Taiso Samurai, c’était le projet secret de MAPPA. L’anime a pris fin samedi 19 décembre, alors finalement, est-ce que ça valait le coup?
Synopsis:
L’histoire se déroule en 2002 dans l’équipe de gymnastique masculine japonaise autrefois puissante. Jōtarō Aragaki, l’ancien membre de l’équipe japonaise qui a consacré sa vie à la gymnastique, n’est plus en mesure de répondre aux attentes. Bien qu’il s’entraîne toujours intensément jour après jour, son entraîneur Amakusa lui conseille de prendre sa retraite. Cependant, une certaine rencontre va modifier le destin d’Aragaki.
Gymnastics Samurai, de son titre anglicisé, est disponible sur Wakanim. La série compte 11 épisodes et est terminée.
Après visionnage, je vous donne donc 4 points forts de l’animé! Si jamais vous êtes passés à côté, cela pourrait vous donner envie de commencer!
I) Les personnages: force de Taiso Samurai
C’est un point que j’évoquais déjà dans ma review des trois premiers épisodes: les personnages sont une réelle force de l’animé!
Il y a évidemment Jotaro, le personnage principal. Celui-ci est un ancien champion et est aujourd’hui à la veille de sa retraite. Cependant, il refuse d’abandonner la gymnastique. On peut déjà sentir la force de caractère du personnage.
Mais Taiso Samurai va plus loin dans le développement de Jotaro (et c’est ce qui me force à revenir sur ce que j’évoquais dans ma première review). Ce n’est pas simplement un personnage déterminé. Il a ses failles, ses faiblesses, et c’est ce qui le rend humain, attachant et intéressant à suivre.
Tetsuo, qui se présentait comme un petit con prétentieux (il faut dire les termes hein), gagne en humanité tout au long de l’animé. On a d’ailleurs de très bons passages de remise en question, notamment grâce à Aragaki.
Léo, que je voyais essentiellement comme un ressort comique et dynamique pour l’animé, se révèle lui aussi bien plus profond. Le personnage est torturé, perdu. J’ai fini par éprouver beaucoup d’empathie à son égard, et il serait mon personnage préféré… S’il n’y avait pas Rei.
Si je me suis un peu planté sur les 3 personnages précédents (et tant mieux), je ne m’étais pas trompé sur Rei. La fille de Jotaro est probablement le meilleur personnage de l’animé. Forte de caractère mais également très sensible, la jeune fille est très attachante. Elle aura d’ailleurs un développement des plus intéressants, avec des passages très forts en émotions.
Les autres personnages, plus secondaires, auront leur petit moment à l’écran sans pour autant venir gâcher le reste. La grand-mère est exceptionnelle, Ayu et Takizawa sont plutôt drôles. Même Big Bird aura droit a un petit arc narratif!
II) L’ambiance et les OST
Autre point que j’ai apprécié: l’ambiance, sonore comme visuelle. Les OST sont juste magnifiques. Elles collent parfaitement aux actions, aux moments dramatiques ou comiques. Ma préférée est la suivante:
On ressent vraiment les tensions de compétition, les efforts pour dépasser les limites dans les entraînements et les différentes émotions des personnages avec ces insert-song.
Et petit aparté pour parler de l’opening et de l’ending, j’aime beaucoup les deux, ils donnent le ton de l’animé.
III) L’intrigue et les sous intrigues
Qu’est-ce que ça raconte Taiso Samurai?
Eh bien… Plein de choses, vraiment!
On suit évidemment le retour de Jotaro à la compétition. Plusieurs questions se posent alors. Est-ce réellement envisageable? Jusqu’où peut-on aller? Est-ce raisonnable d’envisager le podium lorsqu’on arrive en fin de carrière? Pour qui fait-on les efforts? Soi? Ses proches? Autant de questions dignes d’intérêt lorsqu’on est passionné et sportif de haut niveau.
Mais ce n’est pas la seule intrigue que l’on trouvera dans Taiso Samurai. En effet, on aura quasiment autant de sous-intrigues que de personnages.
Avec Tetsuo se poseront les questions de la passion de pratiquer. Est-il possible d’être un génie dans un domaine sans pour autant en être passionné? Comment gérer la défaite lorsqu’on a toujours tout gagné?
Avec Léo, c’est plutôt la question de la pression et du regard des autres qui va être abordée. Quand on est au sommet, est-il légitime que les autres en attendent toujours plus de nous? Le talent/le don peut-il se perdre avec le temps?
Beaucoup de questions liées au sport, à la pratique du sport. Mais pas uniquement. Avec le personnage de Rei, on touchera plus particulièrement au développement de soi. Doit-on se conformer aux autres? Est-il possible de toujours agir comme soutien pour les autres au détriment de soi?
La question du modèle se posera aussi. Est-ce une bonne chose de vouloir être identique à son modèle? Comment s’affirmer malgré un modèle omniprésent?
Là où l’animé est génial à mon sens, c’est dans sa façon de relier ces intrigues. On a l’impression d’une grande toile d’araignée qui relie toutes les intrigues et tous les personnages; une vraie impression cohérence.
IV) L’esprit nekketsu et le ressenti
En dernier point, je voulais évoquer les émotions transmises par l’anime. Souvent les animés, plus particulièrement de sport, sont vecteurs de sentiments grisants qui poussent à vouloir pratiquer. Taiso Samurai n’échappe pas à la règle. On aurait presque envie de s’essayer aux barres parallèles après visionnage.
Mais l’anime ne se limite pas à ça. En effet, il y a une vraie dose de fighting spirit, une vibe nekketsuesque. Et le Samurai Japonais Jotaro n’y est pas étranger.
Il y a également beaucoup de passage très « durs », où les personnages sont faces à leurs démons, ou simplement face aux gens. L’anime joue beaucoup avec nos sentiments, avec notre ressenti pour chaque personnage. Et finalement, on s’attache beaucoup à ces derniers.
En conclusion:
Taiso Samurai est une excellente surprise de cette automne. C’est même LA surprise pour moi. J’ai adoré l’histoire, les personnages, le tout.
On n’a pas eu beaucoup d’animés de sport cette année, mais le peu était de qualité je trouve.
Si vous chercher un animé à regarder sur un weekend, ou même une après midi, je vous recommande celui-ci! 11 épisodes, ça se regarde rapidement!