PARASYTE THE GREY est la dernière adaptation live-action de manga sortie sur Netflix. Je vous donne mon avis sur ce K-drama !
Revenons aux origines
PARASYTE, ou PARASITE en VF, est un manga seinen de Hitoshi Iwaaki disponible chez Glénat. Une série qui compte 8 tomes, un anime, deux live-action japonais et plusieurs spin-off. On peut le dire, c’est une oeuvre culte dans le paysage manganime.
Depuis des milliers d’années, l’Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu’au jour où de mystérieuses sphères, abritant d’étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre. Rapidement, les entités prennent possession de certains habitants. Nul ne sait d’où elles viennent, mais ce qui semble certain, c’est qu’elles sont là pour débarrasser le monde de l’espèce humaine.
Shinichi, jeune lycéen, est un “hôte” dont le cerveau a miraculeusement été épargné : et pour cause, Migy, son parasite, a pris possession de son bras droit ! Ce cas exceptionnel va déboucher sur une singulière cohabitation. Car au-delà de la fusion physique opérée entre Migy et Shinichi, qui partagent désormais le même corps et la même vie, va se développer un lien d’attachement particulier où les deux êtres vont apprendre chacun l’un de l’autre. Alors que Shinichi se découvre doté d’incroyables facultés physiques, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches… et sur l’humanité tout entière.
Réussira-t-il, avec l’aide de Migy, à enrayer l’inévitable invasion ?
PARASYTE THE GREY – 6 épisodes
Cette fois, ce sont les coréens qui s’attaquent à l’oeuvre avec PARASYTE THE GREY. Et, contrairement à One Piece ou Yu Yu Hakusho, il ne s’agit pas d’une adaptation fidèle. En effet, la série assume le fait de raconter une histoire différente.
Quand des parasites inconnus s’emparent violemment d’hôtes humains et gagnent du pouvoir, l’humanité se mobilise pour lutter contre cette menace qui ne cesse de croître.
Après avoir été sauvagement attaquée, Jeong Su-in découvre qu’elle n’est plus la personne qu’elle étant avant. Choi Jun-kyung comprend que les monstres ont formé une organisation.
Maintenant que tout ceci est dit… Passons à la critique !
PARASYTE THE GREY : Une bonne série ?
K-drama oblige, l’action de PARASYTE THE GREY se déroule en Corée du Sud. Néanmoins, le postulat reste le même que dans le manga : des parasites extraterrestres envahissent la planète. La série introduit de éléments inédits, tel que l’unité d’élite Grey, qui pourchasse les Parasites et cherche à les éliminer à tout prix. Mais la plus belle trouvaille à mon sens, c’est le concept du Chasseur. C’était bien pensé de montrer la capacité d’adaptation des humains de cette façon.
Si on s’intéresse plus en détails à ce que cela raconte, je dois dire que c’était prenant malgré un rythme lent au départ. Et pour le déroulé des évènements, c’était un peu classique. En effet, on suit une énième protagoniste se tenant à la lisière entre deux mondes, acceptée nulle part, rejetée par tous. La série offre assez de rebondissements pour ne pas sembler linéaire, cependant elle manque tout de même de surprise. Il y a aussi quelques raccourcis, des décisions peu crédibles et des retournements de situations prévisibles.
Scénario : 3,5/5
De la même manière que l’oeuvre originale, PARASYTE THE GREY met en scène une hybride. Et je dois dire que j’ai trouvé la justification presque plus crédible que celle de la symbiose entre Shinichi et Migi. Heidi, le parasite de Jeong Su-in, est cependant bien moins attachante que son alter ego « masculin ». On la voit moins, et elle semble bien moins « humaine ». Pour ma part, je trouve cela assez cohérent : elle est en fait plus proche de l’instinct primaire des parasites. En parlant d’eux d’ailleurs, il était assez intéressant de voir la diversité de comportements qu’ils peuvent adopter.
Si on s’intéresse aux autres personnages, ils ne sortent vraiment des archétypes. Ils sont un peu plats : j’aurais aimé plus de complexité. Mais en 6 épisodes, je peux concevoir que la caractéristisation ne soit pas la priorité. Au delà de ça, le jeu d’acteur est plutôt bon. Il n’y a peut-être que Jeon So-nee qui m’a paru un peu en dessous des autres. Elle était moins convaincante mais on prend tout de même plaisir à suivre le personnage de Su-in.
Personnages : 3,5/5
Maintenant, si on s’intéresse à la forme de la série, PARASYTE THE GREY était plutôt concluant. La photographie est réussie, que ce soit pour la colorimétrie ou les compositions. Les jeu de lumières était agréables également. Globalement, la mise en scène était très correcte, avec ses fulgurances. Les combats étaient assez dynamiques et bien chorégraphiés, même s’il faut reconnaître l’aspect statique inhérent aux parasites.
Cela m’amène à aborder les effets spéciaux. Et je suis un peu mitigé. Ils peuvent être aussi bons que franchement ratés.
De mon point de vue, la transformation de la protagoniste est la plus ratée à mon sens et c’est vraiment dommage. Pour ce qui est du côté horrifique et gore, cela fonctionne plutôt bien. Cependant, je pense que ça aurait pu verser encore plus dans le body-horror. Il y avait matière à se laisser aller en déformations, fluides et mutilations. C’était un peu sage à mon goût. Enfin, pour ce qui est de la musique, il n’y avait rien à retenir selon moi. C’était adéquat sans être exceptionnel.
Forme : 4/5
Pour terminer, j’aborderai le point le plus délicat à mon sens : les thématiques et leur traitement. PARASYTE THE GREY ne pousse pas la réflexion aussi loin que le manga. Certains trouveront cela dommage, et c’est tout à fait normal. Les questionnements soulevés dans l’oeuvre originale font l’objet d’un traitement complet et mature. C’est peut-être le plus gros point fort du titre d’ailleurs. Cependant, avec un récit et un format différents, il était évident que les choses ne pourraient pas être identiques.
Les problématiques liées à la symbiose entre Seong Su-in et Heidi ne sont qu’effleurées. Et c’est en partie dû au temps d’écran de la Parasite, lui-même lié à l’association particulière des deux entités. Le sous-texte environnemental est vraiment mal dégrossi, on comprend vaguement les enjeux écologiques. Au final, ce live-action reste en dessous de l’oeuvre originale mais offre un complément intéressant et surtout des perspectives prometteuses ! Une adaptation n’est pas dénuée d’intérêt donc, à la manière des spin-off reversi et Neo-Parasite.
Thématiques : 3/5
PARASYTE THE GREY, en résumé :
💎 Les points forts :
- Une série qui étend l’univers de Parasite.
- Des visuels globalement réussis.
- Une intrigue plutôt plaisante à suivre.
- De nouveaux concepts intéressants et de belles promesses.
🪨 Les points faibles :
- Des facilités de construction, tant pour le scénario que les personnages.
- Des idées et thématiques trop peu exploitées.
Note globale : 14/20
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