Aller au contenu
Accueil » Critiques » Animé Hiver 2022 : My dress-up darling, un animé qui doit se faire rhabiller ?

Animé Hiver 2022 : My dress-up darling, un animé qui doit se faire rhabiller ?

  • Kito 

My dress-up darling ou Sexy Cosplay Doll est un manga de Fukuda Shinichi prépublié dans le Young Gangan depuis 2018. Il est édité par Square Enix au Japon et compte 8 tomes et un 9ᵉ de prévu. En France, ce sont les éditions Kana qui le publient avec 7 tomes à leur compteur.

Une adaptation animée voit le jour pour la saison d’hiver 2022 en simulcast sur Wakanim et Crunchyroll. Elle est réalisée par le studio Cloverworks, à qui l’on doit Darling in the FranXX, Wonder Egg Priority ou prochainement Spy X Family.

En route pour le monde du cosplay !

My dress-up darling raconte l’histoire de Wakana Gojô, un jeune lycéen qui a une passion peu commune. En effet, depuis tout petit, Gojô rêve de faire comme son grand-père, créer des poupées traditionnelles, les poupées Hina. Seul bémol, ce n’est pas une passion très virile et Gojô cache sa passion. Un jour, alors que sa machine à coudre se casse, il va devoir continuer ses activités dans le club de couture abandonné de son lycée.

Cependant, il se fait surprendre par Marine Kitagawa, une fille très populaire et charismatique de son lycée. Quand elle découvre le secret de Gojô , plutôt que de se moquer de lui, elle va le réquisitionner. Marine à une passion qui est tout aussi bizarre pour une jeune fille de son âge, les animés et le cosplay. À l’aide des connaissances techniques de Gojô , notre duo va alors s’engager dans la conception de nombreux cosplays.

© Cloverworks / Square Enix / Fukuda Shinichi

C’est un slice of life qui n’est classique que d’aspect, tant il est marquant. L’évolution de l’histoire prend son temps, mais ce qui va nous intéresser ici, c’est plutôt l’évolution des personnages dont je reparlerai plus tard. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un animé ou un manga du genre, ce qui ajoute vraiment une dimension de nouveau souffle. Je dois quand même avouer que le titre portait pas mal à confusion au début. Lorsque je l’ai vu la première fois, rangé dans une librairie avec les Hentaï, je m’attendais à quelque chose de juste érotique. Pourtant, à une vraie histoire derrière. Une bonne surprise de cette saison, qui a plu à nombre d’entre nous.

Scénario : 4/5

L’animation de My dress-up darling, c’est quelque chose qui devrait être assez secondaire pour un animé Slice of life. Et pourtant, c’est quelque chose qui m’a marqué dès le premier épisode. Pas grand-chose à dire tant elle est parfaite. Le dessin est très coloré, on se sent projeté dedans. Pour un anti-Mappa, évitez cet animé. Il a tendance à sur-utiliser la 3D.

© Cloverworks / Square Enix / Fukuda Shinichi

En effet, c’est le point qui peut faire débat. L’animation japonaise est un art, et Cloverworks a su habilement utiliser sa 3D. Même si ça peut donner des rendus bizarres par moments, on s’y fait très vite. Elle s’inscrit parfaitement dans l’œuvre, même si je n’aurais pas été contre un rendu uniquement en 2D. Concernant les paysages, toujours dans la continuité de ce que je disais, c’est très beau. On en prend tout de même pleins les yeux. Et cette direction artistique colle clairement à ce que l’animé veut nous retranscrire.

Animation : 4/5

Les personnages, gros point sur My dress-up darling. Il n’y en a pas beaucoup, mais c’est l’élément central de l’animé.

Je commencerai par Gojô, notre protagoniste. À la base, il cache sa passion, il en a presque honte à cause des autres. C’est un personnage gentil, mais qui n’a pas d’amis et se laisse trop facilement marcher sur les pieds. Sa rencontre avec Marine va tout bouleverser. Déjà, Gojô s’affirmera un peu plus. Mais surtout, lui qui n’avait pas confiance en lui, en son talent, va se rendre compte de l’étendue de ses capacités. Gojô va non seulement prendre plaisir à ce qu’il fait, tout en s’améliorant dans sa passion.

My dress-up Darling
© Cloverworks / Square Enix / Fukuda Shinichi

Son grand-père se rendra vite compte des effets bénéfiques du « travail » annexe de Gojô qui assumera un peu plus sa passion. Ce travail sera aussi reconnu par Juju, une cosplayeuse célèbre. Néanmoins, c’est aussi et avant tout grâce à Marine qui lui sera d’un grand soutien moral. Le seul point négatif du personnage, selon moi, serait son côté flippette qui survient un peu trop souvent.

D’ailleurs, pour ce qui est de Marine, que dire à son sujet ? Et bien je ne vous apprendrai pas grand-chose, car je pense que tout le monde l’adore déjà. Le personnage au premier abord inaccessible casse dès les premières secondes ce mythe. C’est une fille passionnée par les animés, et même plus, elle veut devenir ses personnages préférés. Ce qui frappe chez Marine, c’est sa simplicité. Il ne lui en faut pas beaucoup pour sourire, être heureuse. Et c’est aussi ce qui donne tout son charme à l’animé. Je pense qu’elle arrivera à se faire une bonne place dans votre top Waifu !

