Berserk of Gluttony est le dernier titre que nous proposent les éditions Maho! Il est temps de découvrir l’oeuvre de Ichika Isshiki et fame!
Berserk of Gluttony: Une histoire à dévorer?
Pour ce premier tome de Berserk of Gluttony, Maho Editions nous propose un volume plutôt conséquent de 284 pages. Cela peut paraître peu au regard des Enfants de Gorre, mais il faut dire que ce dernier était particulièrement costaud en fait.
En ce qui concerne l’ouvrage, les couvertures sont semi-souples, mattes et le papier est assez épais. Les illustrations sont vraiment jolies et il y a un superbe travail d’adaptation des polices pour rendre le côté « MMORPG » crédible. Une édition de qualité je trouve (et plus pratique à transporter et à tenir que Les Enfants de Gorre, il faut bien l’avouer).
Dans le monde, il y a deux types d’individus : ceux qui sont dotés de compétences puissantes et les autres. Fate, modeste garde, s’est toujours retrouvé dans la seconde catégorie. En plus d’être inutile, son seul pouvoir agit comme une malédiction et lui procure une faim insatiable.
Un jour, alors qu’il est de service, il tue un voleur qui s’était faufilé dans le château. Sa compétence s’active alors et dévore l’âme du malheureux. Découvrant un nouvel aspect de son pouvoir, celui d’ajouter les statistiques de ses victimes aux siennes, Fate commence son combat pour devenir plus fort et protéger celle qu’il aime. Mais tout pouvoir a un coût et la lutte pour ne pas sombrer dans la folie sera longue…
Le repas est prêt, bon appétit!
Alors pour commencer, je dois avouer que j’ai littéralement dévoré Berserk of Gluttony! En 3-4 heures de lecture, il n’en restait plus une miette. (Ça m’a bien occupé durant cette surveillance du brevet…!).
Friand de Dark Fantasy, il me tardait de découvrir ce light-novel. Néanmoins, il est parfois difficile de trouver le temps pour se lancer dans une lecture qui peut durer plusieurs heures (en comparaison avec un manga). J’ai donc mis un peu de temps avant de me lancer, mais j’ai finalement été happé par l’histoire et ai tout lu d’une traite.
On a donc là un excellent point pour ce premier tome: il est passionnant et prenant! Je ne regrette vraiment pas cette lecture!
Mais alors qu’est-ce qui fait que cela se lit aussi bien?
La première qualité, à mon sens, c’est le style d’écriture de l’auteur.
C’est assez descriptif pour être immersif et l’auteur évite l’écueil de « l’hyperdescription ». Mais surtout, c’est redoutable d’efficacité. Ichika Isshiki ne se perd pas, il fait simple et percutant. À plusieurs moments, je ne pouvais pas résister à la tentation de tourner la page. Un bon page-turner donc: on a faim!
Alors pour certains, qui, comme moi, aiment bien les styles alambiqués (coucou J.R.R Tolkien et G.R.R. Martin) ça peut paraître un peu « fade »; et pourtant… Cela reste captivant. J’imagine qu’il y a, là aussi, eu un gros effort de traduction pour garder cette simplicité de lecture.
Une deuxième qualité serait, je pense, le trio de personnages principaux.
Fate d’abord a un background assez particulier: triste et violent, et tout est fait pour qu’on s’attache à lui. Et ça fonctionne assez bien. Même si certain lui reprocheront d’être un peu trop plaintif ou indécis. C’est d’ailleurs un pan de sa personnalité qui sera critiqué dans le roman grâce au « personnage » de Greed.
C’est également un personnage que j’ai apprécié suivre pour ce mystère qu’il cache en lui. Sa gloutonnerie, que lui même découvre, attise vraiment la curiosité.
Greed est une épée magique, douée de parole qui accompagne notre protagoniste. Je l’avoue, c’est mon personnage préféré. Il est relativement exécrable, cynique et avide (comme son nom l’indique). J’aime beaucoup la relation qu’il a avec Fate, qui prend parfois un aspect de relation « élève-maître ». Ils sont complémentaires et à la fois très similaires (jusque dans leurs capacités). C’est un duo qui marche vraiment bien et j’ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures.
Mais il y a également un troisième personnage qui mène cette histoire: Roxy Hart. Cette dernière, héritière d’une des grandes familles de ce monde est également un Chevalier Saint, les guerriers les plus puissants de monde.
Elle apporte ce qu’il faut pour « perturber » un peu le duo Fate/Greed. On garde ainsi une dynamique dans le récit assez intéressante. D’un côté, Fate ne voit que la relation maître/sujet et se sent redevable, alors que la jeune femme semble avoir d’autres projets…
Là encore, je pense que certains râleront et la verront plutôt comme un love-interest, mais personnellement, je l’ai trouvé plus dense que cela. Notamment avec toute la thématique « héritière » qui implique le personnage.
Ainsi, aussi bien Greed que Roxy permettent de développer le personnage de Fate. Il n’y a rien de superflu, tout concoure à faire progresser le récit et participe à son efficacité.
Et pour terminer, je dois souligner le travail de fame, l’illustrateur de ce light-novel. Ses dessins apportent une vraie plu-value à l’oeuvre, en donnant de très beaux visuels à des scènes clés. Avouez, il a la classe notre Fate?
Berserk of Gluttony, en conclusion…
Berserk of Gluttony était une lecture vraiment prenante. Le style de l’auteur est un plaisir à lire, simple, percutant et indéniablement efficace. Plus on lit et plus on veut en découvrir plus: la gloutonnerie est bien présente.
L’histoire qu’Ichika Isshiki met en place nous présente un trio de personnages attachants, ou en tout cas qu’on prend plaisir à suivre. Le personnage de Fate, sujet à sa Gloutonnerie, doit sans cesse lutter contre la faim et tout ce qu’elle peut impliquer: l’insatiabilité, la folie. Il est souvent désemparé mais peut « compter » sur Greed, son épée magique, pour lui prodiguer des conseils judicieux (vraiment?) pour survivre.
Fate trouve aussi un soutien de taille en la personne de Roxy, Chevalier Saint et héritière d’une grande famille. Leur relation, maître/sujet doublée qui flirte avec une romance est plutôt intéressante; bien qu’un peu niaise parfois. (Fate quel boulet tu fais).
Et je retiendrai également les illustrations que propose fame, l’illustrateur du light-novel. Ils apportent un vrai plus à l’oeuvre, en donnant des visuels à des moments clés de l’histoire.