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Demon Slave : Le Shônen Harem qui tabasse ?

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Après Red & Blue Eyes Sword, le scénariste Takahiro revient avec un tout nouveau manga : Demon Slave ! Si vous avez aimé les précédentes histoires de l’artiste, Demon Slave devrait assurément vous parler.

La place de la femme, c’est au pouvoir

Prépublié dans le Shônen Jump+ de la Shueisha depuis Janvier 2019, Demon Slave est la nouvelle histoire de Takahiro et sublimée par les dessins de Yohei Takemura. L’œuvre compte déjà 10 tomes au Japon et 6 sont disponibles chez nous aux éditions Kurokawa. Cette critique repose justement sur les 6 tomes parus. Voici le synopsis :

Sur Mato, une cité venue d’une dimension démoniaque, existe un fruit appelé Pêche. Une ressource spéciale qui a la particularité de donner des super-pouvoirs à celles qui les mangent. Ces femmes sont des membres des escadrons antidémons.

Le jeune Yûki Wakura se retrouve plongé dans la dimension de Mato. Acculé par une horde de monstres, il est sauvé de justesse par une jeune femme capable de le transformer en une créature surpuissante. Mais l’activation de ce pouvoir comporte une condition : il doit devenir son esclave…

MATO SEIHEI NO SLAVE © 2019 by Takahiro, Yohei Takemura / SHUEISHA Inc.

Vous l’aurez compris, Demon Slave donne donc le pouvoir aux femmes et à elles uniquement. Ayant acquis des pouvoirs grâce à la « pêche » (tiens tiens tiens… Encore un coup de Momotaro); le rapport entre les sexes s’est complètement inversé. Cependant, là où le concept aurait pu être une véritable critique de la société, on le sent plutôt comme une sorte de fantasme masculin…

STEP ON ME

Demon Slave est complètement un manga de type harem mais tout en conservant la puissance d’un shônen nekketsu. Et c’est justement là où le mélange fonctionne très bien pour ceux qui apprécient les œuvres à la Ikkitousen ou Dead or Alive. Des nanas super jolies et stylées qui se foutent sur la tronche. 

On ne va pas se mentir, quasiment tous les personnages féminins sont amoureux ou intéressés par le héros Yuki, même l’antagoniste principale… En même temps, dans un monde régit par la femme, c’est assez logique que le seul homme qui y existe attire toute l’attention. Un peu comme un homme qui se rendrait dans un cours de yoga et serait le seul face à une vingtaine de femmes. 

Le trait est ensuite très forcé par Takahiro, surtout que Yuki est un véritable homme à marier. Plutôt beau garçon, cordon bleu, maître des tâches ménagères et sacrément bon combattant en tant que Slave. Difficile pour ces mesdames qui ne voient quasiment jamais d’hommes de ne pas être intriguées.

Kyôka et Yuki dans sa forme Slave / MATO SEIHEI NO SLAVE © 2019 by Takahiro, Yohei Takemura / SHUEISHA Inc.

Justement, parlons-en de cette panoplie de femmes. L’une des très grosses forces de Demon Slave se situe justement aux niveaux de ses personnages. Surtout que Yohei Takemura a réussi à sortir des designs vraiment cools, aussi bien avec l’escadron anti-démon qu’avec l’armée des Mato. Kyôka, la partenaire de Yuki, fait pas mal penser à Esdeath de Red Eyes Sword d’ailleurs. Notamment avec ce pouvoir de « Slave » qui lui permet de transformer Yuki en Demon Slave. Elles ont toutes des designs très variés avec une écriture bien à elle. Himari est la fille froide mais attentionnée, Shushu l’excentrique ou encore Nei la petite sœur mignonne, pour ne parler que du 7ème escadron. 

Ma waifu n’est autre Tenka, la capitaine du 6ème escadron.

