On continue la lecture de 100 Bucket List of the Dead, la série d’apocalypse zombie de Haro Aso et Kotaro Takata chez Kana avec le tome 2!
Survivre? Pas forcément. S’amuser assurément!
Le remède au burn out? Une apocalypse zombie!
Akira Tendô, 24 ans, au bord de a rupture à cause de son emploi dans une société esclavagiste, est confronté à une soudaine invasion de zombies. La première chose qui lui vient à l’esprit, tandis qu’il fuit à travers la ville en feu, c’est qu’il est enfin libéré de son travail! « Sauvé » par les zombies, Akira se décide enfin à avouer ses sentiments à sa collège (tentative se soldant par un échec), puis commence à lister tout ce qu’il voudrait faire avant d’être transformé en zombie.
Akira commence doucement sa nouvelle vie de rêve par le nettoyage de son appartement et du bon temps passé à boire de la bière en pleine journée, avant de se lancer dans des aventures rocambolesques.
100 Bucket List of the Dead: Toujours plus de choses à faire avant de devenir un zombie!
Après ma lecture du premier tome, j’étais assez emballé par la lecture de 100 Bucket List of The Dead et il me tardait de découvrir la suite. Un peu de temps s’est écoulé, et quand j’ai pu lire le tome 2, je me suis mis à douter un peu: est-ce que ça n’allait pas finir par être redondant? Akira ajoute une tâche à sa liste, il l’accomplit dans la suite du chapitre et rebelote.
Et à la lecture des premiers chapitres, mes doutes se sont confirmés. J’avoue que c’était un peu décevant à ce moment. Mais par la suite, Akira se trouve un objectif qui pourrait bien devenir une motivation, un fil rouge à suivre: Devenir un super-héros!
Dit comme ça, cela semble tomber comme un cheveux sur la soupe. Mais ne vous inquiétez pas, Haro Aso introduit avec intelligence ce nouveau but. Et oui, difficile de faire mieux qu’un rêve d’enfant qui ressurgit quand le protagoniste sait que la mort l’attend. Tout le monde s’est déjà dit au moins une fois « c’est maintenant ou jamais, après ce sera trop tard ». Ainsi, cette réminiscence permet de donner un second souffle au manga, en lui offrant une ligne directrice plutôt intéressante. Cela permettra, entre autres, de traiter plusieurs thématiques liées à la survie, à l’aide d’autrui etc…
Scénario: 3,5/5
Si l’histoire peut s’avérer assez légère et saugrenue, le dessin de Kotaro Takata est tout d’autre. En effet, il donne une dimension bien plus sombre, réaliste voire horrifique au récit d’Haro Aso! Les zombies sont effrayants, les tripes se répandent, les membres volent: c’est finalement assez violent graphiquement. Certains passages n’ont rien à envier aux maîtres de l’horreur!
Évidemment, ça n’est pas le cas tout le temps, sinon on aurait un trop grand décalage entre l’histoire et le dessin. Ainsi, on a parfois des moments plus « doux » et « calmes » où le dessin sert pleinement l’aspect humoristique et burlesque de l’histoire.
Globalement, c’est donc très réussi et maîtrisé graphiquement! Et j’ai personnellement trouvé ce tome 2 très immersif.
Dessin: 4/5
La grande force de 100 Bucket List of The Dead était pour moi ses personnages. En particulier le personnage principal Akira Tendo, qui était un excellent vecteur d’émotions. Mais jusque là, il restait seul maître à bord. Je pensais que Shizuka Mikazuki le rejoindrait; mais c’est finalement avec Kenichiro Ryuzaki, un ami de longue date, que notre héros poursuit son aventure. Je dois dire que lui aussi est assez marrant, et autrement plus loufoque que Akira. Mon personnage préféré reste cependant Shizuka Mikazuki, qui, malgré des apparitions éclairs s’impose et à droit à son développement.
Là où j’ai été un peu déçu par contre, c’est dans les personnages secondaires. On en découvre quelques uns dans ce tome, comme les hôtesses de l’air mais… Ils sont très, trop superficiels à mon goût. J’aurai apprécié qu’elles fassent moins « chair à zombie », même si elles servent assez bien le récit et le côté comique de l’oeuvre.
Personnages: 4/5
En ce qui concerne l’ambiance, 100 Bucket List of the Dead fait très fort. C’est un subtil mélange d’horreur, d’apocalypse et d’humour. D’une page à l’autre, on passe de séquences tragiques, avec des visuels plutôt gores à des blagues légères (et parfois très vaseuses). Pour autant, le tout est cohérent et le passage de l’un à l’autre n’est en rien dérangeant. Tout s’enchaîne avec fluidité et on parvient à ressentir l’inquiétude, la peur de la même manière que l’absurde ou le grivois.
En revanche, à quelques instants, on est surpris par le ton sérieux que prend le manga, comme un sursaut qui nous ramène à la réalité alors qu’on est en plein dans un bon gros trip halluciné.
Mon gros regret, c’est que la critique de la société qui s’amorçait dans le tome 1 soit passée au second plan. J’ai même eu le sentiment qu’elle avait complètement disparue en fait. Dommage.
Ambiance: 3,5/5
100 Bucket List of The Dead: En résumé…!
Après un premier tome que j’avais trouvé très divertissant, j’attendais cette suite de 100 Bucket List of The Dead. Les débuts furent un peu décevants, notamment parce qu’ils manquaient d’un fil rouge à mon goût. Néanmoins, avec une idée simple et efficace, Haro Aso parvient à nous donner le goût de suivre l’histoire qu’il a inventé. A partir de ce moment, les pages s’enchaînent, les gags se suivent et les zombies s’entassent: et c’est génial!
Le point fort qu’était Akira Tendo est évidemment toujours présent, cette fois accompagné d’un Kenichiro Ryuzaki tout aussi loufoque si ce n’est plus. Le duo apporte un coup de fouet au récit, qui est parfois accentué par les brimades de Shizuka Mikazuki; la troisième protagoniste. Je regrette cependant que les personnages secondaires introduits dans ce tome soient finalement un peu superficiels et éphémères.
Visuellement, Kotaro Takata reste constant dans son trait, c’est dynamique et super expressif. Les passages horrifiques m’ont impressionné, bien plus que dans le premier tome. Ils subliment réellement l’ambiance du manga.
Ainsi, malgré quelques déceptions, je reste impatient de découvrir la suite de cette oeuvre! Je suis curieux de voir quelles autres tâches notre héros va-t-il vouloir accomplir, et surtout de voir comment et jusqu’où l’auteur parviendra à se renouveler.