Après vous avoir présenté le premier tome de la réédition de Sidooh, je vous présente le deuxième, toujours disponible aux éditions Panini.
Que nous réserve le tome 2 de Sidooh?
Si la jaquette du premier tome mettait en avant les deux frères Shotaro et Gentaro, celle du deuxième tome ne présente que l’aîné de la fratrie.
Évidemment, si vous n’avez pas lu le tome 1, il est possible que la suite de l’article spoile des éléments de ce tome.
Shotaro apprend qu’il va être sacrifié au cours d’un combat truqué, organisé par les « coeurs purs » dans le cadre d’un spectacle donné devant les dignitaires d’Edo. Sa seule chance de s’en sortir est de se battre. Mais en deux nuits, comment le jeune garçon pourrait-il apprendre à manier suffisamment bien le katana pour rivaliser avec un adversaire surentraîné ?
Passons donc à la lecture!
Avec le tome 1, nos deux protagonistes se retrouvaient piégés par Kiyozo Asakura. En effet, ce dernier les avait vendus à Rugi, le dirigeant du temple des « coeurs purs ». Sous cette appellation se cache une vérité éminemment sombre. En effet, Rugi n’est autre qu’un gourou. Les « coeurs purs » sont donc une secte avec pour mission de « purifier » les « hommes d’en bas ». Et pour cela, tous les moyens sont bons: humiliations, tortures, jusqu’au meurtre.
Depuis leur arrivée, les deux frères se sont retrouvés séparés.
Gentaro se retrouve emprisonné avec des femmes et est contraint d’effectuer diverses corvées.
Shotaro, lui, est dans une situation bien plus inconfortable. Seul dans sa cellule, le frère aîné est torturé et ne peut que ruminer sur sa situation.
En toile de fond, il est fait mention d’une poudre étrange, aux propriétés magiques… Une sous-intrigue mystérieuse qui ne manquera pas de nous offrir d’autres révélations sordides à mon avis.
Le récit prend une tournure des plus sombres, on se demande bien comment vont pouvoir s’en sortir nos deux protagonistes et ce que nous réserve l’intrigue.
Étonnamment, leur salut semble se trouver en la personne de Kiyozo Asakura. Sentiment de culpabilité ou simplement appât du gain; le mercenaire n’en a pas fini avec les aspirants samurais. Alors que Shotaro doit être exécuté lors d’un rituel purificateur à la gloire des « coeurs purs », Kiyozo s’arrange pour l’entraîner. La promesse d’un combat palpitant selon lui.
Le temps est compté pour le jeune garçon. Sa vie est en jeu et il n’a que quelques jours pour apprendre le maniement du sabre. Et en plus de cela… Son adversaire est surentraîné. Décidément, le destin semble s’acharner sur nos deux protagonistes. Qu’adviendra-t-il d’eux? Ça je vous laisse le découvrir lors de votre lecture!
Un dernier mot pour conclure!
Ce deuxième tome de Sidooh donne une tournure assez particulière à l’oeuvre. Ce qui n’était au début qu’une histoire de samurai devient plus occulte, plus dérangeante. Et personnellement, je trouve cela vraiment intéressant et intriguant.
Le seul bémol que je trouverais c’est que finalement… L’histoire n’avance pas beaucoup dans ce tome.
Le trait de Tsutomu Takahashi ainsi que les mises en scène viennent accentuer ce sentiment de malaise. Arrière-plans stupéfiants, expressions exagérées, scènes de liesse démesurées, il dresse un tableau glauque, malsain de cet univers.
La seule lueur d’espoir dans ce monde semble définitivement être celle de la lame. Et là encore, Takahashi ne manque pas de mettre en exergue la puissance de cette dernière..! Et quel dynamisme dans le dessin. Wow. J’attends impatiemment la suite!