Elle me fait penser à Gojo de Jujutsu Kaisen avec son côté désinvolte tout en étant extrêmement puissante. Elle est également la plus entreprenante avec Yuki. Aaaahhh ces femmes fatales…

Assis toi sur moi Tenka / MATO SEIHEI NO SLAVE © 2019 by Takahiro, Yohei Takemura / SHUEISHA Inc.

Euuhh c’est un peu Ecchi++ tout ça monsieur

Comme je l’énonçais dans mon premier paragraphe, Demon Slave sent fortement le fantasme de Takahiro. Rien que le pouvoir de Kyôka avec son système de « récompense » fait pas mal rire. On a parfois droit à des situations assez cocasses et d’autres qui frôlent un peu beaucoup le hentaï. D’ailleurs, lors de plusieurs scènes de récompense, les héroïnes se fendent d’un « pervers » à Yuki. Là où la perversité est encore plus forte, c’est que par moment, le doute plane si les personnages agissent à cause de la récompense ou par réelle volonté. 

Quand je vous disais que Tenka est la plus entreprenante / MATO SEIHEI NO SLAVE © 2019 by Takahiro, Yohei Takemura / SHUEISHA Inc.

D’autant plus qu’avec ce côté « découverte d’un homme », il y a un mélange d’innocence et d’obscénité qui peut être dérangeant pour certain. Une notion poussée de fan-service dont Takahiro est plutôt fier, livrant même des messages de peine quand il n’a pas réussi à en caser… Car oui, le scénariste y voit un moyen de « récompenser » le lecteur…

C’est l’un des « défauts » que je trouve au manga, même s’il assume complètement ce fan service et qu’il est plutôt bien pensé.

Un autre défaut est sur les personnages qui sont absolument toutes de belles jeunes filles. Par exemple, j’ai été un peu déçu en découvrant que la cheffe des escadrons anti-démons était une énième belle fille dans la vingtaine. La pêche se destine à toutes les femmes, pas uniquement aux jeunes… Ca manque de différences d’âges, on parle quand même de guerrières qui se battent pour la survie du Japo; pourquoi on n’a que des nanas qui ont des physiques de lycéennes ? On en a quand même une qui a un certain âge mais c’est vraiment la seule… Même la mère du clan Azuma fait dans les 25 ans max… Cette critique vaut également pour les antagonistes d’ailleurs.

Fan-service ? Es-tu là ? / MATO SEIHEI NO SLAVE © 2019 by Takahiro, Yohei Takemura / SHUEISHA Inc.

Demon Slave, un bon gros shônen avant tout

Heureusement que le manga a de nombreux points forts et que l’on peut compter sur la puissance du trait de Takemura. Celui-ci nous livre des scènes d’actions avec un sacré dynamisme et ça pète vraiment dans tous les sens. J’ai encore le combat de Kyôka vs Aoba ou Tenka vs Rairen en tête tellement ceux-ci étaient poignants. Curieux de voir comment l’animation les adaptera.

Le scénario regorge également de pas mal de mystères. Pourquoi seulement les femmes acquièrent des pouvoirs en mangeant la pêche ? Qu’est-ce que le monde de Mato ? De nombreuses questions qui accompagnent notre lecture tout le long de l’histoire. On est certain que Takahiro a dû penser à toutes ces choses lors du procédé créatif de son histoire.

MATO SEIHEI NO SLAVE © 2019 by Takahiro, Yohei Takemura / SHUEISHA Inc.

En tout cas, si vous cherchez un bon shônen nekketsu avec un peu (beaucoup) de fan service et des personnages plutôt charismatiques, Demon Slave saura aisément vous séduire. Les fans de Red & Blue Sword Eyes peuvent s’y jeter les yeux fermés sur cette nouvelle création qui fera très certainement parler lors de la diffusion en anime !

Demon Slave Mato seihei no Slave Takahiro Yohei Takemura Kurokawa Avis Review Critique Fanservice Ecchi Red Eyes Sword Blue Eyes Sword
Oui, je termine avec ma waifu, il y a quoi ? / MATO SEIHEI NO SLAVE © 2019 by Takahiro, Yohei Takemura / SHUEISHA Inc.