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Animé Hiver 2022 : World’s End Harem, de quoi blanchir son futur !

  • Kito 

Il y a de cela quelques mois, je vous parlais de World’s End Harem. Initialement prévu pour la saison d’automne 2021, après la sortie du premier épisode, la suite à été reportée en janvier. Si j’avais conclu que l’animé avait l’air prometteur la dernière fois que j’en ai parlé, qu’en est-il aujourd’hui ?

Avant tout, je vais faire un bref topo de l’œuvre. World’s End Harem est un manga de LINK et dessiné par Shouno Kotaro. Prépublié par la Shueisha dans le Shonen Jump + depuis 2016, le manga arrive en France en 2018 chez les éditions Delcourt/Tonkam. En 2022, une adaptation animée voit le jour par les studios Gokumi et AXsiZ.

En route pour la recherche scientifique :

World’s End Harem débute sur notre protagoniste, Reito Mizuhara, qui déclare sa flamme à son amie d’enfance Erisa Tachibana. La raison ? Reito est atteint de la sclérose en plaque. Mais avant de partir en soins en cryogénisation, il décide de mettre tout à plat. Son traitement va durer 5 ans, et avant de s’endormir, lui et Erisa se font la promesse de se retrouver.

5 ans sont passés, et Reito se réveille enfin. Mais tout semble différent. Il est directement mis sous la responsabilité de Mira Suou, fille ressemblant étrangement à Erisa. En réalité, durant le sommeil de Reito, l’apocalypse s’est mise en place. Un virus, le MK, ou Mâle Killer, a réduit la population mondiale de moitié. Cependant, il ne touche que les hommes. Reito va se voir confier la mission de faire subsister l’epèce humaine à l’aide de 4 autres hommes qui ont été cryogénisés pour la même maladie en même temps que lui.

© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

Au premier abord, je pensais que World’s End Harem allait être l’animé ecchi de la saison, la preuve étant les 2 ou 3 premiers épisodes. En fait il n’en est rien. Derrière cet animé, il y a un vrai scénario, des complots, de la politique… L’histoire m’a intéressé du début à la fin. Le point négatif c’est qu’il donne une sensation très rushée. 11 épisodes, c’est tout de même un peu court. En espérant qu’une saison 2 voie assez vite le jour !

Scénario : 4/5

Pour ce qui est de l’animation, je reste sur le même avis que mon premier article. Elle n’est pas primordiale pour un animé du genre, mais elle est tout de même qualitative. Rien d’exceptionnel, rien de dégueulasse. Juste ce qu’il faut.

© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

Animation : 3/5

Je vous disais que dans World’s End Harem, il ne restait que 5 hommes en vie et en bonne santé. Nous n’en voyons que 4, dont un que nous pouvons oublier puisqu’il n’a pas eu son développement. Je parlerai donc de Kyoji Hino, Reito, puis Shota Doi.

Pour Kyoji, c’est simplement l’homme de base. La United Women, ou UW cherche à ce que les 5 hommes procréent le plus possible afin de faire subsister l’humanité. Kyoji est juste un simplet qui succombe de suite à ses pulsions primaires. Il compte bien en profiter et c’est tout à son honneur. C’est le stéréotype du type qui a tout ce qui veut, mais qui s’en lasse vite. Et lorsqu’il tombe sur une personne qu’il veut vraiment, il n’y arrive pas. Bref, à part être sympa avec tout le monde, il n’y a rien de plus à en tirer.

© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

Pour Reito, c’est l’opposé. Il trouve ça malsain de profiter de la situation. De plus, du fait de son amour pour Erisa, il se refuse à en profiter. Je trouve que c’est vraiment un bon personnage qui va à contre-courant et qui pense vraiment au bien être des autres. Ayant fait des études en médecine, il va chercher à découvrir un vaccin au virus MK, ce qui fera grincer des dents.

© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

Enfin Shota qui ressemble d’abord beaucoup à Reito. Avant la pandémie, Shota était martyrisé au lycée. Il était le souffre-douleur d’un groupe de harceleurs. Pour lui, sa maladie fut d’abord une souffrance supplémentaire, avant d’être une bénédiction. On va lui faire miroiter un nouveau départ, avant qu’il soit manipulé pour devenir une ordure. L’évolution du personnage est très inattendue, mais logique quand on voit par quoi il est traversé. On l’a brisé, pour le faire régner.

World’s End Harem
© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

oui

Du côté des femmes, là aussi nous avons nos pépites. Tout d’abord je parlerais des responsables, là où il y a le moins de choses à dire. Neneko, la responsable de Kyoji n’est vue qu’à très peu de reprises, donc rien à en tirer.

Pour Mira, on ne sait pas non plus grand-chose d’elle. Elle va d’ailleurs vite être remplacée par Rea Katagiri car elle a échoué à sa mission. On sait cependant qu’elle a un lien ambigu avec Erisa car elle cherche à lui ressembler le plus possible pour charmer Reito. De plus, le personnage semble tout le temps intouchable, pourtant elle est aussi très sensible.

World’s End Harem
© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

Enfin Karen Kamiya, qu’on ne voit pas beaucoup également, mais qui pourtant à une vraie importance. Karen a un rêve, gravir les échelons jusqu’au sommet de l’UW. Et pour ça elle est prête à tout. C’est elle qui a manipulé Shota afin qu’il se comporte de la manière la plus exécrable possible. Derrière son visage angélique, elle cache une personnalité démoniaque.

World’s End Harem
© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

oui

Du côté de Erisa, on la voit toujours agir dans l’ombre. Son but ? s’opposer à l’UW qui selon elle chercherai à créer uniquement un monde peuplé de femmes. L’éradication des hommes permet d’avoir la mainmise sur les derniers représentants afin de contrôler l’humanité. Pourtant Erisa s’oppose à ce système, et cherche à recréer un monde avec celui qu’elle aime. Mais pour cela, elle va devoir s’investir dans la lutte à l’aide d’attentats terroristes.

World’s End Harem
© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

Mention spéciale pour l’UW. La dernière fois j’espérais qu’on approfondisse le fait qu’il y ait un gouvernement composé de femmes, et je n’ai pas été déçu. L’UW reste une caricature de la politique, et dénonce ses méfaits.

Personnages : 4/5

Plutôt que de parler du message de World’s End Harem, je parlerais de l’ambiance car je trouve cela plus pertinent. Pour ses débuts, l’ambiance est vraiment conforme à ce qu’on peut attendre d’un animé ecchi. Une ambiance sensuelle et décontractée. Pourtant, le message que veut nous faire passer l’animé est tout autre. Très vite, on tombe dans une ambiance malsaine, qui s’appuie davantage avec la bande son et les scènes pesantes. Beaucoup de mystères dans cet animé qui se veut engagé sur bien des points. L’aspect ecchi est très secondaire comparé à l’histoire et ne sert qu’à détendre l’atmosphère.

World’s End Harem
© AXsiZ / Studio Gokumi / Shueisha / LINK / Kotarô Shouno

Ambiance : 4/5

Pour résumer :

Cet animé a beaucoup titillé ma curiosité au point que j’ai jeté un œil au manga. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les 2 semblent très différents. L’histoire est plus centrée sur le personnage de Reito, là où l’animé a pris la liberté de mettre plus en avant Shota. J’espère vite voir une suite à cet animé qui a été une surprise du point de vue du scénario. Pour rappel, World’s End Harem est disponible en 11 épisodes sur Crunchyroll.

Note Globale : 15/20