Mes chers gamers, si vous aussi vous n’en pouvez plus d’attendre le jeu Demon Slayer, sachez que le studio Cyberconnect2 nous a pondu une petite surprise pour nous faire patienter, Fuga : Melodies of Steel. Alors qu’est-ce que ça donne ?
Cyberconnect2, les nouveaux maîtres des J-RPG ?
Pour rappel Cyberconnect2 est le studio à l’origine des Naruto Storm, des jeux Jojo’s Bizarre Adventure sur Playstation 3 et Playstation 4 ou encore dernièrement Dragon Ball Z Kakarot. Un gage de savoir-faire en adaptation de manga en jeux vidéo qui n’est plus à prouver.
Mais Fuga ça parle de quoi ? Sorti le 29 Juillet dernier sur PS4/5, Xbox Series/One, PC et Switch uniquement en dématérialisé. Fuga s’inscrit dans le même univers que Tail Concerto sorti en 1998 sur Playstation 1 et Solatorobo : Red the Hunter sortis en 2011 sur DS. Tous les 2 développés par le studio de Fukuoka justement. Fuga vient alors enrichir le Little Tail Bronx Universe, monde peuplé d’hommes canidés, projet qui a été dirigé par un français Yoann Guérirot, cocorico !
Fuga est un J-RPG tactique où vous mènerez au combat 11 enfants qui souhaitent sauver leur famille retenus captives par l’empire Berman. L’empire Berman cherche à répandre sa domination sur tout le pays de Gasco. L’histoire démarre dans le village de Petit Mona, petit village paisible qui ne devait pas être touché par la guerre. Néanmoins l’empire diabolique de Berman attaqua le village à l’aide de ses chars d’assaut et kidnappa tous les villageois, à l’exception d’un petit groupe d’enfant sauvé par une voix entendu à travers une radio.
Cette voix guida Malt et son petit groupe dans une cave à l’extérieur du village où ils découvrirent le Taranis, un char aussi imposant que ténébreux. Avec l’aide du Taranis le groupe va donc pouvoir contre attaquer dans l’espoir de délivrer leur famille de l’empire Berman. On a donc à faire une histoire où des enfants âgés de 4 à 12 ans vont faire la guerre à des adultes le tout guidé par une voix féminine inconnue à travers une radio.
Une guerre tactique repensée dans Fuga
L’empire dans sa quête de domination s’est muni d’un nombre important d’engins de guerres volant ou terrestre, heureusement le Taranis possède un arsenal qui vous permettra de venir à bout de vos ennemis.
Vous disposez de 3 types de canon, les mitrailleuses, les lance-grenades et les canons lourds. Chaque enfant a une arme de prédilection. Vous devrez choisir les 3 enfants aux commandes des armes et 3 enfants en soutien qui apporteront des compétences passives.
Vous pouvez complètement changer la position de chaque enfant en combat, le but étant de s’adapter dynamiquement à vos adversaires. Les combats se feront au tour par tour avec la vitesse des personnages comme élément principal pour déterminer l’ordre des tours. Chaque ennemi disposant d’une ou plusieurs faiblesses, il sera important de les exploiter au mieux. Car en plus de devoir éliminer vos ennemis vous devrez préserver l’état du Taranis, votre seul salut puisque ce sont des vagues d’ennemis que vous affronterez.
Chaque enfant dispose également de compétences plutôt en accord avec sa personnalité, vous pourrez tirer plusieurs fois, récupérer des pv ou encore infliger des altérations d’état. Et si tout cela ne suffit pas il vous reste une dernière carte à jouer, le canon des âmes. En cas de gros coup dur celui-ci s’active, vous donnant la possibilité d’éliminer votre adversaire même s’il s’agit d’un boss mais avec un coût qui n’est pas des moindres, il faudra sacrifier un des enfants pour l’activer. Cette arme aussi sinistre qu’elle en a l’air est donc à éviter surtout qu’il est tout à fait possible de s’en passer si vous apprenez à bien gérer vos équipes.
La gestion de vos enfants est un autre point important du gameplay de Fuga. Vous parcourez une région selon plusieurs routes prédéfinies avec à chaque fois la possibilité de choisir laquelle emprunter. Ces routes seront jonchées d’ennemis ou d’éléments comme des caisses de soin ou des pauses. Ces pauses seront l’occasion d’améliorer vos chances de succès. Durant ces pauses, vous disposerez d’un nombre limité d’actions que vous devrez distribuer. Entre améliorer le Taramis, entretenir les liens entre les enfants, permettre à vos enfant de récupérer de leurs blessures, faire du jardinage ou encore cuisiner pour obtenir des bonus de statistiques: il y a le choix.
