Afin de continuer notre tour des animés de la saison d’été 2022, je vous propose aujourd’hui de traiter d’un animé dont j’ai déjà parlé au travers de news : Kinso no Vermeil.
Mais donc, qu’est-ce que Kinso no Vermeil ? C’est un manga écrit par Amana Kota, et dessiné par Umezu Yoko. Il est prépublié dans le Shonen Gangan par Square Enix. Il existe actuellement 6 tomes au Japon, non disponibles en France. L’été dernier, le manga connaît une adaptation animée réalisée par le studio Staple Entertainment.
Lorsque je vous présentais l’arrivée de cet animé, les annonces l’ont clairement vendu comme une œuvre entièrement basée sur le ecchi. Mais est-ce que Kinso no Vermeil, c’est uniquement ça ? C’est ce que nous allons voir de suite !
Invoquez votre familier, et entrez à l’académie de magie !
Nous suivons l’histoire de Alto Goldfield, un élève de première année. Alto est un surdoué, au point d’être major de sa promotion, et d’exceller dans toutes les matières. Cependant, pour valider sa première année, il doit pactiser avec un familier. Problème, Alto n’arrive à invoquer aucun familier, même les plus faibles d’entre eux. Durant ses recherches, il tombe sur un vieux grimoire qu’il s’empressera de ramener chez lui. La lecture de ces pages invoque Vermeil, un démon considéré comme la pire des calamités, qui deviendra le familier de Alto. C’est alors que ce duo va se mettre en tête de réaliser le rêve de Alto, devenir mage de platine.
Un scénario très shonenesque en somme, mais qui pourtant reste assez plaisant à suivre. Ce que j’ai grandement apprécié avec Kinso no Vermeil, c’est l’avancée du scénario. On n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer car ça avance vite.
L’histoire est sympa à suivre, bien que très prévisible. Chose qui m’a d’ailleurs un peu dérangée et ne me motivait pas à revenir toutes les semaines.
Scénario : 3/5
Parlons maintenant de la mise en scène. La chose qui frappe de suite, c’est la qualité de l’animation. Pour Staple Entertainment, c’est une première plutôt réussie. L’animation est sympa, les musiques également. Les combats sont beaux et réussis. Je n’ai pas grand-chose à critiquer dans la mise en scène. Les seiyuus sont bons, au point où on ressent les sentiments des personnages. Tout n’est pas parfait, mais ce serait mentir que de critiquer injustement.
Mise en scène : 3/5
Concernant les personnages, cela reste assez décevant. Je ne m’attendais pas à quelque chose de très profond au vu du nombre d’épisodes, cependant j’en espérais un peu plus. J’entends par là qu’il n’y a que 2 personnages vraiment marquants dans ces 12 épisodes, à savoir Alto et Vermeil. Logique, me direz-vous, car ce sont les personnages principaux. Le souci que j’ai, c’est qu’on se retrouve avec un délire à la My Hero Academia. Pleins de personnages pour au final à peine savoir qui ils sont.
Quand on voit les personnages tertiaires, on comprend que leur importance sera plutôt minime, tel que Lex ici. Cependant, les personnages secondaires sont tout aussi inconsistants. Le groupe d’amis de Alto est présent, mais on ne connaît que leurs noms. Je voudrais m’attarder sur 2 personnages tout de même à savoir Lilia et Elena. Pourquoi eux ? Car ce sont les 2 personnages qui ressortent le plus sur l’affiche promotionnelle en dehors de nos protagonistes.
Commençons donc par Elena. C’est un mage d’or maniant l’épée, et étant présidente du Conseil des élèves. Si on devait donner le rôle d’un personnage badass dans cet animé, cette place lui reviendrait sans aucun doute. Mais badass ne rime pas avec développement. On ne sait pratiquement rien d’elle. On la voit se battre une fois, et on sent qu’une atmosphère à la Shanks Leroux de One Piece cherche à être créée. Cependant, ça reste très bancal, puisque son seul combat se déroule contre un ennemi qui n’est pas marquant. Si saison 2 il y a, j’espère que nous aurons plus d’informations sur le personnage qui en dépit de cela, semble intéressant.
Le second personnage dont je voulais parler, c’est Lilia. C’est l’amie d’enfance de Alto. Mais on sait assez vite qu’elle a en réalité des sentiments pour ce dernier. Cependant, avec l’apparition de Vermeil, ses sentiments vont être mis à l’épreuve. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne se démonte pas. Elle a du caractère, et fera son possible pour que Vermeil ne se rapproche pas trop de Alto.
