Après tout l’engouement autour de la communication et de la sortie du tome 1, voici venir le tome 2 de Kaiju N°8 ! Un succès mérité?
Le retour des Forces de Défense pour ce tome 2!
Pour ce deuxième tome, pas de Kafka ni de Kaiju N°8 en couverture mais bel et bien Reno Ishikawa! Pour ma part, je trouve cette couverture vraiment belle. La pose est plutôt dynamique, et franchement… Elle donne envie de l’acheter! Quelle classe ce Reno!
Alors que la dernière épreuve de l’examen pour intégrer les Forces de Défense s’achève, un mystérieux kaiju humanoïde fait son apparition et ressuscite le monstre principal que Kikoru venait d’abattre. Pour la sauver, Kafka n’a pas d’autre choix que de se transformer devant elle, lui dévoilant son secret ! Cette intervention ne fait qu’attiser les soupçons du vice-commandant Hoshina sur sa nouvelle recrue… C’est alors qu’une alerte kaiju résonne : un honju colossal, entouré d’une myriade de yoju, a surgi dans la banlieue de Tokyo !
Pour ce nouveau tome, Kazé propose une édition similaire à la première, avec toujours 3 pages couleurs. Les bonus sont toujours appréciables, que ce soit sur les couvertures ou dans le volume, en interchapitres avec les fiches personnages.
Kaiju N°8, masterclass en devenir?
Ce deuxième tome de Kaiju N°8 reprend là où s’était arrêté le premier, en plein combat contre un Kaiju humanoïde. Kikoru est en mauvaise posture et pour lui venir en aide, Kafka n’a d’autre choix que de se transformer. Je pensais qu’il garderait son secret plus longtemps, mais je me suis trompé. Un choix de l’autrice assez surprenant mais qui, finalement, apporte un peu de surprise dans un scénario. Il faut dire que s’il est efficace, il n’en reste pas moins très classique dans son déroulement.
C’est parfois tellement classique que les choses deviennent évidentes et qu’on n’est plus réellement surpris. Un peu dommage de ce côté donc. Néanmoins, cela reste intéressant à suivre grâce aux diverses intrigues, aux mystères et aux nouveaux personnages introduits. La suite s’annonce encore meilleure, notamment avec tout ce qui tourne autour du secret de Kafka. Il semblerait que l’autrice ne souhaite pas garder son héros anonyme!
Autre petit bémol, le rythme est un peu moins soutenu que dans le premier tome.
Scénario: 4/5
Pour ce qui est du dessin, je n’ai pas grand chose à redire. Kaiju N°8 est toujours aussi propre. Les scènes d’actions sont dynamiques tout en restant très claires à la lecture. On a peut-être un peu moins de scènes impressionnantes que dans le tome 1; mais elles sont bien présentes et sont à couper le souffle!
Et pour les design des Kaiju, c’est toujours un régal ! Les mises en scène viennent souligner le gigantisme des créatures. L’aspect organique, fongique pour être précis, de ceux que l’on peut voir dans ce tome confère tout de suite une atmosphère particulière. Un peu poisseuse, visqueuse… Bref des endroits où on n’aimerait pas mettre les pieds. Le dessin sert à merveille le récit !
Dessin: 5/5
En ce qui concerne les personnages, on en avait découvert beaucoup dans le tome 1; sans pour autant qu’ils soient développés, ce qui m’avait un peu déçu. Ce tome 2 vient rectifier le tir en proposant des passages mettant en avant nos nouvelles recrues et plus particulièrement leur relation avec Kafka. Il faut dire que notre trentenaire fait un peu tâche au milieu de tous ces jeunes gens! Et ce qui est intéressant, c’est que les recrues ont un lien différent avec notre boulet vétéran.
Le duo que forment Kafka et Reno est toujours aussi attachant, il est super équilibré et possède en même temps une excellente dynamique. Le tout est assez bien géré mais… Je trouve encore qu’on n’a pas le temps d’apprendre à apprécier tout ce beau monde. À peine s’attarde-t’on sur les personnages découverts, qu’on nous en présente d’autres. C’est une bonne chose parce qu’il y en a pour tous les goûts, et qu’ils ont du potentiel, mais quand même… On va finir par s’y perdre! Avec ce tome 2 il y a donc du progrès, mais l’autrice peut encore mieux faire je pense. Il faut juste se canaliser.
Personnages: 4/5
Mais la force de Kaiju N°8, reste toujours bien présente. Elle aurait même tendance à s’affirmer encore plus. Cette symbiose (on reste dans le lexique biologique) entre l’humour et l’action rend la lecture passionnante. Les pages et les intrigues s’enchaînent. Soit ça explose de partout, soit une blague fait mouche et on sourit, soit on est admiratif de leur détermination. Vous l’aurez compris, il n’y a aucun temps mort. Et il est à mon sens difficile de s’ennuyer pendant la lecture de ce deuxième tome.
Petite nouveauté de ce tome, corrélée à l’action, c’est la tension des combats. Quand Kafka est dans la mêlée, évidemment, on n’a pas vraiment peur pour lui. Mais quand ce sont les autres membres des Forces de Défense, la donne change. On a peur pour eux, et l’autrice fait tout pour que l’on comprenne que Kafka ne sera pas toujours là pour sauver la mise.
Les deux seules exceptions seraient peut-être Mina Ashiro et Soshiro Hoshina. Il faut dire que ces deux-là, bien que pleinement humains, sont de véritables monstres. Mina montre toute l’étendue de sa puissance dans ce tome 2, et il semblerait que ce soit au tour de Soshiro dans le tome suivant.
Action et humour: 5/5
Kaiju N°8 en résumé!
Kaiju N°8 m’avait fait forte impression avec son premier tome, alors forcément, j’attendais ce deuxième opus avec impatience!
Je dois dire qu’il a pleinement tenu toutes ses promesses! L’histoire avance, Kafka progresse (un petit peu mais quand même), et l’univers s’élargit avec de nouvelles créatures, de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux. Les intrigues se ramifient, les mystères s’épaississent et le secret de Kafka tend de plus en plus à être dévoilé au grand jour…!
En parallèle, les différents personnages présentés dans le premier tome ont droit à un traitement plus approfondi. On prend plaisir à découvrir les liens qu’ils entretiennent avec notre héros trentenaire. Les situations sont comiques, parfois émouvantes comme avec Reno (un personnage incroyable). Mais je regrette un peu le côté archétypal de tout ce beau monde; j’attends des portraits un peu plus complexes pour le prochain tome.
Mais les forces de Kaiju N°8 sont toujours là. Le dessin est dynamique et reste clair à la lecture; les kaiju sont impressionnants par leur taille et leur aspect. Les scènes d’action sont percutantes, on en frissonne presque parfois tant la tension est bien gérée. Et évidemment, l’humour est bien présent! Il faut dire qu’avec Kafka, le potentiel comique explose (ce qui n’est pas le cas de son potentiel de libération).
C’est donc un très bon tome 2, mais le meilleur reste à venir concernant Kaiju N°8 ! J’ai hâte de découvrir la suite de l’oeuvre, et je vous encourage à vous lancer si vous n’avez pas encore sauté le pas!