Ce lundi 16 mai, on découvrait Vampire in the Garden sur Netflix ! La nouvelle production de WIT Studio vaut le coup ? Voici notre avis !
En octobre 2020, je vous annonçais l’arrivée d’un nouvel anime de WIT Studio: Vampire in the Garden. L’attente fut longue, mais l’anime est enfin disponible sur Netflix. Il se compose de 5 épisodes d’environ 30 minutes chacun.
Pour ce qui est du synopsis, le voici:
Ce fut un long hiver pour l’humanité, renversée de sa position de domination après avoir été vaincue dans la grande guerre contre les vampires. Une petite cité-état protégée par un mur de lumière massif est devenue l’un des derniers bastions de la race humaine – ses dirigeants déterminés à reprendre le contrôle du monde qu’ils ont perdu.
Mais à l’intérieur des murs oppressifs de la ville, le jeune Momo rêve d’une coexistence pacifique avec le plus grand ennemi des humains. De l’autre côté, la reine vampire Fine, qui aimait autrefois un être humain, a décidé de déserter le champ de bataille.
Considérés comme des traîtres de leur espèce, les deux ont une rencontre fatidique au cours d’une bataille sauvage. Ensemble, elles commencent un voyage à la recherche du Paradis, un jardin utopique dont les vieilles histoires parlant, mais que personne n’a jamais vu…
L’avis de Balin: Retour aux origines slaves des vampires
Vampire in the Garden nous présente une situation simple: l’humanité a été décimée et se terre désormais dans des villes fortifiées.
Momo est une humaine qui vit dans une de ces villes, élevée dans la haine des vampires. Cependant, la jeune fille est passionnée de musique, un art désormais considéré comme « vampirique ».
Fine, est la reine des vampires, elle vit isolée de son peuple, ne souhaitant plus être associée au massacre d’humains.
Un jour, en pleine bataille, les deux personnages se rencontrent. C’est une révélation pour elles: les uns ne sont pas les ennemis des autres. Et une coexistence semble possible. Liées par un désir de sortir de leur carcan respectif; les deux jeunes femmes se retrouvent à fuir ce monde, à la recherche d’un endroit où vivre en paix.
Le premier épisode était excellent; tout était bien mis en place et était compréhensible. C’était super prometteur! Malheureusement, l’anime n’a pas été capable de maintenir ce niveau sur l’ensemble des 5 épisodes.
Le récit s’organise alors comme une sorte de road-trip, les deux protagonistes voyagent, apprennent à se connaître et à s’entraider. Elles sont poursuivies par leurs peuples respectifs, donnant un air de course poursuite et de « nous contre le monde » à cette aventure. Cela fonctionne, mais ce n’est rien de transcendant, l’histoire est convenue de bout en bout.
Qui plus est… L’histoire que l’on suit ne change en rien la situation initiale, aucune thématique n’aboutit réellement. Quel intérêt de raconter l’histoire? J’ajouterai d’ailleurs que la fin est prévisible dès le premier épisode, en tout cas, je l’avais devinée. Le fusil de Tchekhov est une arme au maniement subtil…!
Scénario: 2,5/5
Comme dit précédemment, Vampire in the Garden raconte l’histoire de deux femmes: Momo et Fine.
Fine est donc la princesse des vampires; de fait elle a une position hiérarchique et une stature qui imposent un certain respect. Pacifiste, elle se refuse à boire du sang humain, quitte à en devenir malade, voire à en mourir. Au cours du récit, on parvient à comprendre les raisons de son comportement atypique. L’exécution est brillante. Pas d’épisode de flashback, le format de la série ne le permet pas; en revanche on a droit à des réminiscences fugaces, des souvenirs, qui nous font comprendre la nature de ses sentiments.
Car oui, ce sont bien des sentiments qui la pousseront à se rapprocher de Momo. Attention cependant, il n’est pas question d’amour entre les deux personnages (Momo n’a que 14 ans); mais au travers de la jeune fille, Fine revoit son amour d’antan. Une subtile tension yuri anime donc la protagoniste vampire. Ce n’était dérangeant, c’était même bienvenu; mais peut-être que cela en dérangera certains.
