Après la Perfect Edition magnifique de Fullmetal Alchemist, Kurokawa réitère l’exploit ? Voici mon avis sur les tomes 1 et 2 de Soul Eater Perfect Edition !
Fire Force a pris fin il y a plus d’un an maintenant, et en attendant la saison 3 de l’anime… Je pense que ce serait une bonne chose de (re)découvrir SOUL EATER ! Et quoi de mieux que la dernière édition en date pour cela ?
Soul Eater – Perfect Edition, tomes 1 et 2 !
Je ne vais pas y aller par quatre chemins… Cette Perfect Edition est parfaite. Un grand format A5 (14,8×21), des pages couleurs nombreuses pour jalonner la lecture, le tout sur un papier épais et de qualité : c’est magnifique ! Et pour les jaquettes, le vernis sélectif est du plus bel effet !
Et pour couronner le tout… Kurokawa propose les tomes au prix de 11,95€ : un excellent rapport qualité prix !
D’un point de vue personnel, je trouve un peu dommage de perdre les couvertures originales. Néanmoins, la nouvelle proposition est réussie ! Il faut juste un temps d’adaptation quand on passe du style récent d’Atsushi Ohkubo des illustrations de couvertures à son style d’il y a presque 15 ans maintenant !
Afin d’accéder au rang suprême de « Death Scythe », une arme démoniaque doit ingérer 99 âmes humaines et 1 âme de sorcière. Cette mission est confiée aux Meisters, des spécialistes du combat qui vont récolter les âmes au péril de leur propre vie. Dans Soul Eater, partez à la chasse aux âmes en compagnie des élèves de l’institut Shibusen, école de formation pour faucheurs d’âmes !
Pour information, ces deux premiers tomes correspondent approximativement aux trois premiers volumes de l’édition originale. Il est à noter que cette Perfect Edition comptera 17 tomes, contre 25 pour la première mouture.
Bienvenue à shibusen !
Le tome 1 de SOUL EATER est une introduction assez peu subtile. Les trois premiers chapitres introduisent les sept protagonistes principaux. Quant aux trois suivants, ils font des liens entre ces derniers. L’objectif de devenir Death Scythe, une arme « ultime » est évoqué, mais ce ne sera finalement pas la quête principale de l’oeuvre. Pour connaître la véritable intrigue du récit, il nous faut attendre le tome 2. Un peu dommage, mais le jeu en vaut la chandelle.
En effet, on apprend que l’école Shibusen forme les Meister et leur arme démoniaque afin d’empêcher le retour du Grand Dévoreur. Et c’est autour de cette menace que va se construire l’intrigue. L’auteur introduit également des éléments qui créent une tension dramatique vraiment intéressante. Cependant, il sait relâcher cette tension aux bons moments; en action débridée ou en situation comiques !
Scénario : 3,5/5
Du point de vue des visuels, on est sur les débuts de SOUL EATER. Atsushi Ohkubo tâtonnait encore un peu à l’époque. Le trait est un peu hésitant, franchement maladroit parfois. Les visages des personnages sont très expressifs, mais le placement des différents éléments est parfois étranges. Il en va d’ailleurs de même pour les proportions, bizarrement tordues parfois.
Néanmoins certaines qualités sont déjà là ! C’est très dynamique dans le découpage, et les actions sont toujours très claires et lisibles. On a de très belles mises en scènes. Et on trouve aussi idées graphiques audacieuses, ainsi que des doubles pages percutantes. Quant aux designs, ils sont vraiment originaux; que ce soit les personnages où les décors ! Certains « défauts » sont là aussi, comme le fanservice qui est redondant. Je ne me souvenais pas que c’était aussi récurrent !
Visuels : 3/5
Un des points forts de SOUL EATER à mon sens, ce sont ses protagonistes. Malgré le fait qu’ils soient trois (sans compter les armes), Atsushi Ohkubo a trouvé une bonne formule pour qu’aucun ne prenne réellement le dessus sur les deux autres. Ainsi, on les suit parfois séparément, et c’est l’occasion de passages plus intimistes, où une introspection a lieu. Pour nous lecteurs, c’est l’occasion d’appréhender la relation entre un Meister et son arme démoniaque.
À d’autres moments, on suit deux protagonistes, ou les trois en même temps. Dans ces cas là, les scènes tournent bien plus à l’humour ou à l’action débridée. On s’attache assez vite aux personnages ! Les seconds rôles ont droit à leur petit développement aussi, et c’est appréciable. Et pour ce qui est des antagonistes, leur aura est crédible : Medusa, Crona et Ragnarok sont menaçants et dérangeants!
Personnages : 5/5
La plus grande force de SOUL EATER selon moi, c’est son univers. Avec ces deux premiers tomes, on en a un bel aperçu. On découvre Shibusen et son architecture… Particulière. Une identité délirante qui se retrouve dans les décors en général. On fait connaissance avec des Meister et leurs armes démoniaques, qui rappelleront les zanpakutō de Bleach ou les Over Soul de Shaman King à certains.
Mais l’auteur introduit des concepts qui lui sont propres : le rang de Death Scythe, le Grand Dévoreur, les lames damnées… C’est dense mais très bien amené. Ce que j’aime particulière dans l’œuvre d’Atsushi Ohkubo, c’est son ambiance Halloween sans tomber dans l’horrifique. L’auteur convoque de nombreuses références « occidentales ». Les âmes, les sorcières, les zombies… On peut même y voir Franken Stein ! Au delà de ça, on trouve d’autres références plus anecdotiques, comme l’intarissable Excalibur ou encore Blair Witch et même Twin Peaks !
Univers : 5/5
Soul Eater Perfect Edition, en résumé :
💎 Les points forts :
- Un univers atypique et fascinant.
- Des personnages attachants.
- Une intrigue qui se construit et qui nous tient en haleine.
🪨 Les points faibles :
- Le dessin maladroit, malgré de belles réussites.
✨ BONUS : + 0,5
- Kurokawa signe encore une fois une MAGNIFIQUE Perfect Edition !!