My dress-up Darling
© Cloverworks / Square Enix / Fukuda Shinichi

Quant à Sajuna et Shinju, il n’y en a pas grand-chose à dire. 2 sœurs passionnées par le cosplay. La thématique autour des deux va être l’amour, même si on se contente d’effleurer le sujet. Quand l’une va supposément tomber amoureuse de Gojô , l’autre va assumer son amour du cosplay. Pas grand-chose de plus à en dire si ce n’est que ces personnages mériteraient plus d’approfondissement dans une saison 2.

My dress-up Darling
© Cloverworks / Square Enix / Fukuda Shinichi

Personnages : 3/5

Ce que j’ai particulièrement aimé avec My dress-up darling, c’est son côté passion inversée. En effet, ici, pas de cliché sur les genres et les activités liées. Le mal-être de Gojô vis-à-vis de sa passion vient du fait que ça ne soit pas viril. Pourtant, Marine va venir casser son problème de confiance en soi. On le verra notamment quand il va rencontrer Juju pour la première fois. Idem pour Marine, qui dans les tous des débuts du premier épisode clamera qu’il faut assumer ses passions. Elle qui aime par-dessus tous les animés. Et c’est quelque chose qui m’a fait tilt. Aujourd’hui nous avons trop tendance à nous soucier du regard des gens sur notre image. C’est pourquoi ce que j’aime dans cet animé, c’est cette façon de s’assumer pleinement. Et d’être bien dans sa peau.

Mais que serait un animé sans sa part d’ouverture d’esprit. Et bien My dress-up darling cherche à nous ouvrir à l’art. Quand un Blue Period cherche à nous vendre de l’art plus traditionnel, Sexy Cosplay Doll nous apprends un art plus contemporain. La photo, qui, même si elle n’est pas un thème majeur, a sa place ici. La manière de la prendre, les divers accessoires permettant de créer une atmosphère différente. Pour les plus compétents ça paraît logique, mais pour moi qui ne suis pas un adepte de la photographie, j’ai pu apprendre quelques tips. De même que pour le cosplay qui est une forme d’art. La création, la conception sont tout un art qui n’est pas donné à tout le monde. J’en ai pour preuve Marine avec son cosplay Wish de Shizuku.

My dress-up Darling
© Cloverworks / Square Enix / Fukuda Shinichi

Un épisode qui m’a marqué, c’est le passage à la plage de nos protagonistes. On découvre le monde avec Gojô . Il fait ses premiers pas à la plage et la scène donne un rendu magnifique.

Mais la chose dont je voulais aussi parler, c’est l’amélioration de Gojô dans sa passion. Afin d’améliorer ses créations, il travaillait sans relâche. C’est une bonne technique oui, mais limitée. L’animé cherche à nous faire comprendre que pour s’améliorer, il faut sortir de sa zone de confort. Gojô a eu beaucoup de mal à réaliser son premier cosplay, mais cette expérience a amélioré son travail. Élargir ses horizons, c’est le meilleur moyen de progresser tout en se mettant volontairement en difficulté.

Message : 5/5

Pour résumer :

My dress-up darling, est un bon animé. J’ai passé un moment tout au long de son visionnage. Non seulement les thématiques abordées sont intéressantes, mais il est en plus drôle. Combien de fois je me suis surpris à sourire à cause d’un quiproquo un peu bidon. J’espère que l’animé bénéficiera d’une saison 2 assez rapidement. En attendant, je me pencherai peut-être sur le manga qui connait son petit succès depuis la diffusion de l’animé. Pour rappel, My dress-up darling est disponible en simulcast sur Wakanim et Crunchyroll.

Note globale : 16/20

L’avis de Balin: My Dress-Up Darling ou les joies de l’adolescence!

My Dress Up Darling, c’est une des plus grosses surprises que j’ai pu suivre cette saison.

Pas friand des animés romances en temps normal, je me suis surpris à apprécier pleinement l’oeuvre et à attendre les épisodes chaque samedi.

Le récit est bien construit, la conception des cosplays permet de rythmer l’anime; mais c’est surtout la relation entre Gojo et Marine qui nous tient en haleine. La thématique du cosplay, est originale, et plutôt bien exploitée, même si elle finit par être secondaire. Je retiendrais surtout l’humour omniprésent dans l’anime, bien qu’il soit parfois un peu redondant et grivois. Les situations parviennent à nous faire sourire, voire rire. Un excellent divertissement en somme !

En ce qui concerne l’animation, le studio Cloverworks nous rend une bonne copie. Un soin particulier a été apporté aux expressions, et aux yeux des personnages. Il y a plusieurs bonnes idées de mises en scène, bien qu’elles servent souvent à apporter un côté licencieux. C’est d’ailleurs ce qui vaut la réputation « malsaine » de l’anime, mais pour ma part, je recommanderai de ne pas s’arrêter à cela.

Certes, on pourrait reprocher à la série de mettre en scène un jeune homme asocial, auquel les otaku pourraient s’identifier très facilement. Et on pourrait aussi reprocher le lien trop évident entre son amour pour Marine et les personnages fictifs qu’elle incarne… Le fantasme otaku par excellence.

Mais pour ma part, c’est avant tout une romance entre deux lycéens qu’on nous présente, leurs premiers émois, et cela implique forcément des situations tendues, où chacun est mal à l’aise.

Pour finir, je saluerai les performances des comédiens de doublages; c’est tout bonnement exceptionnel !

Note globale: 14,5/20.