Malheureusement, je ne peux pas en dire que la construction de Momo soit aussi complète. Elevée dans la haine des vampires, la jeune fille rejoint pourtant Fine avec pour seule et unique justification qu’elle aime la musique. Un peu léger à mon sens et surtout peu crédible. Le personnage est encore une enfant, il me semble improbable qu’elle ait le recul nécessaire pour faire ce choix aussi rapidement; qui plus est, elle est endoctrinée par son entourage. Il aurait fallu un développement plus long pour rendre cette décision plus cohérente.
Pour ce qui est des personnages secondaires, on parvient à tisser un lien (assez fragile quand même) avec eux et ils ont droit à un développement minimum leur permettant d’échapper à l’écueil de la caractérisation unidimensionnelle. J’avoue avoir apprécié l’oncle de Momo, même s’il se battait avec un putain de katana.
Finalement, j’aurais aimé que la série ait plus d’épisodes pour laisser le temps aux personnages de se développer pleinement. Mais d’un autre côté, avec la faiblesse des enjeux du scénario, l’histoire ne pouvait pas aller plus loin.
Personnages: 3/5
Visuellement, l’animation que propose Vampire in the Garden est correcte. Néanmoins, je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire venant de WIT Studio, surtout sur un format court. Quitte à mettre des combats, j’aurais aimé quelque chose de plus percutant (et peut-être plus de combats à armes à feu… Un katana en Russie?).
Du côté de la mise en scène, c’est bien exécuté. On a de beaux plans, qui auraient mérité une animation à la hauteur afin de produire un rendu à couper le souffle. Petite déception sur ce point donc.
En ce qui concerne les character-design, peut-être vous diront-ils quelque chose si vous êtes amateurs d’anime ? Et ce serait bien normal ! En effet, c’est Tetsuya Nishio qui s’en est occupé. Pour citer quelques unes de ces créations: Naruto, Naruto Shippuden ou encore Boruto. Il a su adapter le trait de Kishimoto, se l’approprier et créer un style reconnaissable entre mille. C’est à mon sens l’une des forces de l’oeuvre.
L’autre grande force, ce sont les incroyables décors de la série! Ils sont signés Masakazu Miyake; qu’on a pu voir à l’oeuvre sur Mushoku Tensei et Sabikui Bisco notamment. Que ce soit les visuels sibériens entre désert et toundra ou les villes industrielles à la limite du steampunk; ses propositions viennent donner une cohérence et une densité impressionnantes à l’anime.
J’émettrais tout de même un petit bémol, qui concerne la 3D CGI. Elle transparaît surtout lorsque des véhicules apparaissent à l’écran. Rien de mal à cela, d’autant plus qu’elle est correctement intégrée. Par contre… Les lois de la physique ont foutu le camp. Certes on a des décors enneigés et une vibe fantastique… Mais on n’est pas dans Skyrim…!
Art: 3,5/5
Là où Vampire in the Garden m’a happé, c’est dans l’univers qu’il présente. La figure du vampire appartient désormais à la culture commune, voire même à la pop-culture. Mais elle trouve ses origines dans les pays de l’Est, plus spécifiquement chez les peuples slaves (ce sera le seul lien avec la vodka désolé). C’est quelque chose qu’on a tendance à oublier maintenant, alors j’ai vraiment apprécié le fait que cette série le mette à nouveau en avant. Avec, entre autre, le fait qu’on revienne à une vision « aristocratique » du vampire.
Au delà de ça, on retrouve des vampires buveurs de sang immortels, au teint pâle et fuyant la lumière du jour. Néanmoins, il n’est pas question qu’ils se transforment en chauve-souris ou qu’ils aient des pouvoirs surnaturels. Dans cet univers, les vampires sont capables de voler avec des ailes membraneuses (qui rappellent celle des mammifères chiroptères) et cela ne va pas plus loin. Enfin si… Ils peuvent aller plus loin, et laisser libre cours leur bestialité en s’injectant un mystérieux sérum et en échange de leur immortalité et de leur raison. On nous présente donc une vision du vampire proche de ses origines mais avec toutefois des particularités nouvelles.
