Meian semble bien décidé à orienter sa ligne éditoriale vers des titres alliant guerre et histoire (Kingdom, Baltzar). Le nouveau venu cette fois, c’est Angolmois, sous-titré Chronique de l’invasion mongole.
Vous l’aurez donc compris, cette fois on va parler de la tentative de conquête du Japon par l’armée de Kubilaï Khan! Angolmois se concentre notamment sur les batailles ayant eu lieu sur l’île de Tsushima.
Il commençait à prendre la poussière, mais il est l’heure d’ouvrir le coffre!
C’est juste ici pour ceux qui ont un peu de mal avec la géographie!
Retour sur les origines d’Angolmois!
Angolmois est une oeuvre assez récente, écrite par Nanahiko Takagi. Les premiers chapitres furent publiés dans le Samurai Ace de Kadokawa Shoten entre 2013 et 2014. A la suite de quoi, l’oeuvre fut transférée sur le site web/l’application Comic Walker. Au Japon, la série compte, à ce jour 10 tomes. En France, c’est donc Meian qui a acquis les droits de la série, 2 tomes sont sortis aujourd’hui!
Les 10 tomes d’Angolmois constituent une première partie terminée de l’histoire. En effet, depuis juillet 2019, il existe une suite: Angolmois: Genkō kassen-ki – Hakata-hen (l’Arc Hakata).
Pour les manga-phobe, sachez qu’il existe une adaptation animée d’Angolmois. Elle a été diffusée à partir de juillet 2018, et produite par le studio NAZ. La série compte 12 épisodes.
Maintenant qu’on a cerné le titre, passons à sa lecture!
Premier contact; couvertures et résumé!
Comme toujours avec Meian, la première de couverture est vraiment jolie. Les couleurs sont très propres et la typographie vraiment sympathique: facilement lisible sans pour autant être trop générique.
Elle nous présente un personnage, sûrement notre protagoniste principal, tout en armure. Celui-ci ne semble cependant pas très enclin au combat; d’après son expression faciale.
Concernant la quatrième de couverture, on peut y lire un résumé, retranscrit juste ici:
Jinzaburô Kuchii, un samouraï de Kamakura, est exilé à Tsushima où il est chargé par la fille du gouverneur, Teruhi, de défendre l’île des Mongols. Au lieu de la peine de mort, les proscrits ont reçu l’ordre de servir de pions sacrifiables. Ils doivent tenir sept jours jusqu’à l’arrivée des renforts de Kyûshû, mais face aux armes et aux tactiques étranges des Mongols, le maître du clan Sô, Sukekuni, et son fils, Umajirô, se font tuer.
Alors que tous s’étaient résignés à perdre, Jinzaburô apparaît seul sur le champ de bataille, vêtu d’une ancienne armure…
Un second texte est présent, celui-ci relève plus d’un commentaire de l’oeuvre:
Un grand danger arrive de la mer! Cette série fleuve avec de véritables éléments historiques représente avec un point de vue inédit « les invasions mongoles » qui ont secoué le Japon du Moyen-Âge.
Après tout ceci, n’avez-vous pas envie de passer au contenu? Moi si! Alors allons-y!
Entrons dans le vif du sujet!
Alors qu’en est-il du contenu?
Eh bien c’était très sympathique! Le tome est assez bien rythmé. Les personnages sont plutôt attachants. Côté histoire c’est un premier tome, donc beaucoup d’introduction. Passons à un avis un peu plus détaillé!
Le samouraï et le pirate
Le tome 1 commence par une sorte flashforward, ou prolepse. Comprenez: une scène décrite qui aura lieu plus tard dans l’histoire, suivie d’un retour à une chronologie passée qui constitue la chronologie principale du tome.
On peut également considérer la chronologie principale du tome comme un long flashback.
Ce passage est intéressant, il nous montre directement de quoi va être fait l’histoire: des batailles, des hauts-faits, et un personnage charismatique: Jinzaburo Kuchii! Et surtout ça donne envie de lire la suite pour enfin arriver à cette scène, pour comprendre tout ce qu’il s’y passe.
Passé cette introduction bien immersive, on se retrouve… dans le passé donc. Jinzaburo Kuchii est, avec d’autre, à bord d’une embarcation. En pleine tempête, celle-ci transporte des détenus jusqu’à leur destination finale: Tsushima.
On nous présente ainsi Jinzaburo qui, malgré son statut de détenu, semble doté d’un sens aigu de l’honneur. Il s’agit en fait d’un ancien vassal du shogunat de Kamakura, le dernier pratiquant du style Ginkei. Notre protagoniste n’est donc pas n’importe qui!
Il n’est par ailleurs pas le seul à avoir une réputation sur ce bateau de repris de justice. En effet, à bord se trouve Onitakemaru, un grand pirate et surtout une force de la nature. Celui-ci à d’ailleurs été arrêté par Jinzaburo quelques années auparavant!
Angolmois c’est donc, avant tout, deux protagonistes qui ne manquent no de prestance, ni de puissance!
L’arrivée sur Tsushima et la princesse!
Le débarquement sur l’île de Tsushima est accompagné de la présentation du troisième grand personnage de cette histoire: la fille du maître de l’île, Teruhi.
Quel lien peut-il y avoir entre la jeune femme et nos deux « brigands »? Celle-ci souhaite les voir se battre contre l’envahisseur! Ils doivent défendre l’île de Tsushima, dernier rempart avant le Japon, contre l’envahisseur mongol.
Mais l’envahisseur est bien plus proche que prévu, et une première bataille éclate très rapidement!
Je vous laisse le soin de découvrir cette première bataille et ses enjeux durant votre lecture d’Angolmois, mais je peux vous dire que c’est plutôt très bien!
Angolmois: Après la bataille, la guerre
Pour finir ce tome d’Angolmois, c’est une gigantesque bataille que nous présente Nanahiko Takagi.
La cavalerie, les archers, les lanciers, et les combattants à l’épée: tout y est!
Là encore, je vous laisse le soin de découvrir le déroulement et l’issue de cette bataille. Mais sachez une chose: Jinzaburo attends les ennemis de pied ferme!
L’avis du Nain sur Angolmois!
Ce premier tome d’Angolmois a presque tout pour plaire! Des personnages charismatiques, avec des capacités hors normes. Des batailles de grande envergure et un conflit bien plus important encore. Et évidemment un propos plutôt original; les invasions mongoles, ce n’est tout de même pas un thème récurrent!
Malheureusement, j’y vois quand même un défaut… Tout ceci me semble trop propre. Evidemment on a le droit à des têtes coupées, des membres tranchés et à des gerbes de sang, mais cela manque d’intensité.
On ne ressent pas les horreurs de la guerre, d’ailleurs on ne ressent pas vraiment non plus la tension sous-jacente au conflit. Angolmois souffre selon moi d’un style trop épuré, trop propre. Tout semble trop « gentil ».
Cela passe aussi par le découpage, qui, je trouve, est assez peu dynamique. Dans un manga axé sur les batailles et les combats, il est tout de même important que l’on ressente les coups d’épée et la violence des rixes, non?
Malgré cela, Angolmois reste une bonne lecture, le tome se lit facilement et l’histoire est assez prenante. Je vous fais part de mon ressenti sur la suite dès que possible!
Pour ceux qui voudraient essayer, le premier chapitre est disponible en cliquant ici.