Mais vous vous doutez bien que si je critiquais les personnages secondaires auparavant, c’est qu’il y a un souci avec elle. Le souci avec Lilia, c’est qu’elle affiche dès le début une forte personnalité et s’oppose à Vermeil, mais il n’y a pas de fond derrière. L’amour, ça peut être compliqué à gérer, et nous ne sommes pas tous réceptifs de la même manière quand ce sujet nous concerne. Seulement, Lilia se contente uniquement de crier sur Vermeil, sans pour autant s’affirmer. Ça nous donne uniquement un semblant de caractère. Par ailleurs, ce trait de personnalité disparaît au fil des épisodes. Au point où on passe d’un personnage qui pouvait être intéressant à une girouette.
Parlons maintenant de Alto et Vermeil, concrètement les 2 piliers de l’animé. Alto est un élève brillant qui, grâce à son contrat avec Vermeil, se fait remarquer par sa force. Au début, je pensais que c’était un peu la « victime » classique de ce genre d’animé fan service. Il subit un peu son entourage, et sort 2-3 choses intelligentes par moment. Un peu comme Kazuya dans Rent-a-Girlfriend. Et les débuts allaient dans ce sens, jusqu’à ce que je constate vers l’épisode 5 ou 6 qu’il est plus que ça. Alto s’affirme bien plus que ses homologues. Il prend vite sa décision, et lorsqu’il se rend compte de ses sentiments pour Vermeil, il ne tourne pas autour du pot à rougir dès qu’il la voit et tout ce qui s’en suit.
Un autre point que j’ai apprécié, c’est le fait que sa rencontre avec Vermeil ne le rende pas tout puissant. En général, j’aime beaucoup les animés mettent en scène un protagoniste surpuissant, à l’image de Maou Gakuin no Futekigousha ou encore Overlord (dont on parlera bientôt). Mais dans le cas de Kinso no Vermeil, j’avais très peur que ça devienne lassant. Mais fort heureusement, il existe encore une marge de progression pour notre protagoniste, surtout quand on voit qu’il n’a pas non plus massacré son adversaire du rang de mage d’or.
Quant à Vermeil, c’est un personnage vraiment centré sur le fan service. Elle devient très vite affectueuse avec Alto, pourtant elle traîne des choses derrière elle. En effet, Vermeil a été poussée à bout lorsqu’elle était plus jeune. Son passé est des plus déroutants quand on voit le ton de l’animé. Malgré le fait qu’elle soit un démon, elle fut recueillie par une bonne sœur, une seconde femme, et 2 enfants. Mais lorsque les habitants découvrirent son secret, elle fut victime d’une haine qui se clôtura par la pendaison de sa famille. Cet événement mena à l’éveil de la pire de calamités provoquant d’innombrables victimes. Malgré ce passé, Vermeil semble tout de même avoir avancé et prend garde à ne pas dévoiler à n’importe qui qu’elle est un démon.
Personnages: 3/5
Passons maintenant au message de Kinso no Vermeil. Contrairement à un animé comme My dress-up Darling, l’animé n’a pas de vrai message derrière. Chaque message n’est que du sous-entendu. L’amour ressenti entre Vermeil et Alto va assez vite. On comprend qu’il ne faut pas refouler ses sentiments. De plus, nos personnages finissent ensemble malgré leurs différences.
Mais le point qui à mon sens est central dans Kinso no Vermeil, c’est la présence constante de la sexualité, et du sexe de manière générale. Alors 2-3 blagues vaseuses, ça passe, c’est plutôt drôle. Ici aussi je me suis retrouvé à rire de situations ambigües. Mais entre tous les sous-entendus et les phases ou Vermeil saute littéralement sur Alto, on y passe bien la moitié de chaque épisode. Surtout que le secret n’est pas forcément bien gardé…
Message : 3/5
Kinso no Vermeil était un animé plutôt sympa à visionner. Mais si vous êtes en recherche de sensations forte ou d’histoires d’amours, passez votre chemin. Un scénario qui n’invente rien, une mise en scène suffisante, des personnages bancals ou encore un message pas toujours très clair. Il effectue simplement son travail d’animé ecchi et nous raconte son histoire. Pour autant, j’ai tout de même su apprécier les épisodes bien que le manque de hype avant mon visionnage de chacun de ces derniers. Pour les plus curieux, l’animé est trouvable en 12 épisodes sur ADN !