn, se réveille dans un monde semblable à un univers médiéval. Un choc pour quelqu’un de notre époque. Les conditions d’hygiène étaient différentes. Pas de toilettes, mais un seau à jeter par la fenêtre, très peu d’hygiène corporelle et une puanteur ambiante difficilement supportable. La nouvelle Maïn va difficilement vivre cela. Lorsque sa sœur va ramener de la cueillette un légume ressemblant à un avocat, elle décide de tenter de fabriquer du shampooing. Une révolution pour la famille de la fillette.

L’alphabet est également inconnu. Les chiffres aperçus au marché ou les lettres sur les parchemins d’Otto ne ressemblent à aucun alphabet connu. Pauvre Maïn ! Piégée dans un monde à la recherche de livres qu’elle ne trouve pas et qu’elle serait même incapable de lire !

La Petite Faiseuse de Livres

Une détermination à toute épreuve

Un monde sans livre et avec un alphabet inconnu, qu’à cela ne tienne ! Maïn décide d’apprendre à lire et à écrire lorsqu’elle découvre avec étonnement les capacités d’Otto !

La Petite Faiseuse de Livres

Et surtout, fil rouge de l’histoire, Maïn va essayer de créer ses propres livres ! Mais comment ? Quel est le principal élément du livre : le papier. Comment ont fait les anciennes civilisations ? Les Égyptiens ? Le papyrus bien sûr !

La Petite Faiseuse de Livres

Voici donc la petite Maïn, 5 ans, débrouillarde malgré sa santé fragile, à la conquête de la fabrication du papyrus !

La Petite Faiseuse de Livres

Un plus du manga :
Des crochets très utiles !

La Petite Faiseuse de Livres

On s’aperçoit lors de la lecture, que certains mots sont entre crochets. En effet, les mots que l’ancienne Maïn ne connaissait pas, sortent dans la langue d’Urano et sont incompréhensibles pour son entourage. J’ai aimé ce détail typographique que l’on ne retrouve évidemment pas dans l’anime. La nouvelle Maïn doit découvrir comment se prononce un mot dans sa nouvelle langue pour pouvoir se faire comprendre, contrairement à l’anime où elle sortait des mots que l’ancienne Maïn ne connaissait pas, au grand étonnement de ses proches.
Pour moi, ce procédé apporte beaucoup à l’histoire et la cohérence du récit.

Dans le manga, on a aussi droit à quelques scènes inédites dans l’anime et cela a été un plaisir d’en découvrir plus sur la vie de Maïn.

Un monde sans livres

Je ne sais pas vous, mais je serais également très malheureuse dans un monde sans livres ! Je lis tous les jours, au moins avant de dormir et j’aime l’objet en lui-même. J’ai une passion pour les livres.

Comment réagirais-je dans une situation semblable à celle d’Urano ? C’est une question que j’ai beaucoup aimé me poser lors de la lecture du manga. Serais-je aussi déterminée ? Difficile de se projeter ! Néanmoins, si je savais que les livres existaient, sans y avoir accès, je ferais tout pour pouvoir m’en procurer un ! Peu importe la mauvaise santé de Maïn, je sais déjà comment me dépasser avec un corps de faible consistance et mon amour des livres et de la lecture me porterait !

Conclusion de La Petite Faiseuse de Livres

C’est vraiment cela que j’ai aimé dans La Petite Faiseuse de Livres, l’amour des livres et la détermination de Maïn à s’en procurer un, quitte à le fabriquer elle-même. Pour un amoureux des livres, je pense que ce manga vous parlera. Pour ma part, je vais continuer de suivre le manga avec beaucoup d’intérêt et un grand plaisir !

HONZUKI NO GEKOKUJOU ~Shisho ni naru tame ni shudan o erande iraremasen~ Daiichibu Hon ga nai nara tsukureba ii! I ©2016 Suzuka / Miya KAZUKI / Published by TO Books