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My Home Hero: Quand Walter White devient japonais !

  • Kito 

Le printemps 2023 a été pour moi l’une des saisons d’animé les plus fournies. Avec Hell’s Paradise et Isekai de Cheat Skill, dont j’ai déjà parlé, ou encore Demon Slayer et Oshi no Ko, qui arriveront dans les semaines qui suivent, je n’avais pas le temps de m’ennuyer ! Mais aujourd’hui, nous allons parler de l’un des animés qui m’a fait forte impression, et qui est pourtant un peu passé sous le radar. Je parle bien entendu de My Home Hero.

Pour recontextualiser un peu, My Home Hero est un manga de Naoki Yamakawa, dessiné par Masashi Asaki. L’œuvre compte 21 tomes actuellement au Japon chez la Kodansha, et est prépublié dans le Young Magazine. La France compte 16 tomes chez les éditions Kurokawa. L’adaptation animée est produite par Tezuka Productions, à l’origine de la première saison de Quintessential Quintuplets, ou encore de Dororo.

Préparez-vous à entrer dans le monde sinistre des yakuzas !

Tosu Tetsuo est un père de famille aimant. Il a élevé sa fille Reika avec l’aide de sa femme, Kasen. Pourtant, vient le jour où Reika s’envole de ses propres ailes. Elle part vivre avec Nobuto, son petit ami. Toutefois, Tetsuo constate que Reika semble se faire frapper par son petit ami. Alors dans l’appartement de sa fille, il découvre que Nobuto est un yakuza qui cherche à toucher la fortune des grands-parents de sa fille, mais également que cette dernière est en danger puisque le l’homme a pour intention de la tuer. Tetsuo, fou de rage tue Nobuto. Il était cependant loin de se douter que les yakuzas recherchaient ce dernier. Nous allons donc suivre ce père de famille, qui est à première vue banal, tenter d’échapper à ses poursuivants, en faisant preuve d’une intelligence… déconcertante.

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© Naoki Yamakawa / Masashi Asaki / Tezuka Productions / Kodansha

My Home Hero est un animé qui se veut réaliste dans la mesure où rien de ce qui s’y passe n’est loufoque. Nous assistons à un récit qui pourrait très bien se dérouler dans notre monde. De plus, l’œuvre donne une impression de Breaking Bad. Ce que j’entends par là, c’est que Tetsuo est très semblable à Walter White. C’est un individu simple qui va se retrouver dans une situation l’impliquant dans le monde criminel, et qui va y prendre goût au fur et à mesure de son « épopée ». Je dois cependant préciser que je n’ai aucune certitude que Tetsuo finira comme notre Heisenberg pour la simple et bonne raison que je ne suis pas allé plus loin que l’animé. Toutefois, il faut avouer que ce dernier m’a bien donné envie de me pencher sur le manga.

En bref, le scénario de My Home Hero est très plaisant à suivre. La quête de notre protagoniste est haletante, de même que pour les différents retournements de situations. Jusqu’à la fin, on se demande comment cela va finir. Et il me tarde de découvrir la suite !

Scénario : 5/5

Passons maintenant à la mise en scène. Sans doute un des points bancals de l’animé. Il faut avouer que la direction artistique n’a rien d’exceptionnel. De même que pour l’animation qui est molle et sans saveur, même si ce n’est pas forcément le plus important pour un tel animé. Toutefois, l’ambiance se ressent très clairement. Tout au long de l’animé nous ressentons cet air malsain qui s’en dégage. Le tout appuyé par des musiques qui ne se démarquent pas beaucoup.

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© Naoki Yamakawa / Masashi Asaki / Tezuka Productions / Kodansha

Le travail des seiyuus est suffisant. Gros coup de cœur encore une fois pour l’opening qui transmet, à mon sens, parfaitement ce que l’animé veut nous raconter.

Mise en scène : 2/5

Passons maintenant aux personnages. Il y a quelques trucs à dire, même si ce n’est pas forcément le développement qui est mis en avant ici. Nous retiendrons surtout ici deux personnages principaux, à savoir Tetsuo et Kyoichi. Je m’arrêterai tout de même aux personnages de Kasen et Matori car, bien que secondaires, ont une importance pour l’histoire.