Ce côté gestion vient compléter la phase de combat du jeu et n’est pas négligeable. Si vous bâclez le développement de vos personnages vous risquez d’avoir des difficultés par la suite. De même, négliger l’état mental de vos enfants n’est pas très recommandé, vous n’avez pas envie d’avoir un enfant dépressif sur le champ de bataille (bon vous n’avez pas envie de voir un enfant tout court sur le champ de bataille mais c’est l’histoire qui veut ça).
Je pourrais encore détailler les différents points de gameplay du jeu pendant un petit moment mais le mieux c’est d’essayer par vous même car le tutoriel et plutôt clair et rend le jeu facile à prendre en main mais difficile à maîtriser. Heureusement ou malheureusement cela dépend du type de jeu que vous recherchez. Il n’est pas nécessaire d’avoir un contrôle parfait du système de combat pour terrasser vos ennemis, et cela, sans utiliser le canon des âmes.
Un esthétique qui trahit une dure réalité
Parlons maintenant de la direction artistique, parce que c’est bien beau de taper sur des touches ou un clavier pour tirer sur les méchants mais c’est encore plus beau d’apprécier le style graphique du soft. On a beau évoluer dans un monde coloré avec des enfants canidés tout mignons, Fuga arrive excellemment bien à retranscrire l’ambiance sinistre des évènements (sans montrer de corps ou de sang). Ce qui m’a particulièrement plu c’est le design du Taranis et sa façon de se mouvoir ainsi que le son de ses chenilles et de tous ses rouages qui s’entrechoquent.
Ce char transpire la malfaisance et savoir qu’il est manipulé par un groupe d’enfants naïfs aux intentions louables rend la chose encore plus malsaine. Le titre du jeu n’est d’ailleurs pas anodin, le sound design est très soigné et permet vraiment l’immersion durant vos différents déplacements et combats à bord du Taranis. Le fait que notre principale source d’information sur l’univers de Fuga nous vienne d’une voix féminine inconnue transmise par une radio nous montre à quel point on peut se sentir seul dans un champ de bataille.
L’histoire se déroulera uniquement grâce aux dialogues des personnages et aux somptueux artworks qui viendront ponctuellement détailler les évènements. Que ce soit pour les éléments importants de l’histoire ou du quotidien des enfants qui essaieront de vivre le sourire aux lèvres malgré leur situation. La réalisation n’a pas pour ambition d’égaler ses autres projets en cours (coucou Demon Slayer) mais fait l’effort de proposer un style unique et rafraîchissant.
Même chose niveau bande-son, que je trouve vraiiiiment très prenante et qui colle parfaitement à l’univers du jeu. Comme ça avait déjà été le cas pour Solatorobo, je suis allé là réécouter pour comparer parce que 10 ans entre les 2 opus ça fait long quand même. Point important à noter ici, c’est le doublage. Il n’est pas complet et la plupart du temps vous aurez droit à des onomatopées ou des parties de phrases. Mais ce que je veux vous faire remarquer c’est qu’il y a le choix entre les voix japonaises et françaises…MAIS surtout le doublage français a été fait par les acteurs japonais! Ça vaut le coup d’œil rien que pour l’effort.
Fuga: Melodies of Steel, un jeu à la fois beau et poignant
Pour faire le point sur Fuga : Melodies of steel, un jeu dans lequel il faudra faire combattre des enfants très jeunes pour assurer leur avenir, les équipes de Cyberconnect2 nous dévoilent une histoire sombre emprunt de quelques épisodes attendrissant grâce à sa touche artistique très travaillée malgré la réalisation très simpliste. Le gameplay tactique compte à lui demande un minimum de réflexion dans ses choix même si les combats peuvent devenir redondants à la longue. De plus les choix de parcours faits au long des chapitres mériteraient plus de diversité et d’impact.
Le scénario et la mise en scène sont efficaces, non pas dans leur richesse ou leur complexité mais dans les émotions qu’ils arrivent à nous transmettre, on ressent les tiraillement liés à la guerre et ses conséquences et ça nous donne envie d’enchaîner les chapitres pour comprendre où on veut nous emmener. Faites attention vous risquez de vous attachez à ces enfants !