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Tokyo Revengers : une première saison prometteuse

  • Skalkoza 
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Tokyo Revengers est un manga qu’on ne présente plus. Véritable pépite, il connaît un succès fulgurant depuis la sortie de sa version animée le 10 Avril 2021 (disponible sur Crunchyroll). Ses ventes se sont vues sextupler et au pays du soleil levant, il monopolise la pole position du top Oricon hebdomadaire sur plusieurs semaines.

Le manga est entré dans son arc final et compte 24 tomes parus au Japon. Dans l’hexagone, c’est Glénat qui s’occupe de son édition avec 14 tomes au compteur. Le dernier en date est sorti le 1er Septembre 2021 avec une magnifique couverture mettant à l’honneur Inupi et Koko des Black Dragons. Le tome 15 est quant à lui prévu pour le 3 Novembre 2021 avec en couverture les jumeaux de la 4ème team du Toman : Angry & Smiley.

Retour à l’animé, sujet du jour!  Sa première saison s’étant achevée le 18 Septembre, il semblait évident de s’y attarder le temps d’un article.

L’histoire

L’histoire est celle d’un jeune garçon Takemichi Hanagaki qui vit dans un appartement miteux et qui fait un travail insignifiant. Clairement pas la vie en rose. 

En regardant les informations, il apprend la mort de sa petite amie du collège, Hinata Tachibana et de son petit frère, Naoto Tachibana. Les deux furent tués par une organisation criminelle, le célèbre gang Tokyo Manji-Kai (Toman). Jusque-là, rien de bien particulier dans cette histoire.

Le lendemain, sur le quai d’une gare, Takemichi se fait pousser sur les rails pile au moment où le train arrivait à vive allure. Aux portes de la mort, il se remémore le doux visage de la seule copine qu’il n’ait jamais eu, Hinata, puis se retrouve soudainement propulsé 12 ans en arrière. Revenu aux années collège, son changement de style est aussi surprenant qu’amusant : Cheveux décolorés, chemise blanche à col ouvert et Baggy noir. C’est parti pour de nouvelles aventures dans le monde des jeunes cailleras.

Après cette expédition dans le passé, où il pensait vivre un rêve, Takemichi se rend compte du réel et immense pouvoir dont il dispose. Ayant sauvé Naoto grâce à son premier voyage dans le temps, Takemichi décide de saisir la chance que lui offre le destin pour sauver sa dulcinée de la terrible mort qui l’attend.

La saison 1 est scindée en 2 parties, chacune faisant 12 épisodes. La première est un brin moins sombre que la 2ème ce qui est plutôt agréable car elle est censée introduire doucement l’œuvre.

Toutefois, certains épisodes semblent plus longs que d’autres et pas forcément dans le bon sens. Une pensée notamment à ceux qui manquent de baston. Rappelons-le, Tokyo Revengers est un Furyo et ce qu’on aime par-dessus tout dans ce genre de Shonen, et bien ce sont justement les bastons !

Le + de l’hisoire

Le voyage dans le temps n’est pas une chose inédite ou jamais vue dans le monde du manga. Cependant, ce qui rend celle-ci originale, c’est la façon dont Ken Wakui, l’auteur, la dépeint. Pleine de fraîcheur et de dynamisme. Un réel coup de cœur.

Note Histoire 4/5

Takemichi Hanagaki à 26 ans (2017) et à 14 ans (2005)

L’intrigue

Outre le sauvetage d’Hinata, fil rouge de la série, plein de choses vont venir se greffer à l’intrigue au fur et à mesure que l’histoire avance. Le rythme est bon et assez soutenu. Qu’est ce qui nous attache réellement à cette histoire ? Deux choses : L’empathie envers Takemichi et la haine envers Kisaki. C’est bien équilibré : une histoire d’amour et de haine qui bataillent. 

Nous nous sommes tous au moins posé cette question une fois dans notre vie : Si je pouvais revenir en arrière qu’est-ce que je changerais ? Qu’est-ce que je ferais différemment ? La question est d’autant plus vraie lorsqu’il s’agit de sauver quelqu’un qu’on aime.  A travers le récit de Tokyo Revengers, nous vivons au fil des épisodes les réponses aux questions qui ont (pour certains) longtemps trotté dans nos têtes. Cela génère énormément d’empathie envers le personnage de Takemichi et fait beaucoup de bien. Le tout nous laisse parfaitement accrocher à l’histoire. 

Passons de l’amour à la haine. Comment parler d’intrigue sans parler de Kisaki Tetta ? Qui est ce personnage qui tire toutes les ficelles du Toman du futur ? Pourquoi avoir transformé le gang en une organisation criminelle ? Pendant les 13 premiers épisodes, le mystère ne cesse de s’épaissir autour du personnage. L’antagoniste existe, mais on ne l’a toujours pas vu. Des histoires sombres rôdent autour de son nom. Il est aussi terrifiant qu’introuvable. Ce n’est qu’au 14ème épisode qu’il fait son entrée officielle dans l’animé et au Toman.