Commençons donc par Kyoichi qui est l’un des antagonistes de cette partie. C’est un jeune homme un peu justicier sur les bords qui n’a pas forcément eu une vie facile. En effet, lorsqu’il était encore enfant, son père s’est fait attraper par les yakuzas parce qu’il leur devait de l’argent. Après la mort de son père, Kyoichi est donc lui-même entré chez les yakuzas afin de régler ses dettes, et pouvoir reprendre le restaurant de son défunt père. Malgré tout, notre personnage n’est qu’une victime des plans de Tetsuo puisqu’en effet, on l’accuse de la mort de Nobuto suite au plan mis en place par notre protagoniste.

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© Naoki Yamakawa / Masashi Asaki / Tezuka Productions / Kodansha

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D’ailleurs, ce dernier est sans doute le personnage qui évolue le plus dans cet animé. Tout d’abord banal salarié, Tetsuo finit par devenir un meurtrier pour protéger sa fille. C’est un personnage auquel on pourrait tous s’identifier. Pourtant, cet événement n’a eu pour effet que de le mettre dans une situation délicate puisqu’il est suspecté par nos gangsters japonais comme étant l’auteur de ce meurtre. L’intrigue va donc vraiment tourner autour de notre protagoniste qui va montrer l’étendue de ses compétences au point où cela peut être… perturbant…

En effet, je le rappelle, Tetsuo n’est qu’un banal employé. Pourtant, la complexité de ses plans et son intelligence dans le milieu criminel questionne : est-ce vraiment la première fois qu’il tue quelqu’un ? J’irai même plus loin. Lorsqu’il est en passe de se faire choper par Kyoichi, il hésite à l’éliminer. Cette mentalité n’a rien d’un salary man normal. De même que pour la fin de la saison qui nous montre un changement dans le personnage.

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© Naoki Yamakawa / Masashi Asaki / Tezuka Productions / Kodansha

Mais Tetsuo n’est rien sans prendre en compte le personnage de Kasen qui est son pilier. Elle l’aide constamment dans quête de protéger sa fille au point où elle se mouille directement dans les plans de son mari.

Je voulais également parler de Matori qui est un peu l’autre face de la pièce que constitue Tetsuo. Nos deux personnages ressentent un amour véritable pour leur enfant. Pourtant, l’un cherche à protéger son enfant quand l’autre semble avoir abandonné son enfant. Concrètement, Matori est ce que Tetsuo aurait pu devenir.

Personnages : 3,5/5 my home hero

Parlons maintenant de l’aspect spécifique de My Home Hero à savoir l’élaboration des plans. Comme évoqué auparavant, Tetsuo élabore des plans de manière à pouvoir se sortir de la situation dans laquelle il s’est mise. Toutefois, il faut avouer que par moments il y a certaines choses assez gênantes, voir trop grosses pour passer. Et ceci découle du fait que chaque plan donne l’impression de sortir de nulle part. Je prends l’exemple de de la conception de la vidéo fake de Nobuto qui est un peu ellipsée.

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© Naoki Yamakawa / Masashi Asaki / Tezuka Productions / Kodansha

Dans les faits, nous n’avons qu’un seul plan qui est expliqué de bout en bout, à savoir le dernier qui consiste à faire accuser Kyoichi. Mais la conclusion qui s’en dégage me semble assez mal fichue. D’abord, ce dernier s’échappe un peu par magie, et capte que Tetsuo lui a tendu un piège parce qu’il voit des rayures inhabituelles sur un endroit qu’il n’est pas censé connaître. C’est un peu gros à mon sens.

Plans : 2.5/5 my home hero

Pour résumer :

My Home Hero est une œuvre très intéressante. De la même manière que SiM, je pense me pencher sur le manga puisque cette adaptation ne m’a pas vraiment convaincu sur la forme. La mise en scène est plutôt ratée, et des passages semblent avoir été raccourcis. Pourtant, l’histoire resta captivante à suivre et il me tarde d’en découvrir bien plus !

Note Globale : 13/20