On vous en parlait lorsque Kazé annonçait l’acquisition de la licence, il est temps de vous dire ce qu’on a pensé de ce premier tome de Mashle !
Quel est cet ovni?
Ce premier tome de Mashle nous présente les choses dès sa couverture. Un personnage principal rappelant évidemment ce très cher Potter par son design: la coupe au bol, la cicatrice en éclair, bien que stylisée pour l’occasion, et ses vêtements. On peut également noter une ressemblance avec la saga de J.K.Rowling en ce qui concerne l’arrière-plan. Ce château, on ne dirait pas Poudlard sérieux?
Mais là où cette couverture se démarque, et ce qui nous fait dire que c’est bel et bien un manga que l’on s’apprête à lire, c’est lorsqu’on découvre la baguette brisée par le personnage. Symboliquement c’est fort: la baguette magique, dans tout ce qu’elle a de puissant, qui se brise par une simple pression du poing.
Et voici ce que Mashle va nous raconter:
Dans un monde où la magie fait loi, il était une fois Mash Burnedead ! Élevé au fin fond de la forêt, le jeune garçon passe ses journées entre séances de musculation et dégustations de choux à la crème. Mais un jour, un agent de police découvre son secret : il est né sans pouvoirs magiques, ce qui est puni de mort ! Pour survivre, il va devoir postuler à Easton, une prestigieuse académie de magie, et en devenir le meilleur élève… La magie n’a plus qu’à bien se tenir : avec sa musculature affûtée et sa force hors du commun, Mash compte bien pulvériser tous les sorts et briser les codes de cette société !
Passons à la lecture de Mashle!
Un protagoniste solide, c’est important!
Ce premier tome de Mashle commence par mettre en place l’univers et ses personnages. Notre protagoniste est donc un orphelin, abandonné lorsqu’il était enfant, puis recueilli par un homme qui fera office de père. Un petit air de Goku n’est-ce pas?
Mash ne possède pas de marque, et par conséquent, il est incapable d’utiliser la magie. Dans son monde, c’est une véritable tare: ceux qui ne maîtrisent pas la magie sont mis à mort.
Ainsi, le père de Mash le surprotège et l’élève loin de tout regard. Afin que son fils puisse se défendre, il lui a imposé un entraînement sportif régulier depuis sa plus tendre enfance.
Et quand on voit l’entraînement en question, on comprend que Mashle ne nous montrera rien de sérieux! Bien au contraire! C’est délirant, ça va jusqu’au bout du bout dans l’absurde, et c’est souvent très efficace. Je me suis surpris à sourire, voire à rire devant plusieurs pages de ce tome 1!
Le comique dans Mashle? Il est partout!
Evidemment, il est difficile de préserver un jeune homme du monde extérieur. Surtout quand son plaisir coupable, les choux à la crème, ne se trouve qu’en ville! Mashle est sans conteste un manga d’humour; et le premier élément comique c’est son protagoniste.
Un peu (beaucoup) niais, complètement déconnecté de la réalité, long à la détente: Mash est un personnage drôle par essence. Même son design contribue à faire de lui un personnage amusant.
Source de situations totalement improbables, sa force incommensurable est l’autre ressort comique de l’oeuvre. S’ajoutent à ça tout un tas d’epic-faces, et de mises en scènes burlesques.
En revanche, les amateurs de beaux dessins ne seront pas récompensés. Hajime Komoto a un style très simple, trop simple parfois même. Arrières-plans souvent inexistants sur les planches, un trait qui paraît fragile, hésitant et parfois frôlant l’amateurisme. Il faut dire que c’est la première oeuvre de l’auteur; il s’améliorera à coup sûr par la suite! J’aurais aimé un dessin plus travaillé mais ce n’est finalement qu’accessoire pour Mashle; le principal c’est la mise en scène dans ce type de récit!
Mais ça raconte quoi finalement?
En ce qui concerne le récit, notre protagoniste se voit embarqué dans une aventure qui le dépasse totalement suite à son imprudence. Devenir l’élu divin, le plus brillant des étudiants d’Easton, l’école de magie tout en étant incapable d’utiliser ladite magie. Le postulat est aussi décalé et ubuesque que le personnage de Mash.
Le début des aventures de Mash à Easton est conforme à ce qu’on peut attendre: abracadabrant, loufoque. Parfois peut-être un peu trop conforme d’ailleurs; certains gags ont une issue un peu prévisible.
Si j’avais un reproche à faire, c’est peut-être le « trop Harry Potter ». Si on n’est pas familier de l’univers, ou qu’on ne l’aime pas; il y a de fortes chances que Mashle ne nous happe pas.
En résumé:
Ce premier tome de Mashle est vraiment plaisant à lire. On est vite projeté dans l’univers, l’auteur esquisse rapidement le contexte: caractère et environnement de Mash, la magie, son utilisation et ce qu’elle implique. Le postulat est efficace et plutôt original dans le manga-game: un héros simple d’esprit, une force herculéenne mais acquise à la sueur de son front balancé dans un monde d’imaginaire et de magie où tout semble simple d’accès. Le contraste est si fort qu’il induit nécessairement le comique.
Par la suite, c’est tout un tas de gags, d’epic-faces, de quiproquos qui s’enchaînent. C’est une histoire sans prise de tête qui accomplit tout à fait son rôle de divertissement. J’ai vraiment passé un super moment durant la lecture.
On regrettera simplement le dessin un peu maladroit de Hajime Komoto, la maîtrise de certains gags et l’univers « trop Harry Potter »
Et pour compléter cette review, voici l’avis du seul et unique Winni-Sensei!
« Mashle est pour ma part le Shonen Fun et Badass de ce début d’année 2021. Je comprends maintenant que le public japonais l’ai considéré comme la révélation de l’année 2020 dans le Shonen Jump. J’ai hâte de lire la suite avec mon choux à la crème »