L’arrivée de Kisaki était très attendue et va changer le rythme de l’histoire : Il y a enfin un vrai personnage à détester. Jusqu’au dernier épisode de la saison, ses actes ne feront qu’attiser la haine des fans.

Le + de l’intrigue

Son côté philosophique. La notion de « présent » n’est plus ce qu’on entend habituellement. Le présent est certes aujourd’hui mais cet aujourd’hui se balade un coup en 2005 et un coup en 2017. Le destin ne semble plus si immuable que ça.

Note Intrigue 5/5

Le machiavélique Kisaki Tetta

L’animation

L’animation est assurée par le studio Liden Films (Deji meets girl, Saiyuki Reload Zeroin…) qui a respecté fidèlement le manga. La qualité de l’animation est bonne et apporte un réel plus au manga. C’est sur ce point que j’ai le plus attendu l’animé et je n’ai pas été déçue. Les high kicks de Mikey ont été à la hauteur de mes espérances et l’animation des bastons aussi. La plus épique de la saison est sans contestation celle du Toman vs Walhalla (ou Valhalla).

Pour ce qui du character-design des personnages, beaucoup de fans appréhendaient une différence entre le manga et l’animé mais le travail fourni par le studio a été bon. D’ailleurs, je trouve que le character-design de Keisuke Baji dans la version animée est meilleur que dans le manga.

Malgré ces points positifs, certaines scènes importantes ont cruellement manqué. Notamment celle où Peyan arrive avec un tasuki par-dessus son uniforme pour s’attaquer à Draken. La charge symbolique du tasuki est passée à la trappe, ce qui est regrettable. 

La voix de Peyan (décidément, il n’y en a que pour lui !) m’a également déçue. Dans le manga, les bulles de Peyan sont tremblotantes ce qui laisse penser à une voix similaire à celle de Marge Simpson. Ce n’était pas le cas. Sa voix était tout ce qu’il y a de plus normal et cela a desservi le personnage et son charisme.

Le + de l’animation

Les couleurs, les OST et la qualité de l’animation qui va crescendo apportent un vrai plus au manga. 

Note Animation 4/5

Les personnages et les émotions qu’ils transmettent

Les personnages sont le cœur de l’œuvre et ce qui fait en grande partie sa beauté : ils sont le point fort de l’animé. Aussi charismatiques qu’intéressants, ils ont tous un vrai background et une vraie histoire à raconter. 

Au fil des épisodes, on apprend à les connaître, chacun à son tour et on s’y attache plus vite qu’on le croit. Leurs histoires sont bien développées avec leurs parts d’ombre et de lumière. C’est équilibré encore une fois à ce niveau-là.

Ils transmettent beaucoup d’émotions et avec eux on sourit tendrement, on rit aux éclats, on pleure à chaudes larmes, on grince des dents face aux échecs, on s’énerve et on a envie d’aller de l’avant. On a surtout envie de croire à la quête de Takimichi. Celle de sauver tous ceux qui lui sont chers et de faire de l’avenir un monde meilleur.

Si dans Tokyo Revengers il y a beaucoup de bastons et beaucoup de sang, il y a également de belles histoires d’amour et d’amitié racontées. Les plus emblématiques sont celles de Hina et Takemichi (amour), Emma et Draken (amour), Draken et Mikey (amitié) et Takemichi et Mikey (amitié). Ces derniers sont aussi différents que le jour et la nuit. Mikey est très fort, parfois un peu sombre, ce qui lui a valu son surnom d’indestructible. Takemichou (surnom donné par Mikey) est quant à lui faible, pleurnichard mais très courageux. Le gouffre qui sépare leurs personnalités rend leur relation aussi belle qu’atypique.

A gauche : Blond, grand, avec une natte et un tatouage de dragon sur la tempe. Voici Ken Ryuguji dit Draken, numéro 2 du Toman.
A droite : Petit blondinet au visage enfantin et aux cheveux mi-attachés. Voici Manjiro Sano dit Mikey, chef du Toman. 

Le + du personnage principal

Takemichi Hanagaki et tout ce qu’il représente. Oui, c’est le héros mais c’est aussi celui qui morfle le plus ! Souvent mis à sang mais qui ne lâche jamais prise, sa témérité lui a valu le surnom de « M. le héros pleurnichard ».

Note Personnages 4/5

Note globale de l’animé 17/20

Tokyo Revengers est un Furyo comme on les aime. Tout y est bien dosé et son succès est largement mérité. Au jour d’aujourd’hui, aucune annonce officielle n’a été faite sur une éventuelle saison 2. Cependant, le succès de la première laisse penser qu’il y aura une suite à l’animé. Surtout après un dernier épisode riche en retournements de situation et s’achevant sur un cliffhanger et un kisaki plus machiavélique que jamais.

Si vous êtes du genre impatient, n’hésitez pas à passer au manga pour suivre les aventures de notre héros téméraire, Takemichou.