L’esthétique et les visuels, dont on a parlés un peu plus tôt, apportent une vraie identité à l’oeuvre et nous permettent de délimiter le contexte du récit. Il n’y a pas besoin de mentionner des indications géographiques (villes, pays etc…); le visuel parle de lui-même: on est dans des pays slaves. La façon de s’habiller, le climat, l’architecture… Ce n’est pas forcément d’une extrême subtilité, mais j’ai aimé la manière dont c’était fait. Et la bande-son, en plus d’être originale apporte également de quoi situer le lieu de l’action.
Univers: 5/5
En résumé, mon avis sur Vampire in the Garden:
J’attendais avec impatience Vampire in the Garden, et après visionnage, je dois dire que je suis un peu mitigé. On nous raconte l’histoire de Momo et Fine, qui sont à la recherche d’un Paradis où elles pourraient fuir leur entourage oppressif et trouver la paix.
Organisé comme une sorte de road-trip, l’anime est très rythmé (le fait qu’il n’y ait que 5 épisodes aide aussi). Et si le premier épisode est excellent, car il introduit tous les éléments de l’histoire; la suite n’est pas au même niveau. L’histoire ne raconte pas grand chose, on a du mal à déterminer quel est le message transmis. Les thématiques sont à peine effleurées. Dommage.
Heureusement, le personnage de Fine rattrape un peu l’histoire. Elle est bien construite, et est intéressante. J’ai beaucoup aimé les « mini-flashbacks » qui nous permettent de nous attacher à elle sans trop alourdir l’anime. Cependant, les autres personnages peinent à maintenir le cap; surtout Momo dont la construction est peu crédible.
Au delà de ça, l’anime a des points forts. D’abord les visuels. L’animation est correcte (même si on attendrait mieux de WIT), et ce sont surtout les character-designs ainsi que les décors qui sont attrayants. Les designs des personnages sont signés Tetsuya Nishio (Naruto); tandis que les arrières plans ont été réalisés par Masakazu Miyake (Mushoku Tensei).
L’autre point fort, c’est l’univers proposé. Portés par des décors somptueux, on découvre un monde qui rappelle les pays de l’Est et les peuples slaves. Un choix atypique mais pertinent quand on connaît les origines mêmes des vampires…!
Alors si vous aimez les vampires, la vodka, et qu’un soupçon de yuri ne vous gêne pas; je vous invite à essayer Vampire in the Garden ! 5 épisodes, c’est tout juste 2h30 de visionnage !
Note globale: 14/20
L’avis de Julia sur l’anime !
Dans un monde où les humains et les vampires s’entretuent, la musique a été bannie car considérée comme la culture des vampires. Momo, militaire et fille de la commandante, trouve une boîte à musique et va se mettre de la réparer. De leur côté, les vampires préparent leur attaque.
Nous suivons Momo et Fine, la reine des vampires, dans la poursuite d’un idéal: et si les humains et les vampires pouvaient vivre ensemble? Si un tel endroit existait, est-ce que les deux peuples pourraient vraiment vivre en harmonie?
J’ai trouvé l’histoire très touchante, peu originale en soi, vampires contre humains, deux personnes s’allient pour tenter de changer l’ordre des choses. Mais l’histoire était vraiment très bien réalisée et change des autres. La fin est belle et touchante. Les personnages sont très bien construits, on comprends chaque point de vue et ils sont tous émouvants. J’aurai vraiment aimé suivre un peu plus de l’histoire, connaître ce qui allait advenir de la relation vampire humains… Alors n’oubliez pas de voir la petite scène poste générique du dernier épisode !
Un bel anime à regarder, en seulement 5 épisodes de 30 minutes disponibles sur Netflix!