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Animé automne 2022 : Romantic Killer, le choix entre une vie de puant et le grand amour !

  • Kito 

La saison des animés d’automne est déjà bien entamée, et pourtant nous pouvons déjà voir certains animés dans leur entièreté. À l’instar de la partie 2 de Jojo Stone Ocean, Romantic Killer est l’un des derniers ajouts Netflix .

Je vous en parlais il y a déjà quelques semaines, l’œuvre est à l’origine un manga de Momose Wataru prépublié dans le Shonen Jump + de la Shueisha. Il compte 4 tomes qui bouclent l’histoire. Le manga n’est pas encore publié en France, mais il est pour l’instant disponible sur le site de Soleil Manga. L’animé débarque sur la plateforme Netflix en 12 épisodes produits par le studio Domerica, ayant notamment produit Shingeki no Bahamut : Virgin Soul.

À la base, le dernier article que j’ai écrit sur le sujet ne m’avait pas spécialement donné envie de regarder l’animé. Cependant, après que mon gaakama nain m’ait sommé de le regarder, je viens aujourd’hui devant vous afin de savoir si Romantic Killer, c’est cool ou si c’est un animé de puant.

Protégez vos désirs et empêchez Riri de vous forcer à trouver le grand amour !

Anzu Hoshino est une jeune fille n’ayant besoin que de trois choses pour vivre : les jeux vidéo, le chocolat et son chat. Cependant, Riri, une créature magique, va priver Anzu de ses trois éléments vitaux. Comment les retrouver ? Anzu doit trouver le grand amour ! Toutefois, notre héroïne ne le voit pas de cet œil et compte bien tout faire pour que Riri abandonne.

Romantic Killer
© Wataru Momose / Shueisha / Domerica

Comme je le disais en introduction, le synopsis ne m’intéressait pas plus que ça. Pourtant, on est pris dedans dès le premier épisode. Le scénario de base me laissait penser qu’il s’agissait d’un isekai, mais pas du tout. En réalité, Anzu se retrouve dans un « monde » différent du sien, sans pour autant changer de monde. À l’origine, Anzu ne connaissait personne, si ce n’est sa meilleure amie Saki. Depuis que Riri est apparu, elle s’est faite de nouveaux amis, ce qui a eu pour effet de changer sa vision des choses.

De plus, Romantic Killer est qualifié de harem, un thème qui peut faire peur quand on voit certaines productions aujourd’hui. Et étonnamment, c’est très différent de ce qu’on peut attendre. Anzu aura affaire à un trio (ou quatuor selon les points de vue) de ikemen. Toutefois, cela n’aura pas du tout l’effet escompté. La majorité de ces personnages auront un bon développement, sans aucune surabondance de ecchi en tout genre.

Romantic Killer
© Wataru Momose / Shueisha / Domerica

Malgré un synopsis simple au premier abord, Romantic Killer se démarque par son traitement de l’histoire. J’ai été agréablement surpris par cette production dont je n’attendais pas grand-chose.

Scénario : 5/5

Parlons maintenant de la mise en scène. C’est le plus gros point fort de Romantic Killer. D’abord, l’animation est bonne. Pour un animé de la sorte, on pourrait se dire que c’est la moindre des choses, mais ici on pousse un peu plus la chose. La mise en scène de manière générale fonctionne. Chaque épisode est très dynamique. On n’a pas le temps de s’ennuyer entre les révélations ou les phases d’humour. D’ailleurs, l’humour parlons-en. Encore un très bon point pour Romantic Killer. On a un humour assez simple mais qui marche. Au point ou cet humour le suit jusque dans l’ending.

Concernant le travail des seiyuus, ils ont parfaitement su retransmettre les émotions des personnages. Concernant les OST, je trouve qu’elles étaient bonnes et parfaitement adaptée aux scènes.

Un dernier point que j’ai aimé, ce sont les diverses références à d’autres œuvres. Celle m’ayant le plus marqué est sans doute la référence au père de Shinji dans Evangelion.

Anzu
© Wataru Momose / Shueisha / Domerica

Mise en scène : 5/5

Parlons maintenant des personnages. Je dénote ici 5 personnages qui sont vraiment au centre de l’intrigue. Nous avons bien évidemment Anzu, mais aussi Riri, Tsukasa, Hijiri et Junta.

Commençons par le moins bon du lot à savoir Hijiri. C’est un personnage très hautain, se prenant pour un prince. On peut se dire que sa rencontre avec Anzu va le changer, qu’il acceptera davantage les différences ou quelque chose du genre. Et bien c’est à moitié vrai. Hijiri va effectivement se mettre davantage au même niveau que Monsieur Tout le monde, mais sans pour autant changer toutes ses manières. Ce qui est dommage avec ce personnage, c’est qu’il est très éclipsé par les 2 autres ikemen. En effet, on ne voit pas beaucoup Hijiri, il donne vraiment l’impression d’être là pour créer la sensation de harem.

Hijiri
© Wataru Momose / Shueisha / Domerica

Je parlais des 2 autres ikemen, et bien parlons-en. Junta est l’un des amis d’enfance de Anzu . À la base moqué pour son physique d’enfant en surpoids, il devient ensuite le capitaine d’une équipe lycéenne de base-ball. Il a toujours été amoureux de Anzu. Et le fait que Riri intervienne dans la vie de cette dernière a permis à Junta de lui reparler. Junta est toutefois très timide. Il me fait penser à son pendant féminin qui se cache dès qu’elle voit la personne qui fait battre son cœur. Je n’ai pas trouvé ce personnage plus intéressant que ça, c’est dommage encore une fois.

