Après Les Enfants de Gorre et Berserk of Gluttony, je vous donne mon avis sur le light-novel de Mahô : Mynoghra Annociateur de l’Apocalypse!
Je vous le présentais en juillet 2021, Isekai Mokushiroku Mynoghra (de son titre en VO) est un light novel de Kazuno Fehu, mis en images par Navigavi/Jun. Ce dernier est également l’illustrateur du LN Les Enfants de Gorre, à retrouver chez Mahô Editions.
Mynoghra Annonciateur de l’Apocalypse: la fin du monde est enclenchée!
Pour ce premier tome, les éditions Maho nous propose une belle édition, avec un papier de qualité qui met en avant les illustrations de Navigavi. Qui plus est, celles-ci sont nombreuses ! 11 illustrations, presque une par chapitre, dont une qui est une double illustration couleur! Un bel ouvrage donc, pour 13,80€.
Le seul petit bémol selon moi, ce sont quelques petites coquilles.
Takuto IRA est le joueur n°1 de Eternal Nations, l’un des jeux de stratégie le plus en vogue dans le monde, connu pour avoir terminé le jeu au plus haut niveau de difficulté avec la race la plus faible. Accablé par la maladie, le jeune homme finit par mourir dans sa chambre d’hôpital. Il se retrouve alors réincarné dans un monde fantastique avec Atô, son personnage préféré de Eternal Nations, en tant que seigneur maléfique du royaume de Mynoghra, la civilisation de la ruine et de la destruction.
Pour survivre, une seule solution : conquérir le reste du monde !
Et voici la bande-annonce de la série!
L’heure est à la lecture!
Un premier point d’intérêt à mon sens, c’est le postulat de l’oeuvre.
Mynoghra Annonciateur de l’Apocalypse c’est l’histoire de Takuto Ira. Il est le meilleur joueur d’Eternal Nations, un jeu vidéo de stratégie et de gestion mondialement connu. Atteint d’une maladie incurable, il trouve la mort sur son lit d’hôpital, après une courte vie remplie d’examen, d’intubation et de douleurs. Contrairement à ce que l’on retrouve très souvent dans les isekai: pas de Truck-kun pour emmener notre héros dans l’autre monde! Il meurt « naturellement », « simplement ».
Après sa mort, il se réveille dans un nouveau monde qui lui rappelle étrangement son jeu de prédilection. Mieux encore, il se retrouve dans le rôle qu’il a tant de fois occupé: celui d’un seigneur devant construire sa nation. Tout est à refaire, mais ce n’est pas un souci pour notre héros… Il a l’habitude, et connaît tout un tas d’astuces pour mener à bien cette conquête.
C’est un parti-pris intéressant selon moi. Pour une fois, nous avons un protagoniste conscient du monde qui l’entoure, qui sait bien plus de choses que les autres personnages et qui doit même leur cacher certaines choses. Cependant, l’histoire serait rapidement ennuyante si Takuto Ira était seulement un génie qui savait tout…!
On arrive ainsi au deuxième point fort du roman: les personnages!
Par sa connaissance du jeu, Takuto Ira a un coup d’avance sur tous ceux qu’il croise dans sa nouvelle vie. Mais pour faire sortir Mynoghra de terre… Il lui faudra fédérer les gens, un peuple, une nation. Et il n’y a rien de plus compliqué quand on est atteint d’un trouble de la communication…! Fort heureusement, Takuto peut compter sur Atô, championne de Mynoghra dans le jeu et son bras droit dans cette nouvelle vie. La jeune femme devient son porte parole et, de fait, lui est totalement complémentaire. Un duo avec une excellente dynamique!
Le côté relationnel des personnages est également assez approfondi. Le fait que les différents groupes de personnages soient catégorisés comme dans les jeux de rôles, par des alignements (Bon/Neutre/Mauvais); est un moyen intelligent de caractériser d’entrée les relations. Dit comme ça, cela fait un peu Deus Ex Machina, mais l’auteur s’amuse avec ces catégories et met très bien en scène tout cela. Selon l’alignement, la perception des autres personnages ou même les motivations ne sont pas les mêmes. L’auteur prend même le temps de nous expliquer comment l’environnement peut être perçu différemment.
Ainsi, même si les personnages ne sont pas très nombreux dans ce premier tome; plusieurs sont introduits. Cela permet, petit à petit, d’élargir l’univers. D’autres nations, d’autres héros, d’autres « puissances ». L’univers promet d’être riche et intéressant!
Et c’est ainsi la troisième force de l’oeuvre: son univers!
D’abord, il y a tout le côté « ludique » de l’oeuvre. L’auteur mélange habilement des concepts de jeux-vidéos avec des règles de jeu de rôle. On a d’ailleurs droit à plusieurs illustrations façon jeu de rôle tout au long du volume. Elles prennent la forme de cartes informatives et constituent « l’Etherpedia ». C’est assez prenant, et, pour peu que l’on ait déjà joué à ce type de jeux ou que l’on apprécie leur univers, ça donne une impression de nostalgie. Pour ma part, cette lecture m’a rappelé les parties de Heroes of Might and Magic de mon enfance. Etrange sensation, mais pas déplaisante!
Ensuite, il y a les illustrations en elles-mêmes. Les dessins de Navigavi apportent une vraie plus-value en donnant un aperçu de l’univers, et donc une réalité perceptible. Et pour une fois, je souhaitais le préciser, ils sont assez nombreux!
Mynoghra Annonciateur de l’Apocalypse en résumé:
J’ai mis un peu de temps avant d’entamer ma lecture, mais c’est désormais fait. Une lecture d’une traite, témoin d’une oeuvre prenante qui sait garder le lecteur en haleine.
Le postulat de départ est assez original. Takuto Ira meurt et se réveille dans un monde similaire à Eternal Nations, son jeu préféré. On le suit dans cette nouvelle vie, qui finalement n’est qu’une partie de jeu vidéo « in real life ». Quel joueur n’en a pas rêvé un jour?
Fort de son expertise, Takuto Ira entreprend d’imposer Mynoghra, la nation de la ruine au monde entier, comme il l’a toujours fait dans le jeu. Tout en sachant… que ce sont des méchants ! Le roman nous propose donc de découvrir pas à pas l’ascension de cette nouvelle et maléfique civilisation.
L’auteur utilise une approche ludique, reprenant plusieurs codes des jeux de gestions et de rôle. Un point qui m’a particulièrement touché en ravivant une certaine nostalgie en moi… Ahhh les parties de Heroes of Might and Magic…
Pour ce tome 1, les personnages et leurs relations sont bien développés. Takuto en tête évidemment. Le jeune homme est atteint d’un trouble de la communication, et en tant que seigneur de Mynoghra… Il n’aura d’autre choix que de se faire violence. Une évolution qui s’annonce intéressante. Heureusement, il peut compter sur Atô, son personnage préféré dans le jeu et son bras droit IRL. Mention spéciale aux personnages introduits dans ce volume. L’univers promet d’être captivant !
En ce qui concerne les illustrations, Navigavi propose encore une fois de très beaux visuels. Et le fait qu’ils soient nombreux permet une bonne immersion dans l’univers. Un réel plaisir!
J’apprécie de plus en plus la lecture des light-novel! Merci Maho de m’avoir redonné goût à la lecture de romans!