The Flash est la sortie super-héroïque de ce mois de Juin. Après de multiples reports, le film d’Andrés Muschietti est enfin disponible dans nos salles obscures. Alors, est-ce que le bolide rouge a réussi à enfin relancer les productions Warner DC ou lui a plutôt fait franchir un nouveau cap de nullité ? La réponse tangue plutôt sur cette seconde option…
Flashpoint adapté au cinéma, l’un des meilleurs arcs de DC Comics
Alors que c’est la grande zizanie chez Warner DC et que James Gunn avec Peter Safran ont décidé de faire table rase du passé, voici que The Flash est le « dernier » film sous la pseudo ère post Snyder. Reporté de nombreuses fois suite à des problèmes de réalisateur puis à cause du Covid, le film super-héroïque campé par le sulfureux Ezra Miller a finalement réussi à trouver une brèche temporelle pour sortir dans nos contrées.
Le film adapte à sa façon l’arc Flashpoint de DC Comics. Pour ceux à qui ça ne dit rien, Flashpoint raconte le moment où Flash décide de retourner dans le passé afin de sauver sa mère. Le souci en faisant cela, notre héros chamboule tout l’univers DC et va devoir faire son maximum pour réparer son erreur. Contrairement au comics de Geoff Johns, le film de Muschietti va beaucoup moins loin et se contente d’un bête voyage temporel/dimensionnel. Ce thème est devenu tellement récurrent depuis un moment qu’il commence déjà à fatiguer. Beaucoup de productions super-héroïques nous l’ont déjà servi (Avengers Endgame, Dr Strange 2, Spiderman Across the Spiderverse) de façon plus ou moins maîtrisé et Flash fait clairement partie des mauvais élèves.
C’est dommage car Flashpoint est vraiment un excellent matériel de base et il y avait tellement à exploiter. C’était justement l’occasion rêver pour faire une transition logique avec les prochains travaux de James Gunn. Au final, il n’en est rien et on se retrouve juste avec un film bidon vite oubliable.
Ezra Miller aka le pire Flash jamais casté
On reviendra sur ce scénario moisi mais parlons du casting, qui sur le papier, est un casting 5 étoiles. Déjà, on est agréablement content de retrouver Michael Keaton avec son costume de Batman, mais également Ben Affleck. Même si ce dernier n’apparait finalement que deux minutes…
Evoquons maintenant de la vedette du film, je parle bien évidemment d’Ezra Miller. Etrangement, quand ce dernier était dirigé par Zack Snyder, ce n’était pas aussi immonde même si sa tête ne me revenait pas tant que ça. Mais alors dans The Flash, Nom de Zeus ! L’acteur a un jeu tellement horrible qu’à aucun moment on n’y croit. D’autant plus que celui-ci a un double « jeune » durant tout le film…et comment est joué ce double ? Bah en se parodiant lui-même… L’acteur américain est plein de mimiques et a un rire tellement énervant que si je pouvais switcher en VF, je l’aurais fait. D’ailleurs, on a droit à un Flash qui ne sait pas courir correctement…
Les autres membres du casting ne sauvent pas grand-chose. Sasha Calle a une apparition assez courte en Supergirl et frise le ridicule. Sa phase d’action est molle, laide et sans aucune splendeur pour une kryptonienne. En sortant du film, vous l’aurez hélas déjà oubliée, il n’y a que son costume qui est sympa à regarder.
The Flash : Des effets spéciaux à pleurer de rire, comme son scénario
The Flash est un blockbuster qui a coûté plus de 200 millions à être réalisé, cependant le film a un défaut majeur, enfin plusieurs mais vous l’avez compris. Ses effets spéciaux sont d’une qualité effarante digne d’un jeu PS3. D’ailleurs, le film commence sur une assez grosse scène d’action mais celle-ci est tellement laide graphiquement qu’on n’arrive absolument pas à être impressionné.
On regarde la scène en se demandant quand elle se terminera, tellement nos yeux pleurent devant pareille immondice. Le pire… C’est que tout le film souffre de cette CGI effrayante qui fait passer les Eternals pour un chef d’œuvre. C’est particulièrement vrai pour les moments où Flash voyage dans le temps. On dirait une arène de guignols en 3D des années 2000. La cape de Batman n’échappe pas à cette faute graphique, des images de synthèses qui se baladent dans tous les sens sans aucun style.
Si encore le scénario était bon, il aurait été possible de faire l’impasse sur ces lacunes graphiques. Malheureusement il n’en est rien, le scénario n’a aucun sens et nous fait juste regretter d’avoir payé notre place. Le film dure 2h30 sans jamais réussir à approfondir ses personnages, génial ! The Flash tente de donner sa vision du multivers mais comme les spaghettis de Bruce Wayne, celle-ci est illogique et insensée. Certains éléments du passé de Flash concorde avec son univers mais pas d’autres, pourquoi ? Bah on ne saura jamais… Les tentatives insistantes de caméo pour créer de la hype façon Spider Man No Way Home sont aussi lourdes que les blagues de Barry. Justement, le film tente de l’humour à répétition qui ne fonctionne jamais, on esquisse un sourire au maximum, mais on veut juste très vite que ça se finisse.
Il fait beau, profitez plutôt du soleil
Je ne cache pas que j’avais de l’espoir pour The Flash d’Andrés Muschetti, surtout après les premiers retours qui encensaient le dernier DC Warner. Après un excellent Spider Man Across the Spiderverse, on s’est tous demandés si Flash pourrait titiller l’araignée. Je pense que vous l’aurez compris, allez plutôt voir une seconde fois le film de Sony, vous irez beaucoup mieux en sortant de la salle.
Flash englobe tous les défauts que peut avoir un film de super-héros. Un héros indigeste avec un jeu d’acteur qui picote, une qualité graphique dépassée et un scénario qui ne sait même pas ce qu’il fait ici. Evitez-vous cette torture et allez plutôt savourer tranquillement le soleil comme Superman, vous me remercierez plus tard.
La prochaine production DC Warner sera donc Blue Beetle, prévu pour le 18 Août. On verra bien s’il fait mieux que son aîné écarlate…