Pour cette review, je vous présente la réédition d’une oeuvre que j’apprécie: Sidooh de Tsutomu Takahashi! C’est parti pour le tome 1!
Quoi de neuf pour cette réédition?
Fort du succès de Demon Slayer, l’éditeur Panini Manga reprend d’anciens projets suspendus. Ainsi, on va enfin pouvoir découvrir la suite de l’oeuvre de Tsutomu Takahashi (Bakuon Retto, NeuN): Sidooh ! Pour rappel, la publication de Sidooh avait pris fin avec le 14ème volume.
Pour l’occasion, Panini nous offre de nouvelles jaquettes, avec un fond noir! Et je dois dire que j’aime beaucoup ce changement!
Par rapport à la première édition… On peut dire qu’on est mieux lotis cette fois: tome souple, papier épais, et même page couleur!
Milieu du dix-neuvième siècle au Japon. Une femme meurt emportée par l’épidémie de choléra qui ravage le pays, elle laisse deux jeunes enfants livrés à eux-mêmes : Shotaro, 14 ans et Gentaro, 10 ans. Suivant les dernières recommandations de leur mère, ils savent que pour survivre, ils devront devenir forts car les faibles sont voués à mourir. Ils se mettent alors en quête d’un maître qui leur apprendra à manier le sabre pour devenir comme leur défunt père, un samouraï. Ces innocents orphelins sont loin de s’imaginer combien le monde qui les entoure peut-être sans pitié envers ceux qui ne savent se défendre…
Sidooh: la voie du sabre!
Avant de commencer; je pense qu’il est bon de préciser que Sidooh n’est pas une oeuvre à mettre dans les mains de n’importe qui! Le titre est violent, sanglant: à réserver à un public averti donc.
L’histoire commence donc au XIXème siècle avec deux importants séismes, une situation politique instable et surtout une épidémie de choléra. C’est d’ailleurs le triste élément déclencheur de notre histoire…
La maladie laisse nos deux protagonistes Shotaro et Gentaro orphelins et livrés à eux-mêmes. Dans ce monde sans foi ni loi, le dernier conseil de leur mère: apprendre à manier le sabre pour devenir forts.
Munis du sabre de leur défunt père, nos deux héros partent en quête d’un mentor pour s’engager sur la voie du sabre. Mais ce monde est cruel, et violent à souhait et d’autant plus dangereux pour deux jeunes enfants…
Tsutomu Takahashi ne lésine pas sur les moyens: les décors sont sombres, les scènes sont trash, et les designs sont parfois presque angoissants.
Nos deux samouraïs en herbe finissent par tomber sur une personne maniant le sabre: Kiyozo Asakura… Un maître potentiel? Peut-être… Ou peut-être pas. Dans ce monde, il semble utopique de faire confiance au premier manieur de sabre venu… Shotaro et Gentaro joueront-ils de chance ou feront-ils face à la dure réalité?
Le mot de la fin pour le Nain!
Après avoir découvert Tsutomu Takahashi avec NeuN, il me tardait de découvrir le reste de son oeuvre… Notamment Sidooh! C’est donc avec beaucoup d’impatience que j’ai lu ce premier tome. Je dois dire que j’ai été comblé!
Grand amateur de seinen et de récits violents et sanglants, Sidooh répond parfaitement à mes attentes. Je dois dire qu’il les a même dépassées. Le récit est percutant, sans pitié. L’univers est sombre, l’esthétique crasse et emplie de noirceur. Il se dégage du dessin de Takahashi une ambiance malsaine, c’est assez impressionnant! Avec ce premier tome, essentiellement introductif, on découvre un univers solide et finalement très intriguant.
Je salue d’ailleurs la mise en scène et le dynamisme: le travail est dingue!
Mais il y a peut-être un petit bémol que j’émettrais: La violence c’est bien, mais la violence gratuite… J’ai un peu plus de mal. Dans ce tome, il y a des passages de viol, d’orgies et des spectacles macabres mais… Ils ne semblent pas « justifiés ». C’est un peu comme si l’auteur avait voulu s’essayer à ces visuels, voir s’il en était capable. Pour l’histoire, ça n’a pas grand intérêt.
La suite s’annonce encore plus intéressante… Rendez-vous pour le tome 2!