Passons maintenant à Riri. Je n’ai pas grand-chose à dire non plus sur ce personnage. Il intervient toujours de façon régulière dans le récit pour pousser Anzu dans les bras d’un de ses prétendants. Pourtant sa relation avec Anzu est très comique, ça marche toujours.

À titre de comparaison, Tsukasa est bien plus intéressant. Au début, il donne l’impression d’être quelqu’un de hautain également. Un tsundere en somme. Il peut être un peu macho sur les bords avec les filles, pourtant il ressent très vite une gêne à l’encontre de ces dernières. Et on comprend pourquoi lorsqu’on découvre son histoire. En réalité, Tsukasa a peur. Peur de se faire de nouveau harceler par une jeune femme à qui il a tendu la main lorsqu’elle est tombée. Dès lors, elle n’a plus lâché ce dernier d’une semelle. Le surveillant nuit et jour, lui envoyant des cadeaux sans cesse au point où il a dû emménager seul. J’ai trouvé le personnage bien plus intéressant que le cast cité précédemment.

Tsukasa
© Wataru Momose / Shueisha / Domerica

Enfin le personnage de Anzu. Le personnage est très différent de ce qu’on pourrait se dire d’un protagoniste de romance. Ici elle a un peu un air garçon manqué. Le personnage a du caractère, et reste fidèle à ses convictions jusqu’au bout. Cependant, on remarque un gros changement dans sa personnalité. Elle qui était un peu égoïste sur les bords au début finit par s’ouvrir aux autres. De plus, c’est une héroïne qui bouge afin de ne pas subir son entourage, c’est aussi un autre bon point.

Romantic Killer
© Wataru Momose / Shueisha / Domerica

Personnages : 3/5

Enfin le message de l’œuvre. J’en parlais avec Tsukasa un peu avant, mais il y a la notion du harcèlement moral qui est abordée. Le personnage de Saki, la meilleure amie de Anzu, est aussi confrontée à ce problème. Ce que j’ai aimé, c’est le fait qu’on montre que la thématique du harcèlement peut avoir lieu partout, que ça soit à l’école ou dans la rue. Mais cela montre aussi qu’il n’y a aucun profil du type de la personne harcelée. Chacun peut être harcelé à son échelle.

Mais la thématique inhérente à cet animé, c’est la notion de l’amour. Non pas l’amour comme dans un Kaguya-sama. Ici on nous montre que l’amour ne devrait pas être la priorité. Tout vient à point à qui sait attendre. Et c’est très bien illustré avec le personnage de Anzu. C’est la seule personne à ne pas avoir connu l’amour, ni à vouloir l’expérimenter. Anzu préfère se concentrer sur des choses qu’elle considère plus essentielles, avant de se consacrer à l’amour. Et elle montre que l’amour n’est pas un prérequis pour être heureux. Un très beau message qui est sans doute un peu plus terre à terre par rapport à notre société !

Hijiri et Anzu Romantic Killer
© Wataru Momose / Shueisha / Domerica

Message : 4/5

Romantic Killer fut une bonne surprise. L’animé est un peu plus long qu’une saison de 12 épisodes classiques, pourtant le rythme fait qu’on ne s’ennuie jamais. Au final, bien que le synopsis ne soit pas forcément vendeur, c’est un bon animé qui nous permet de nous détendre et de rire devant. Même si la fin le laisse supposer, je ne pense pas qu’il y aura de saison 2. Pour rappel Romantic Killer est disponible sur Netflix !

Note Globale : 17/20

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Romantic Killer ne payait pas de mine à son annonce, pourtant, j’avais le sentiment que cette série avait quelque chose en plus. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai dit à Kito de regarder (je ne suis pas du genre à forcer le visionnage… Sauf quand il s’agit de pépites). 

Dans ce shōnen, on suit l’histoire d’Anzu, célibataire invétérée, qui se retrouve piégée par Riri, un étrange sorcier, dans un schéma de otome game. J’ai beaucoup aimé le parallèle avec ses jeux qui traverse l’oeuvre, et notamment l’idée de progression associée. La romance est toutefois secondaire, et le côté harem inversé est finalement tourné en dérision. Pas de fanservice ni de ecchi ! 

Anzu et ses prétendants (ou ikemen dans le jargon) ont cependant tous droit à un très bon développement, et les différentes relations entretenues sont variées et intéressantes à suivre. Grâce à eux, l’anime aborde des thématiques étonnamment complexes comme le harcèlement ou les agressions sexuelles . 

Pour autant, pas de prise de tête avec le récit. En effet, c’est avant tout une comédie. Le personnage de Riri est évidemment un des ressorts humoristiques redondant de l’oeuvre, mais tout un tas d’autres situations vous feront sourire, voire rire. Beaucoup de situations sont clichées, mais l’anime cherche en faite à les tourner en ridicule. Mention spéciale pour toutes les références convoquées ! 

Visuellement, l’animation est plutôt correcte, et très dynamique. Il y a quelques passages à vide, mais ils sont rattrapés par un travail soigné sur les expressions et surtout, sur la mise en scène. L’absurdité fait mouche ! 

Romantic Killer constitue donc une excellente comédie, sans prétention, mais tout de même capable de traiter plusieurs problématiques intéressantes. Si vous hésitiez à regarder, foncez ! Et si vous ne connaissez pas le titre, c’est l’occasion de le découvrir; il saura vous occuper pendant quelques temps !  

Note : 16/20