Pour cette review, laissons la place à l’art! Je vous présente donc le premier tome de Blue Period de Tsubasa Yamaguchi de Pika Edition!
Je vous présentais la série à l’annonce de sa publication française, et également à l’annonce de l’adaptation animée, voici donc mon avis sur le manga!
Blue Period, entrons dans le monde de l’art!
Les éditions Pika nous offrent une édition à la hauteur du phénomène qu’est Blue Period.
Pour rappel, le seinen-ci est lauréat du Manga Taisho 2020 (et était déjà nommé en 2019 pour ce prix). Il est aussi lauréat du prix Kodansha pour le meilleur manga 2020. Le manga de Tsubasa Yamaguchi fut également sélectionné pour le Prix Culturel Osamu Tezuka 2020 et finit 4ème du prix des libraires Kono manga ga sugoi 2019.
On retrouve donc une édition très colorée, avec un joli vernis sélectif pour la couverture. J’apprécie tout particulièrement la quatrième de couverture, dans un style pop art/comics. Les pages couleurs sont évidemment au rendez-vous!
Yatora est un lycéen studieux à qui tout réussit. Pourtant, il ressent depuis toujours une impression de vide en lui. Jusqu’au jour où, par hasard, il tombe sur un tableau qui le subjugue littéralement… Très vite, Yatora réalise que peindre est le seul moyen de faire passer ses émotions et de se révéler. Cet événement le pousse à se livrer corps et âme à la peinture pour tenter le concours d’entrée de la plus sélective des écoles de Beaux-arts !
Et pour informations les couvertures (sous la jaquette donc) présentent des Yonkoma. Un petit plus de cette édition!
Passons maintenant à la lecture de cet étonnant manga!
Blue Period nous présente donc l’histoire de Yatora Yaguchi, un jeune lycéen quelque peu prétentieux. Ce dernier, bien que considéré comme un voyou et un fumiste par beaucoup, se révèle être un excellent élève. Il envisage d’ailleurs de poursuivre son cursus dans une université prestigieuse. Néanmoins… Il n’a pas d’idée précise concernant le domaine d’étude.
Mais ce personnage un peu pédant, que je trouvais détestable au premier abord d’ailleurs, va finalement se retrouver happer par quelque chose qui le dépasse: la passion!
L’éveil artistique de ce cher Yatora va se dérouler en plusieurs étapes. D’abord, il éprouve du dédain pour l’art et les artistes, en bon personnage insupportable qu’il est.
Puis il développe une fascination étrange pour les couleurs et l’art, lui même s’en trouve surpris, presque honteux.
Enfin, il se découvre une véritable passion pour la pratique car elle lui permet d’exprimer et de communiquer ce qu’il ressent.
J’ai beaucoup apprécié la construction du personnage, l’évolution de ses sentiments. La dualité entre ses désirs profonds et ses convictions confère une véritable force au personnage et à l’oeuvre.
Mais s’il s’est découvert une passion, Yatora n’en reste pas moins un débutant ! On va donc pouvoir découvrir avec lui les rudiments du dessin et de la peinture. Le parti-pris est intelligent, on s’identifie facilement au personnage qui a tout à apprendre. D’ailleurs, j’ai vraiment aimé le sous-texte qui met en avant le travail et la persévérance plutôt que le talent.
Forte de son expérience personnelle, l’autrice dissémine des conseils pour apprendre à dessiner et à peindre tout au long de ce tome. Et je peux vous le garantir, mon expérience de dessinateur en soit témoin, que ses conseils sont tout à fait réalistes et utiles!
C’est ainsi que Yatora trouve sa voie, son but et son avenir étudiant sont clairs désormais: il intégrera une école d’art ! Notre lycéen de première se dévoile alors son côté téméraire, une véritable bête de travail. Tout cela à quelque chose de très grisant.
Mais les écoles privées d’arts sont hors de prix, la seule option possible pour Yatora: intégrer Geidai. Il s’agit de l’université des arts de Tokyo, l’école supérieure la plus sélective du Japon. Le défi est de taille pour notre protagoniste qui a tout à apprendre du monde de l’art!
Un challenge qui donne une fibre nekketsu très intéressante à l’oeuvre.
Un dernier mot pour terminer cette review!
Blue Period fait partie des manga dont j’attendais impatiemment la sortie en France. Alors déjà, merci Pika de nous l’offrir!
Pour en revenir au contenu, à l’histoire que nous offre Tsubasa Yamaguchi, je dois dire que j’ai été totalement charmé.
L’art est une thématique qui me tient à coeur, et la voir traitée ainsi ne peut que me ravir!
Ce premier tome est trèèès dense en information. J’ai l’impression d’avoir lu deux tomes! Le protagoniste évolue (en à peine un tome oui), les personnages sont bien construits (surtout Yuka), coeur sur toi), le récit est rythmé, il y a de l’humour, le dessin est incroyable… Il y a même des tutos pour apprendre à dessiner: Bref, y’a tout quoi!
Réalisée à plusieurs mains, l’oeuvre nous offre d’incroyables tableaux dont on aimerait vraiment apercevoir les couleurs (Pour une fois, j’attends l’animé).
En effet, plus qu’un manga, Blue Period est un recueil d’artistes! Tous les tableaux présentés sont réalisés par des élèves de la Geidai ou des connaissances de l’autrice! Ce sont donc des oeuvres réelles! Difficile de faire plus original non?
Ainsi, j’attends avec une impatience renouvelée le deuxième tome de la série! En plus, le spectre de Picasso transparaît dans la série… Il ne m’en faut pas plus!