Ahhh on l’a attendu longtemps ce film, et enfin nous avons pu le voir. Alors, Kimetsu no Yaiba Train de l’infini est-il à la hauteur de nos espérances ? Réponse de suite !
Nos pourfendeurs préférés de retour dans le Train de l’infini
N’arrêtant pas de truster les premières places au Japon depuis sa sortie en Octobre, on attendait avec impatience ce film ! Les studios en charge de l’adaptation de Kimetsu no Yaiba ayant opté pour une suite de l’animé en film, il est donc obligatoire de visionner le Train de l’infini pour ne rien perdre de l’aventure de Tanjirô.
Avec la situation sanitaire qui a pas mal retardé la diffusion du long-métrage dans nos cinémas, il a fallu s’armer de patience et ce n’est que le 19 Mai que les pourfendeurs ont enfin pu s’inviter dans l’hexagone.
Dans notre cas, c’est dans un Grand Rex assez bondé (quand même bien moins que d’habitude) que les fans ont pu retrouver les salles obscures et les manieurs du souffle. Après une rapide introduction de Wakanim, le film se lance et c’est parti !
Kimetsu no Yaiba le Train de l’infini commence exactement là où la première saison se termine. On retrouve notre trio préféré à bord d’un train afin de rencontrer le pilier de la Flamme, Rengoku Kyôjurô. Mais le voyage ne va pas être de tout repos car la Lune Démoniaque Enmu est également à bord du train.
Premier mouvement : Mer de feu
On va se le dire assez rapidement, le film souffre d’un rythme légèrement disparate. Après une mise en bouche très rapide au départ, afin de nous montrer la puissance de Rengoku. L’adaptation plonge dans un rythme beaucoup plus lent. Certains pourraient même y rencontrer l’ennui. Personnellement, ce n’était pas notre cas, c’était intéressant de connaître davantage la psyché des personnages, notamment celles d’Inosuke et Zenitsu qui nous ont bien fait rire.
Après cette phase « lente » qui dure facile 30-45min, le film reprend un rythme bien plus « Demon Slayer » digne des épisodes que nous avons pu visionner. En fait, on pourrait facilement qualifier les premières 1h30 du film comme un long épisode de la série. Bien-sûr, avec une animation plus travaillée et un graphisme bien plus léché. D’ailleurs, la qualité graphique du film est de toute beauté, les mouvements des pourfendeurs rendent super bien à l’écran et sont dignes de magnifiques estampes.
Au niveau du doublage, les seiyuus nous régalent comme d’habitude. Natsuki Hanae (Tanjirô) réalise une sacrée performance, notamment à la fin du film. De plus, ayant vu le film aussi bien en VO qu’en VF, je tiens à préciser que cette dernière est également de très grande qualité. Enzo Ratsito (Tanjirô) n’a pas du tout à rougir face à son homologue nippon et la voix de Christophe Lemoine (Cartman de South Park) se prête très bien au personnage d’Inosuke. Mention spéciale à Anatole de Bodinat qui performe Enmu aussi bien que Daisuke Hirakawa.
La bande-son est également très bonne avec plusieurs reprises de Kamado Tanjirô no Uta. Je suis déjà fan du thème d’Akaza ainsi que de celui de son affrontement face à Rengoku.
Là où le film prend tout son intérêt, c’est clairement dans ses 30 dernières minutes. On passe à clairement autre chose et on sent que les équipes d’Haruo Sotozaki se sont déchaînées sur cette partie. Ceux qui aiment l’action et les bonnes joutes seront comblés !
Top et flop, MVP et inexistant
Sur un film d’un peu moins de 2h, c’est certain que tous les personnages ne peuvent pas rayonner ! Commençons par ceux qui n’ont pas brillé. Zen’itsu est celui dont on a limite oublié la présence haha. Heureusement que ses rêves et sa psyché sont drôles. Dans tout le film, il fait 1-2 attaques et…c’est touuut.
Ensuite c’est Nezuko. Bon, elle permet à Tanjirô & co de sortir de la torpeur et a droit à une scène d’action sympathique. Mais sur la globalité du film, elle n’est pas tellement présente.
Dans les tops, on est obligé de mettre Tanjirô, même si celui-ci a rencontré beaucoup de difficultés. Certes, c’est le premier à se réveiller et à avoir « compris » comment sortir du rêve. Mais sans l’aide d’Inosuke, difficile de réellement connaître l’issue du combat. En tout cas, revoir à l’œuvre la danse du Dieu du Feu est toujours un plaisir.
Inosuke rayonne convenablement dans ce film. Ses fans peuvent être heureux ! C’est lui qui déverrouille le duel Tanjirô vs Enmu et se montre diablement efficace face à la Lune Démoniaque. Il en devient l’ennemi naturel de celle-ci grâce à son flair et sa sauvagerie.
Maintenant, le MVP du film, vous vous en doutez, c’est bien Rengoku Kyôjurô. Le pilier nous montre toute sa bravoure et sa puissance ! L’écart de force entre le trio et lui est même stupéfiant ! S’il n’y avait pas 200 passagers à sauver, on se doute que Rengoku seul aurait réglé l’histoire. Son duel face à Akaza restera dans les annales, certainement l’un des meilleurs de l’année.
Kimetsu no Yaiba le Train de l’infini, en route vers les records
Je sens que certains d’entre vous lisent ces lignes en se posant la question « alors, surcôté ou pas ?! ». Alors alors… Je ne vais pas mentir que si le film ne s’appelait pas Kimetsu no Yaiba, je doute fortement qu’il aurait réalisé de tels chiffres (plus de 100 000 spectateurs en 3j en France). Le film est très bon, le studio ufotable a encore une fois montré sa maîtrise de l’animation et se plaçant aisément comme l’un des meilleurs studios du moment.
Cependant, est-ce que Le Train de l’infini est meilleur que le Voyage de Chihiro d’Hayao Miyazaki ou que Your Name de Makoto Shinkai ? En fait, cette question n’a pas vraiment place car ce ne sont pas les mêmes « projets ». Déjà, chacun à son avis qui lui est propre. Ce long-métrage adapte un arc canon et qui fait suite à la série animée tandis que les deux autres œuvres citées sont des projets originaux découlant de rien en amont. Ensuite, il faut voir l’effervescence que suscite Kimetsu no Yaiba. Les mangas qui se vendent par palettes, le film est le plus lucratif au monde et les records n’ont pas fini de tomber.
Après oui, on peut trouver des défauts ou trouver qu’un autre film fait mieux sur le même principe. Personnellement, je trouve que Dragon Ball Super Broly de Tatsuya Nagamine fait mieux en termes d’animation, de combats, avec des plans bien plus originaux. En revanche, niveau scénario, faut pas trop lui en demander à DBS Broly hein.
En tout cas, si vous vous dites fan de manga et d’anime, Kimetsu no Yaiba le Train de l’infini est un film à voir impérativement. Surtout que grâce à CGR Events, le film a droit à une couverture très importante sur l’ensemble du territoire, donc vous n’avez pas d’excuse pour ne pas aller le voir. Faites honneur à l’oeuvre de Koyoharu Gotouge et au cinéma le plus proche de chez vous !
Brandissez votre lame les pourfendeurs, que votre souffle guide la fin du cauchemar !